HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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1.7.12

148. HISTOIRE DE FANTÔME

Henry Dickson écoute la radio

Cela ne prend vraiment que quelques petites secondes. La femme raconte qu'un soir, elle donnait le bain à sa petite, âgée de 13 mois. Le bébé était assis dans le bain, jouait avec des petits canards en plastique et la mère était assise juste à côté de ce bain, avec une main dans l'eau, tenant elle-aussi un petit jouet. Or, il y a eu comme un courant d'air, alors elle demandé à son mari, sans bouger de l'endroit d'oû elle était, de fermer la fenêtre. Le temps de dire juste cette phrase, elle s'est retournée vers la petite qui était inconsciente au fond du bain qui n'avait pourtant pas beaucoup d'eau.
Elle a été chanceuse, a pu la réanimer pendant que son mari appelait Urgence santé qui sont arrivé aussi vite qu'ils ont pu mais si la petite avait eu à mourir, elle serait morte. Ils ont rassuré la mère en lui disant qu'elle avait fait ce qu'il y avait à faire et que tout allait bien. 
En quelques secondes, elle avait silencieusement glissé au fond du bain, la tête avec juste un petit d'eau par dessus, juste assez pour couvrir sa bouche et son petit nez. Ses petits poumons avaient de l'eau dedans. Mais elle a pu la lui faire recracher. C'est étonnement très rapide comme situation.
La vie est si fragile.
Oui, la vie est si fragile. Une mince feuille de papier. Vous n'existiez pas. Tout était fait pour que vous n'existiez jamais. Ceci n'aurait jamais dû arriver. Tout à coup, vous êtes là. Dorénavant tout se passera pour que vous cessiez d'exister le plus rapidement possible. Les choses veulent votre mort. Mais vous avez survécu. Ce ne sera que pour mourir encore mais cette fois en le sachant. Car en plus des choses qui vous en veulent encore, il y a ces êtres appelés «gens» «individus» qui s'appellent eux-mêmes «humains». Il y a tant de ces gens. Ils veulent votre air. Vous prenez leur air. Vous êtes de trop. Vous êtes seul contre tout le monde. Ils sont tous contre vous. Et il y a les choses encore. Les choses mortes, les choses vivantes, les choses qui n'existent pas. Les choses qui ne peuvent exister. Car si de telles choses existaient, ce monde serait... ce monde ne serait pas comme... Il faut que vous partiez. Que vous retourniez d`où vous étiez. Et tout ce qui existe essayera de vous convaincre que c'est la meilleure solution pour tout le monde. Finalement, vous cessez d'exister.

Une feuille de papier.

Le vent
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1 juillet 2012.