HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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6.7.12

166. LES FANTÔMES ONT UNE VIE À VIVRE

Henry Dickson écoute la radio AM sur son perron en se berçant sur sa chaise berceuse.


_ Premier appel

_ Les femmes ont encore trouvé un truc pour se faire plaindre
_ Un autre appel
_ Les suicidés sont des lâches. Incapables d’affronter la moindre difficulté, ils se sauvent. Pire, ils rendent responsable la société ou leurs parents de leur sort. Avec des lettres d'adieu faites spécialement pour leur donner du remord.
_ Un autre appel
_ Qu’elle aille en enfer. C’est là qu’allaient ses semblables avant. On les enterrait dans une fosse commune ou les jetait sur le tas de vidange. Et quand on apprenait qu’une personne enterrée en terre consacrée avait pu attenter à ses jours, on la déterrait et hop! Dans les vidanges. Notre vie appartient au Bon Dieu qui nous a créé et il a le droit de l’utiliser comme il veut. Et lui seul peut décider de notre fin, de la date et de la manière. Penser que notre vie nous appartient et que nous sommes libre est un blasphème.
_ Un autre appel
_ Il aurait fallu que la présumée victime et le présumé agresseur se réconcilient. Rien ne vaut le dialogue. On les fait venir dans un bureau et ils doivent se parler et se pardonner mutuellement. Car les 2 sont responsables de cette situation. La victime a provoqué l’acte agressant et celui qui est considéré comme l’agresseur a réagi à un comportement ou une remarque de l’autre qui l’a blessé. Comportement inadéquat, certes mais excusables. Chacun a ses tort et ils doivent le reconnaître.
_ Un autre appel
_ On ne ne parle que de la supposée victime mais pas des possibles agresseurs. Eux-aussi ont besoin de compréhension.
_ Un autre appel
_ À l’école, j’étais poursuivie par une espèce de fou, un garçon qui prenait plaisir à empoisonner ma vie. Je ne savais pas quoi faire et j’étais tellement niaiseuse que je ne savais même pas que je pouvais faire quelque chose. La violence me paralysait. La peur de la violence. Les mots. Il était comme une tache qui me suivait, m’attendait. Jusqu’à ce que je me ramasse à l’hôpital après avoir essayé de. Mes parents ont déménagé ensuite et j’ai changé d’école. Une école différente sans fou. Des années plus tard, j’ai rencontré le fou. Comme j’étais plus forte, j’ai décidé de le confronter. Il ne se souvenait pas du tout de moi. Et il n’arrivait pas à croire qu’il s’était comporté ainsi. C’est comme s’il avait été un autre et que l’autre avait disparu. C’était tellement troublant que j’ai pris la fuite. Je m’étais préparée pendant des années à affronter cet énergumène quoiqu’il dise et fasse. Mais pas à ce qu’il soit devenu un brave type – c’est ce que tous les autres m’ont dit de lui quand je leur ai demandé des détails sans parler de notre passé commun. Nous avions formé une sorte de couple de sadique et de masochiste, involontairement de ma part. Il ne pouvait se passer de moi. Et maintenant, dans son nouveau rôle de brave type, il me semblait encore plus écoeurant que dans l’ancien rôle de criminel. Parce que je n’arrivais plus à penser. Comme si on était des jouets. On m’avait placé à sa portée pour qu’il joue avec moi. Et seule la mort avait pu m’en séparer. Ou ma quasi-mort. Et lui, dans le jeu, avec le temps, avait changé subitement de rôle. Était devenu quelqu’un d’autre. Tout aussi sincèrement que dans son ancien. Et il ne se souvenait de rien. Était-ce la maturité, les hormones? Ou le jeu. Tous des pions sur une table que l’on regarde saigner dans la boucherie. Victimes et bourreaux. Je me suis sauvée, c'était trop pour moi. 
_ Un autre appel
_  Curieux. Ça m’est arrivé aussi. Mais la fin est différente. Le début est pareil quoique je ne me suis pas suicidée. Même si je voulais mourir. J’ai choisi une profession et des cours qui me donnerait le moins de chance possible de le rencontrer de nouveau. Un jour, j’ai reçu une invitation de mon ancienne école à une réunion des anciens. Sotte, j’avais gardé la nostalgie de certains moments. De certains profs. Et je voulais revoir certaines élèves et d’ancienne amies que la vie m’avait fait perdre de vue. Et je n’avais pas pensé à lui. Jamais une seule fois je n’avais pensé à lui. Pensé qu’il pouvait être là. Non pour me harceler mais tout simplement comme ancien. Ce qui ne l’empêcherait pas de me harceler s’il en avait envie. Mais cette situation ne m’est pas passé par l’esprit car pas une fois je n’avais repensé à lui les 20 dernières années. Et je l’ai revu. Il avait changé mais pas assez pour que son image gravée dans ma tête ne s’efface. J’ai failli avoir une crise cardiaque. Et avant que je puisse fuir, il m’a reconnu. Et s’est avancé vers moi tout souriant, comme si on était les meilleurs amis du monde. Comme si… pour utiliser votre expression, on avait été en couple. Je pensais qu’encore une fois, il me narguait, voulait me rabaisser, m’humilier. Avait trouvé un nouveau truc sadique pour me rendre folle. J’ai cessé de fuir et je lui ai sauté dans la face. Je lui ai dit que ça prenait tout un culot pour m’insulter encore encore. Et que, cette fois, j’allais appeler la police. À son air défait, j’ai compris qu’il n’avait pas plaisanté, ni joué de jeu, il ne se rappelait pas du tout aucune des méchancetés qu’il me disait ou me faisait. Il se mit à bégayer, essaya de m’expliquer. Il était jeune. Nous étions jeunes. Même de s’excuser pour des choses qu’il aurait pu faire et dire qui auraient pu être mal interprétée par moi. Mal interprétée. Mal compris. Incompris. J’ai failli lui arracher les yeux. Mais il était sincère. Connement sincère. Il ne se rappelait pas de qui il était. Le seul souvenir qu’il avait était qu’il était un de mes amis. Pour lui, j’étais une bonne camarade de classe et, dans son souvenir, nous nous entendions bien, nous étions tout le temps ensemble, comme des amis. Le pire c’est qu’il m’avoua avoir eu un kick pour moi. Belle façon de le manifester. C’était trop compliqué ou je n’avais pas la tête suffisamment grosse pour accepter tout ça et je suis parti de la réunion d’anciens aussi vite que j’y étais arrivée avec l'envie de vomir.

