HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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17.4.14

469.166. LA PETITE BLONDE VA ÊTRE VIOLÉE DANS UN INSTANT. OU DEUX. TROIS PEUT-ÊTRE !?

La camionnette sale arriva devant le garage. La porte s'ouvrit et s'éleva par section, automatiquement. On était dans l'usine à femmes. Où on les démontait progressivement. Morceaux par morceaux. Hurlements par hurlements.

Comme des enfants dans un magasin de jouets.

Des petites poupées désarticulées.

Elles ne l'étaient pas avant.

Une partie du plaisir.

Les fourrer. Les enculer.

Et les mettre en morceaux.

Elles pleuraient. Suppliaient. Hurlaient.

C'était les hurlements.

Les hurlements avec la voix si particulière des femmes.

Fascinant.

Ils regrettaient de ne pas y avoir pensé avant.

Pourquoi leur demander. Attendre qu'elles y pensent.

Refusent.

Il suffisait de se pencher.

De les cueillir.

Il y en avait tant.

Les 2 hommes portaient la petite blonde. Par les pattes et les mains vers la cave. Il y a toujous une cave.

On entend moins.

Les hurlements encore.

Leurs voix aigus.

Sous terre, sous le sol, entourées de béton, on entendait moins.

Ou rien.

On était loin.

Ailleurs.

Avec des tas de mains, on la fit descendre l'escalier. De béton encore. En la taponnant un peu au passage. Elle était vraiment irrésistible.

Rien qu'en la regardant, endormie, ils en avaient des érections difficiles, encombrantes, douloureuses.

Les français appellent ça passer à la casserole.

Ils la jetèrent à terre.

Le chef était en train d'enculer une adolescente qu'on avait cueillie comme d'autres à un arrêt d'autobus.

Comme les autres elles criaient.

Se débattait.

Il fallait qu'elle se débatte.

C'était plus excitant que d'enculer une morue morte.

Mais si elle ruait trop - à 4 pattes c'était facile de prendre un vilain coup - suffisait de l'étrangler. De commencer. Pour qu'elle rue moins. Bouge juste un peu, ce qu'il fallait.

Elle mourrait de toute façon.

Plus tard.

Tant qu'elle était convaincue de vivre, de survivre, elle ferait tout ce qu'on voudrait.

Comme dans un plat de bonbons.

Elle aussi était superbe.

Comme les filles de 15 ans.

Le chef avait fini. Les 2 autres hommes qui n'en pouvaient plus de se retenir se précipitèrent sur elle. Queue en avant.

On la fourra en avant. En arrière. On la força à en prendre un dans sa bouche pendant qu'un autre l'enculait.

La joie et le bonheur.

En arrivant ici, elle était à peu près vierge. Et ne savait que ce qu'on peut apprendre sur Internet si on est curieuse. C'est la faute d'Internet. Comme d'habitude.

Les cris de la jeune femme réveillèrent la petite blonde.

Même si le chef avait fini, voir ses hommes y aller si gaiement l'excitèrent. Et il s'était joint à eux.

Avec un couteau.

D'où les cris.

Le sang.

Ses hommes lui disaient d'attendre un peu. Ils avaient le droit. Chacun son tour. Il fallait qu'elle soit au moins un peu vivante sinon où était le plaisir.

La petite blonde dans son coin vit.

Compris.

L'adolescente venait de mourir.

Trop de couteaux.

De sang.

Dans un moment ce serait son tour.

Elle avait toujours voulu être violée.

Chic! Je vais être violée. Se dit-elle.

Comme toutes les femmes, scientifiquement, psychanalitiquement, statistiquement, leur désir profond est d'être prise de force et violée.

C'est prouvé!

*

État 1. 17 avril 2014










468.165

La petite blonde, le Grand Méchant Loup et son complice et la grosse (moyenne) baleine de métal plus ou moins gris qui l'avait engouffré s'en allait vers on ne sait où.

Comme elle était vraiment mignonne, même assommée et décoiffée, les 2 hommes qui l'avaient captués avaient eu envie de la violer tout de suite.

