HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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27.5.12

99. POUR LA FEMME COMBLÉE QUI A TOUT DANS LA VIE. COULEUR RICHE. UNE RICHESSE IRREMPLAÇABLE. OFFREZ À VOS LÈVRE LE LUXE SUPRÊME. NOTRE COULEUR LA PLUS SOMPTUEUSEMENT RICHE. NOTRE HYDRATATION LA PLUS INTENSÉMENT RICHE. ENRICHISSEZ LUXUEUSEMENT VOS LÈVRES. BRILLANCE SUPRÈME INCROYABLEMENT ULTRA-LUSTRÉE. LE POUVOIR DE LA RICHESSE ET DE LA COULEUR.

Henry Dickson

Écoutait la radio et la tv ( qui informaient plus ou moins entre 2 messages publicitaires importants pour la femme moderne) tout en regardant à la jumelle ce qui se passait 20 étages plus bas.

Les manifestants n'avaient aucune envie de cesser de manifester.

Dans la ville, on avait voté aussi une loi. Comme le parti du maire (ami de la Mafia, Oh! Surprise!) était majoritaire, elle fut votée tout aussi facilement que l'autre loi.

Il fallait dorénavant prévenir la police 8 heures à l'avance pour tout projet de manifestation publique. Sinon, elle serait déclarée illégale.

On fit remarquer que dans certaines villes du monde, il était interdit sous peine de mort de manifester ou critiquer le gouvernement. Ils devraient se compter bien chanceux de vivre ici.

Si dans d'autres villes, on n'était pas aussi sévère, il fallait parfois demander le permis un semaine d'avance.

Il faudrait aussi donner son itinéraire et celui-ci pourrait être modifié par les autorités concernées (mairie, police, pompier, Chambre de Commerce) si on jugeait le trajet nuisible à la circulation, au commerce et au  tourisme et pour toute raison concernant la sécurité publique.

Et même si une manifestation était légale et suivait le trajet imposé, la police pouvait la rendre illégale à tout moment sous le coup de l'inspiration divine et l'interdire et exiger que les participants se dispersent.

Et envoyer l'Anti Émeute. 

Pour aider à sa dispersion comme on met du Drano dans un lavabo pour le vider si certains éléments non contrôlés profitaient de la manifestation pour troubler l'ordre public ou faire des dégâts.

Précisément, des participants masqués (ce qui était aussi devenu illégal. On voulait même 10 ans de prison.) avait profité de la foule pour casser des vitrines. Ils pouvaient provenir du Black Bloc ou un autre groupe anarchiste ou de la police qui pour justifier son budget profitait souvent de ces rassemblements pour infiltrer des agents provocateurs qui attaqueraient d'autres agents, mettraient le feu à des véhicules de la police qu'on avait assez vu ou pour emporter sur place des preuves incriminantes comme une valise remplie de cocktail Molotov.

Les services secrets faisaient aussi la même chose. Ayant des budgets autrement plus éléphantesques à justifier: ils devaient réguliêrement démasquer des complots et arrêter des comploteurs apprentis-terroristes quitte à les créer eux-mêmes au risque d'attendre indéfiniment.

La méthode la plus simple étant de joindre un agent provocateur dans un groupe d'étudiants geek à lunettes ayant plus tendance à jouer à des jeux vidéos qu'à faire des coups d'États.  L'exercice physique leur donne des boutons. Celui-ci leur démontrera toute la joie qu'il y a à renverser les gouvernements. Qui se sont déjà renversés eux-mêmes puisqu'ils sont devenus les créatures de la Finance.

Alors que le gourou moyen préférera les orgies et les sacrifices humain dans sa secte d'illuminés.

Il y une quantité innombrable de naïfs n'attendant qu'à ce qu'on fasse de leur vie un enfer. Peu importe pourvu qu'on leur en délivre. On n'a qu'à piger.

La brigade anti-drogue faisait souvent usage de ces procédés inventifs pour coffrer des criminels dont on ne parvenait pas à compléter le dossier.

Il suffisait de placer des sachets de drogue (pour le contre-espionnage, ce sera les plans d'une bombe, une liste de lieux où la cacher et un article de Wikipedia sur Al Qaïda) dans le tiroir d'un membre du groupe, de l'arrêter, de lui montrer son avenir, des années en prison, pour le motiver à signer des aveux et à dénoncer ses complices. L'avocat de la couronne et son avocat commis d'office feraient les pourparlers en son nom.

Une preuve c'est mieux que des indices mais des témoins c'est encore mieux quoique il soit difficile de faire mieux que des aveux signés.

Comme le savent toutes les polices du monde et toutes celles qui ont proliféré dans l'Histoire. Au besoin, pour le motiver davantage, on pouvait utiliser des moyens physiques. Même si le suspect déclarait au procès que ses aveux lui avait été extorqué par la force, aucun juge ne croirait une telle chose possible ce qui serait mettre en doute toute l'organisation de la justice et de la police et toute sa vie de serviteur de la loi. On attrappe une bonne dépression pour bien moins que ça.

Et quand survenait une bavure, un policier avait tiré trop vite sur un individu désarmé. On ajoutait une arme près de son corps. Il y en avait toujours une sortie de la salle des archives, sans numéro de série ou empreinte, destiné à cet usage.

Condamner un coupable est bien, des coupables c'est mieux. Mais le système coûte cher et doit justifier comme tous les ministères la bonne utilisation de son budget. Il fallait donc résoudre un certain nombre de dossiers.

Mais condamner quelqu'un régulièrement est encore mieux ce qui prouve que le système fonctionne avec régularité comme le système disgestif.

Et si la personne est innocente....

Il n'existe personne qui n'ait quelque chose à se reprocher.

Ou qui a quelqu'un à qui il a des choses à reprocher.

Ou quelqu'un, quelque part, qui n'ait des choses à lui reprocher.

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27 mai 2012. État 1