_ Autre appel

_ Plusieurs se tournent vers des possibilités de création de groupes dans les écoles pour ralentir l'intimidation, d'autres qui voudraient des peines ou même voir la police s'en mêler et ainsi de suite. Vous les avez entendus comme moi! Mais je suis d'avis que le problème doit être pris à sa source, la maison, les parents. Aujourd'hui, trop de jeunes sont pénalisés par des : tu resteras dans ta chambre, tu ne sortiras pas ce soir et du genre. Dans leurs chambres, ils ont téléphone, internet et souvent la TV. Le paradis des ados en punition. En plus, là, ils ont la paix de leurs parents. Pour ce qui est de sortir, ça ne les dérange pas, il faut les forcer a sortir prendre l'air. Définition de punition: plus de téléphone, plus d'ordinateur sauf pour travaux surveillés par les parent et pas avec Facebook ou MSN ouvert et dans le salon avec ses parents à écouter les téléromans qui ne sont pas à son goût, une punition ne doit pas être une partie de plaisir. Maintenant, avis à tous les parents, vous avez un appel du prof, de la direction. Écoutez, ils ont raison et s'ils vous disent que votre enfants a mal agi, ni un ni deux et c'est la punition, les profs et les directions ne s’amusent pas à appeler les parents pour le plaisir et quoi que grand nombre pense. Les parents intimidateurs sont directement responsables mais ils sont un beau reflet de la société, non non c'est impossible non ce n'est pas moi, toujours les autres mais pas soi. Désolé, oui vous êtes directement responsable de ce qui se passe. Fallait pas avoir d’enfant si vous êtes incapables de vous en occuper. Et on peut toujours vous les enlever si vous n’y parvenez toujours pas. Et de vous mettre la tête dans le sable en espérant que ça passera ne fait qu’aggraver les choses. Il suffit de voir les jeunes filles se traiter de charrue et de putain, de tous les noms dégradants qu'il puisse exister pour comprendre que leurs parents ont eu 1 minute de plaisir et ont ensuite abandonné d’élever leur progéniture. Au besoin, on les élèvera pour eux, dans des centres spéciaux s’il le faut, comme des animaux de laboratoire, et on leur enverra la facture.
_ Un autre appel
_ Pour les adolescents, le secondaire n'est pas un passage agréable dans leur vie scolaire. Les cours sont plates. Personne ne se sent en sécurité. L'intimidation est partout et dure depuis des années et personne ne fait rien. 5 années d'enfer.