Mais le Grand Méchant Loup n'était pas d'accord. Elle serait violée. Mais par le Super Méchant Loupl Eux passeraient après. Comme d'habitude. C'était comme ça. Le chef aimait les femmes neuves et propres. Après, il abandonnait ce qui restait à ses troupes. Parfois, il ne restait rien tant il s'acharnait sur elle. Il avait des trucs de métal. Des pinces. Des couteaux. Il cognait. C'était pas beau à voir.

Elles hurlaient.

Il aimait les voir hurler. Les entendre. Les voir se débattre. Ça l'excitait.

Eux-aussi.

Leur tour viendrait.

Ils avaient fait une bonne récolte. 1 femme par jour.

S'étaient débarrassés des mortes.

Personne n'avait rien vu.

Il y a tant de femmes que personne ne voit la différence s'il en manque un peu.

*

État 1. 17 avril 2014

467.164. LES FEMMES NE DEVRAIENT JAMAIS SORTIR SEULES LE SOIR. OU LA NUIT. OU VERS MINUIT.

La petite blonde s'en retournait donc vers sa citrouille. Ou sa Mini Cooper dans le stationnement quelque part.

Se demandant comment elle allait mourir ?

Quelle robe irait avec le printemps qui venait. On y était déjà à Montréal. Mais pas chez elle. Et le bleu était la couleur à la mode. Et, chance, cette couleur, dans le sombre, bleu marin, allait très bien avec ses cheveux blonds.

Les femmes sont comme ça. Un esprit léger. Incapable de penser longtemps aux choses profondes.

Elle était distraite.

Elle n'aurait pas dû.

Dans les journaux, on parlait de cette épidémie de disparition de femmes. Qui devenaient introuvables. Comme si des esprits avant-gardistes avaient décidé de commencer avant terme, la prochaine guerre mondiale. En débutant par les femmes. Guerre aux femmes. Tuons-les !

Mais est-ce qu'on les tuait ?

On les violait. Les humiliait. Les torturait. Les faisait hurler de douleur.

Rien de nouveau.

Le Petit Chaperon Rouge ou blond traversait une ruelle sombre.

Bien imprudamment.

Le Grand Méchant Loup attendait.

Elle était distraite.

Elle ne se méfia pas.

Elle ne  vit donc pas la barre électrique qui s'approcha de son cou. La décharge la figea sur place.

Et elle tomba sur place.

Des mains la saisirent.

Le Grand Méchant Loup n'était pas seul.

Les mains la jetèrent dans une camionnette qui avait l'air grise. Mais il faisait sombre.

Et la Ford Serie E-150 XL Wagon 2014 l'engouffra. Vraiment beaucoup d'espace.

Note: 

Stun Gun. Modèle VIPERTEK VTS-189. 

19,000,000 volts.

Pistolet à impulsion électrique camouflé en lampe de poche LED/DEL. Avec batteries rechargeables et chargeur de batteries compris. 

Un gros bouton rouge. User friendly.

Choc électrique. 

Violent.

Éclair, plutôt, arc électrique dans l’air très visible la nuit. 

Bourdonnement intense. 

Mais bref.

Sensation de piqûre de quête. Ou de coup de bâton.

La petite blonde mouille ses culottes instantanément en tombant par terre.


Il lui donne une seconde dose pour l’assommer définitivement.

*

État 1. 2 - 17. 18 avril 2014

466.163. LE PETIT CHAPERON ROUGE AVEC SON PETIT PANIER SOUS LE BRAS

La petite blonde sortait de la boutique de BD avec son petit paquet sous le bras.

Elle était heureuse ayant fait une trouvaille intéressante.

Elle était confuse. Qu'est-ce qui lui avait pris de tomber dans les pommes comme ça?

Est-ce qu'elle était enceinte ?

Monsieur Dickson n'aimerait pas ça. Selon lui, il y avait suffisamment d'humains sur cette planète. Et il fallait se calmer un peu. On avait autant  besoin d'un bébé de plus que d'un mouton à 5 pattes avec la patte dans le dos. Mais si elle y tenait, libre à elle. La fidélité àlavieàlamort, était un concept petitbourgeois. Et les bébés étaient un problème féminin.