_ Un autre appel

_ Tout va très bien dans l'école et on n'aime pas qu'on dise le contraire. On n'aime pas les gens qui causent du trouble. Ou ceux qui disent qu'il y a du trouble alors qu'en haut, on n'avait rien remarqué. Le trouble connu. Faut faire des rapports. Les rapports vont au ministère. Le ministère n'aime pas les écoles à problème. Ni les directeurs qui attirent l'attention sur leur école pour de mauvaises raisons. Et les directeurs n'aiment pas les professeurs qui leurs disent qu'il y a des problèmes. Les parents ne seront pas contents. Les parents confient leurs enfants à l'école pour qu'elle règle leurs problèmes. Les médias vont venir sentir. Encore des problèmes. On va embarrasser le ministère.

_ Un autre appel

_ On n'aime pas les problèmes et les gens à problèmes. C'est comme les élèves poches, on leur demande de ne pas venir aux examens pour ne pas faire baisser la moyenne. On les garde dans une classe à part et les fait découper des cartons. Ou les suicidaires. Il vaut mieux que les suicidaires meurent dans leur coin. Bien tranquille. Sans écrire de lettre incriminant l'école.

_ Un autre appel

_ C'est comme les allergies pour les peanut. Cet enfant était trop faible pour vivre. Allergique à la vie. C'est de sa faute.

_ Un autre appel

_ Il leur reste à se défendre eux-mêmes, fuir, vomir, pisser dans leur culotte parce qu'ils sont incapables de fuir. Ou fuir par en haut. Se pendre.

_ Un autre appel

_ Quand je parvenais à dormir, je faisais des cauchemars la veille de chaque jour d'école. L'école était dans ma tête durant toute la nuit. Et le cauchemar cessait à mon réveil pour recommencer à l'école. Du matin au soir. Et cessait le vendredi soir pour recommencer le dimanche soir. L'école que j'ai connue: un camp de concentration où les parents se débarrassent de leurs enfants qu'ils n'auraient jamais dû mettre au monde.

_ Un autre appel

_ Quand j'étais enfant, j'avais une liste d'élèves et de profs que je voulais tuer. Un jour. Dès que je serais assez grand.

_ Un autre appel

_ Les directions d'école font comme s'ils étaient sourds. Arrêtez de vous cacher dans le fond de votre bureau et réagissez.

_ Un autre appel

_ Les jeunes qui intimidaient cette jeune fille devraient être identifiés et surveillés et tous les jeunes qui ont l'habitude d'intimider les autres devraient être écartés pour les empêcher de nuire.

_ Autre appel
_ Qui est responsable ? La jeune fille qui n'a pas su géré le harcèlement sans se défendre et se faire respecter ? Les parents qui sûrement ne sont pas plus armés que leurs fille, ne pouvant donc pas lui avoir fourni un exemple à suivre pour se faire respecter ? Les professeurs qui sont aux centre et en première ligne ? L'éducation sur le respect humain serait une solution ! Anciennement la religion Catholique encadrait de façon beaucoup plus serré tout nos comportements, par contre son exagération et les abus des certains prêtres, plus une certaine évolution sociétale athéiste on tassé ce rempart a toutes sorte d'abus. Je crois qu'aujourd’hui devant un tel état de fait qui n'est pas le seul, on doit socialement être soutenu par notre gouvernement en place pour intervenir afin d'encadrer nos jeunes davantage. Par des mesures d'éducation, de prévention et de discipline.

_ Autre appel
_ Bas-Saint-Laurent Gaspésie parmi les pire taux de suicide au Québec et au monde. J'espère sincèrement que ceux et celles qui détestent les Libéraux ne les accuseront pas d'en être les responsables quand même? C'est un peu comme le cas de la personne âgée qui est morte dans des douleurs atroces qu'elle avait reçu dans un établissement. On l'avait oublié dans sa baignoire où coulait de l'eau  bouillante. C'est une erreur. Les erreurs arrivent. Pareil pour le cas de l'adolescente, il y a eu des erreurs. Les erreurs arrivent.

_ Autre appel

_ Je me souviens du cas des 3 jeunes de 12 - 13 - 14 ans qui ont tenté d'allumer une jeune fille aspergée d'essence. Ou du groupe d'élève qui a voulu pousser un autre élève handicapé dans une chaise roulante dans l'escalier. Pour s'amuser à lui faire peur. Et celui de la famille Afghane où 4 femmes sont mortes tuées et noyées par l'ex-mari et père avec le fils. Tout ces drames auraient pu être évités! Pourquoi? Parce que des gens étaient au courant des problèmes mais ont préféré soit de fermer les yeux ou soit de rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre! La personne âgée qui a été maltraitée à plusieurs reprises comment il se fait que la famille n'a décidé de montrer les photos des blessures seulement qu'à la mort? Heille! Ça faisait plusieurs fois qu'elle avait de plus en plus de blessures! Ils ont pas allumé avant pourquoi? Pour le cas des 3 jeunes, il y en a un qui est déjà très bien connu des policiers pour vandalisme, entrées par infraction dans des demeures et qui a un dossier long comme le bras! Heille! Le Ministre Provincial ne veut pas que ce jeune soit puni, alors il nous faut endurer et subir les gestes de ce p'tit bum jusqu'à ce qu'il y ait un mort? Ou qu'il meure. Bon débarras! Et si des gens dans l'entourage de la famille Afghane ou Pakistanaise, n'était pas au courant, ils sont des menteurs! L'école, la police, la DPJ, les voisins, les amis étaient au courant mais personne n'a bougé ni levé le p'tit doigt et on est surpris de la suite des événements? Heille! Et les enfants du bourreau de Beaumont. Tout le monde était au courant. Ben oui! Les problèmes des résidences pour personnes âgées, les intimidations à l'école, les familles d'immigrants fanatiques qui continuent leur règne même si c'est illégal, les tarés d'Arabes. Les plaintes, les insultes ce sont tout des problèmes de société! Il est temps que l'on arrête de laisser des indignés se révolter contre les grosses institutions et les capitalistes et que l'on se disent tous ensemble: Heille! Ça suffit! Si les indignés sont capables de faire les manchettes pourquoi nous, les québécois ne sommes-nous pas capables d'en faire autant pour défendre les droits des personnes âgées? Des enfants abusés? Des victimes des jeunes délinquants? Heille! Je travaille dans le domaine de la santé et j'en fais le plus que je peux mais je ne peux pas changer la mentalité et le p'tit confort de monsieur et madame tous l'monde.
_ Un autre appel
_ Je trouve hypocrite de voir notre premier ministre se lever contre l'intimidation quand son Assemblée Nationale ressemble souvent à une cour d'école! Les gens s'y insultent, se moquent les uns des autres. Un bien triste exemple.