Si les femmes sont programmées pour enfanter et couvrir la Terre de bébés, libres à elle. Il ne tenait pas à la survie de l'humanité. Et ce ne sont pas les hommes ou les banques de spermes qui manquent pour combler le besoin de maternité des femelles souffrantes.

Dans n'importe quel bar, il y avait un tas de mâles, plus ou moins frais, venus chercher de la peau, baiser, sauter, fourrer, beurrer, troller. Comme les pêcheurs au lancer attrapent du saumon. On choisira le concept et son idéation selon son niveau de tolérance.

De toute façon, bientôt, il y aura 8 milliards d'humains. Il y en a déjà 7. Dans une génération ou 2, 10 milliards. Ensuite, on se lancera à la chasse aux humains. Si les bourgeois veulent profiter de leur confort, il leur faudra faire du ménage dans le vivier à humain qui ne cessent de consommer, de polluer. Les ressources de la Terre ne sont pas infinie. Selon les spécialistes non humaniste ou post-humaniste, il y a 5 milliards d'humains de trop. Il y avait. C'était il y a une génération ou 2. Avec 1 milliard d'humains, les riches pourront s'en tirer pour un autre siècle. Il y a eu le premier milliard lors de la révolution industrielle (l'esclavage des ouvriers qui a remplacé l'esclavage des noirs devenus intolérable socialement et trop coûteux - financièrement, intellectuellement, sentimentalement: quoi faire des vieux nègres. Et des nègres infirmes et malades. On ne pouvait plus abattre avec cette simplicité intellectuelle centenaire. Les hommes devenaient compliqués. L'exploitation des hommes «libres» en surnombre - encore une fois, les femmes pauvres s'entêtant à se reproduire indéfiniment - devenait un concept présentable. À condition de ne pas l'analyser de trop près. Les communistes qui l'avaient fait avaient voulu remédier à ce problème. Mais dans le Tiers-Monde ou les sociétés médiévales comme la Russie où ils étaient sûr d'échouer. Le problème restait. Les riches refusaient de cesser de piller. Même s'il y aurait eu assez d'$ pour tout le monde. Partager la richesse ou la pauvreté ? On se retrouvait face au même jeu 100 ans plus tard. Les plus prudents, pensaient que diminuer les humains au niveau 1850. Grossomodo, 500 millions. Avec des chevaux. Renoncer au progrès. Pendant 10 000 ans, l'humanité avait très bien survécu. Elle pourrait prospérer jusqu'à ce que le soleil se refroidisse dans 4 milliards d'années. Pour résoudre le problème des nègres en trop, il faudrait encourager les mangeurs inutiles à s'entretuer. Ce qu'on avait très bien réussi à faire lors des 2 guerres mondiales du siècle précédent. Une bonne publicité. Une bonne information. Des journalistes aussi motivés à servir que d'habitude. Un tas de curés. 10 ans suffiraient.

Le dicton était toujours bon: le survivaliste qui oublie son tire-bouchon et son ouvre-boite mérite de crever.

Alors les femmes et leurs désirs de bébé.

Des bébés, il y en a partout. Suffit de se promener en ville et de regarder qui marche sur les trottoirs qui encombrent les rues dans leurs autos polluantes. Tous adultes, tous ex-bébés. Pas très élégants. Peu motivant pour la femme.

Si comme d'autres femmes, elle «oubliait» sa pilule. Et lui faisait une «surprise» = coucou chéri, je suis enceinte! Tu ne m'en veux pas !? Il l'étranglerait.

Toutes idées de lui.

À prendre ou à laisser.

Et, de son point de vue, il y avait assez d'orpheline dans sa famille. Une de plus. Pas question.

Et quelle idée de faire un bébé à 20 ans lorsqu'on est sur le point de mourir.

Quoique 20 soit un peu jeune. Parfois, elle se désolait de cette fatalité. À d'autres moments, elle redevenait philosophe. Elle n'avait jamais rien décidé de sa vie. Les choses arrivent. C'est comme ça. Et ce n'est pas aujourd'hui, que ça allait commencer.

La question principale demeurait: Quand allait-elle mourir ?

Question secondaire: Quelle date ?

Question subsidiaire: Comment ?

Elle espérait donc que ça ne fasse pas trop mal.

*

État 1. 17 avril 2014