_ Un autre appel
_ Quand je suis entré au secondaire, j’étais entouré de gars baveux qui me taquinais. Taquinerie. La perception que définissait les adultes de ce que je subissais et qu'on me faisait subir. Et leur  seul conseil était de ne pas m'en occuper, de faire comme si je n'étais pas touché. Ça n'avait rien de réconfortant pour le petit garçon timide que j’étaie alors. Puis m'a solution à été de faire des poids et haltères. Je suis devenu bâti physiquement et très vite et ont m'a fichu la paix. Non pas que j'aurais pu me défendre davantage physiquement, étant toujours peureux et timide aux fond de l’âme. Mais que eux les baveux ne le savait pas et ne prenait plus le risque de voir le dragon en moi se réveiller. Y savais pas que j'étais toujours un simple petit canard.
_ Un autre appel

_ Donc, si je comprend bien, pour tout ceux qui se font harceler, ils elles, doivent développer une carapace quel quelle soit: physique, psychologique, et de façon défensive et non offensive. Le but n'est pas de répondre mais de montrer que l'on ne craint plus. En premier ont doit se le prouver à soi-même.

_ Un autre appel

_ L'école est dangereuse. Autant qu'une prison.
_ Un autre appel
_ Le suicide n'est jamais la bonne chose à faire, peu importe les raisons. L'intimidation existe, c'est pire à l'adolescence, mais ça change de forme à l'âge adulte, mais ça persiste. Il faut se faire une carapace, apprendre le karaté, changer d'école, faire l'école à la maison, se défendre, dénoncer, bref... il faut lutter dans la vie. Le suicide, c'est la fin, il n'y a pas de retour en arrière.
_ Un appel
_  Nous perdons de futurs travailleurs et payeurs de taxe par le suicide. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose. Qui payera nos pensions?

_ Un appel

_ Ces drames ne sont pas irrémédiables. Beaucoup d'écoles secondaires, même certaines écoles primaires, deviennent carrément des enfers pour une partie notable des jeunes qui n'ont pas le choix de les fréquenter ! Les professeurs en ont plein les bras: réforme, enseignement participatif, capacité d'animateur et autres critères de performances, on leur en demande beaucoup et ils en perdent des bouts. De plus, ils ne sont pas respectés dans leur rôle professionnel et on écarte leur avis sur ces situtations trop souvent, sur la base d'avis experts comme celui-là qui ne saisissent qu'une partie de la situation et, encore celui-là, le coroner, en sait plus que les autres mais il ne saura jamais tout. Ou pour se plier aux idéologies socio-pédagogiques à la mode. Les parents ! Le système leur fait largement sentir qu'ils sont de trop, incompétents. On leur fait comprendre de se mêler de leurs affaires, comme si leurs enfants ce n'était pas leur affaire. On a créé cette situation où les dérapés, les tordus, les tarés, les caractériels et les marginaux peuvent faire la pluie et le beau temps. Osera-t-on reconnaître les problèmes de violence, de taxage, de drogue, de proxénétisme qui guettent nos enfants à la moindre faiblesse dans le milieu scolaire trop souvent ? Osera-t-on avouer que ces problèmes ne sont pas aussi grands dans des écoles plus petites. La grosseur des écoles privées. Où les privilégiés envoient leurs enfants à l'abri grâce aux salaires généreux que leur paient nos taxes ? Osera t-on reconnaître que l'école d'antan enseignait beaucoup plus solidement les matières de base, celles qui font la différence dans une vie, avec beaucoup moins de moyens et de temps, dans des écoles plus humaines ? Dans bien des choses le passé représente le vrai progrès. On se trompe en allant toujours plus en avant dans l'erreur.
_ Un autre appel
- Bien sûr que c'est possible de poursuivre les parents d'un enfant qui cause du tort à ton enfant. Les parents sont responsables des actes de leurs enfants. C'est une poursuite civile. Par contre, ça prend des preuves solides: incapacité de l'école de régler le problème, parents de l'élève agresseur qui nient les faits ou qui ne font rien, preuves vidéo et/ou preuves sur Facebook, courriels. Quand tu envois une poursuite de 50 000$ contre un parent, ou il commence à prendre le problème au sérieux, ou il est insolvable et pauvre. C'est aux parents de l'enfant agresseur de faire cesser les agressions. Ce sont eux qui peuvent raisonner un enfant violent car ils sont les plus proches. Ce sont ses parents, non, qu'ils lui ordonnent d'arrêter! Qu'on leur ordonne de lui ordonner d'arrêter!

_Un autre appel

_ Nos grands experts en pédagogie et technocrates ont une large part dans le contexte qui nourrit ce genre de drame, et ils ont l'arrogance de ne pas se sentir concernés ! Allez madame la ministre, faites une autre commission d'enquête ou une série d'annonces télé chromées pour nous faire croire que vous attaquez le problème ! En bout de ligne, ce fiasco social est le résultat de nos choix électoraux répétés et même l'opposition dont un des partis est dirigé par un ancien ministre de l'Éducation est dans le même panier de crabe!
_ Un autre appel
_ Aux professionnels de la santé mentale et professeurs, emmurés dans vos belles tours, allez voir ce qui se passe dans la vie de ces jeunes. Pas d'en haut, de vos bureaux mais les pieds dans la cour d'école ! Un peu plus d'amour et de considération sociale sur cette terre ne nuiraient pas.
_ Un autre appel
_ L'intimidation est une chose terrible et je suis pour toute mesure concrète permettant de la diminuer. Cependant, quelques rectifications s'imposent par rapport à des faussetés que je viens d'entendre. Premièrement, si le chien du voisin blesse votre enfant, il ne sera pas poursuivi au criminel à moins d'avoir été criminellement négligent, ce qui n'est généralement pas le cas. La plainte sera au civil, donc monétaire, pour compenser les préjudices subis par l'enfant. Deuxièmement, les adolescents ont un tout autre niveau de conscience que les animaux et bien qu'on veuille faire des allusions que leur comportement n'est parfois pas mieux que bestial lorsqu'ils intimident au point de détruire des vies, ce serait absurde de considérer qu'ils ne sont pas responsables de leurs actes. Les parents ont un rôle important à jouer et ils assument cette responsabilité, encore une fois civilement, si leurs enfants causent un préjudice à quelqu'un. Mais il est important de faire la distinction entre le civil et le criminel dont vous parlez. Les enfants ont un degré de maturité, de responsabilité, de conscience du bien et du mal. C'est à eux de répondre de leurs actes qui bien souvent, vont avoir un aspect criminel: extorsion, vol, taxage, menaces, chantage, voies de faits. Nous avons le DPJ et un système de justice pénale spécifique aux adolescents justement pour qu'ils assument leurs actes et puissent être réorientés vers le droit chemin. Lorsque les parents ne font pas leurs devoirs comme il se doit, c'est à ces intervenants d'agir. Mais comme dans la plupart des scénarios, il y a trop de besoins et pas assez de ressources, et maintenant nous avons une citoyenne prometteuse en moins parmi nous.
_ Un appel
_ On peut-tu le dire dans les médias que c'est une histoire qui s'est passée entre filles? Nulle part dans les articles et les reportages on le mentionne. Pourtant quand c'est des gars qui harcèlent, là on beurre épais, on monte ça en épingle pendant des semaines pour bien s'acharner à montrer comment les gars sont donc bien bien bien méchants. La violence féminine existe. La violence psychologique, verbale et physique. Menaces de mort y compris. Entre filles entre elles et envers les gars aussi. À l'école et plus tard entre adultes. On peux-tu laisser de côté la rectitude politique de côté et le féminisme pour commençer à voir les choses en face et tenter de solutionner les énormes problêmes sociaux qu'on a au Québec ? Des problêmes sociaux exacerbés parce que comme dans ce cas-ci, on essaie une fois de plus de taire la violence féminine ? Oui, les femmes peuvent être dangereuse!

_ Un autre appel
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6. 17 juillet 2012. État 2