HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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27.5.12

100. SYRIE : LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ET LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CONDAMNENT LES TUERIES DE HOULA EN SYRIE. KOFI ANNAN SE DIT HORRIFIÉ. KOFI ANNAN CALLS SYRIAN MASSACRE «AN APPALLING CRIME». UN MASSACRE DE TROP. LES CONDAMNATIONS SE SONT MULTIPLIÉES. L'INDIGNATION ENVERS LE RÉGIME DE BASHAR AL-ASSAD, SOUPÇONNÉ DE CE NOUVEAU CRIME, A MONTÉ D'UN CRAN. LE PORTE-PAROLE SYRIENS DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DES ÉMIGRÉS, M. JIHAD MAQDISSI, A DÉMENTI CATÉGORIQUEMENT TOUTE RESPONSABILITÉ DES FORCES GOUVERNEMENTALES DANS LE MASSACRE COMMIS À AL-HOULA DANS LA BANLIEUE DE HOMS.

Henry Dickson

S'était installé pour souper devant sa baie vitrée, observant tout en bas la vie qui allait et venant, espérait survivre.

Pendant ce temps, à la radio, la campagne de propagande internationale (non monsieur! il n'y a pas de complot! Ni de comploteurs. Et le 11 septembre 2001 a été planifié dans une grotte Afghane par monsieur Ben Laden, Jésus et ses 19 apôtres dont aucun ne savait voler sauf comme passager de troisième classe économique avec des x-acto) contre la Syrie se poursuit depuis des mois. On espère ainsi arriver au même résultat qu'avec la Libye, le bombardement Alliés de mars 2011 sous prétexte de protéger la population et l'assassinat de monsieur Kadhafi le 20 octobre 2011.
Les manifestants, cette nuit, faisaient résonner des cuillères et des chaudrons comme des tambourins, des milliers d'instruments à percussion.
Un peu comme on avait fait au Chili avant le renversement d'Allende. Manifestations des femmes manipulées par les médias, l'armée et la CIA, une des méthodes graduées pour rendre le pays ingouvernable.
Mais il s'agit ici de quelque chose de plus léger quoique certains organisateurs doivent avoir assez d'Histoire pour savoir ce qu'ils font et quels fantômes ils manipulent.
D'en haut on peut tout voir et tout deviner. Et il est difficile de dissimuler 1000 flics.
La police change de méthode.
Après les matraquages en règle qui rappellent la belle union sacrée des patrons/briseurs de grèves/police/mafiosi, on procède à la nouvelle méthode internationale inventée par les Allemands connus pour leur joie de vivre et leur morale intense.
Le chaudron, le presto, l'hamburger de Hambourg.
Il s'agit de créer un filet comme pour la pêche à l'anguille et d'encadrer un petit nombre de manifestants et de les sortir de la masse.
Comme on fait pour les bancs de poissons.
On fait un rang de policiers puis 2, qui rappellent les murailles des broches des cages à poules. Sauf que ce sont des flics en noir, casque et armures comme des chevaliers ou des joueurs de football. Avec boucliers et matraques longues et noires.
Qui entrent dans la colonne de chair des manifestants qui ne peut que se laisser couper et cisailler puisque les autres sont les seuls à être armés.
Puis on envoie un deuxième groupe qui prépare la nasse. Et extrait chirurgicalement le petit groupe de manifestants du groupe-mère qui continue sa marche en avant.
Le petit groupe finit enfermé dans une boite de 4 rangs de policiers.
Armés.
Les manifestants non.
Donc source de plaisir intense.
Les policiers peuvent ensuite déplacer leur muraille jusqu'à écraser les manifestants comme avec un étau, les cogner directement avec leurs matraques (on préfère la tête, le dos ou les cuisses ou les jambes) ou leur en donner des coups dans le ventre en s'en servant du bout comme d'une lance.
Séance de torture en direct.
Que de joie.
On peut les laisser indéfiniment là.
Jusqu'à ce qu'ils pissent par terre.
Si quelqu'un essaie de sortir de la trappe de force, on le réduira en charpie à coups de matraques.
Finalement, un trou se fait dans la muraille de flics et on laisse passer les manifestants un à un, on les photographie, prend leur empreintes, leurs noms. Et on les entasse dans un camion vers un centre de regroupement.
Un entrepôt où on peut les faire mariner encore plusieurs jours ou les battre. Selon l'inspiration du moment.
On avait le même genre lors du G 20 de Toronto on le Vel d'Hiver en France ou le Stade National du Chili à Santiago.
Les policiers sont comme les chiens de gardes mordeurs des moutons qui ont peiné leurs fermiers et oublié leur rôle de bétail humain.
On pourra tuer quelques manifestants selon la pression que l'on veut administrer sur leurs nerfs.
Ensuite viendront les tribunaux qui en toute légalité comme des nonces apostoliques continueront à distiller la peur.
Les médias continueront la manipulation en montrant que justice il y a et que justice a été bien rendu contre de dangereux délinquants.
Les gens arrêtés pourront être condamné pour des manifestations illégales, complicité de crimes pour s'être trouvé à proximité des casseurs (qu'on arrête rarement probablement parce que la majorité fait parti de la police) ou pour incitation à l'émeute ou au terrorisme.
On leur laisse choisir et on attend leurs aveux. Comme avant on faisait visiter aux prévenus la salle des tortures de manière à les laisser librement avouer. Ce qui les relève de l'obligation de fournir des preuves et des témoins ou que leurs propres témoins soient contre-interrogés. Tout ceci entraînant le risque que leurs méthodes innovantes soient démontrées publiquement.
L'État et les patrons ont toutes sortes de méthodes que les petites bêtes contribuant à la création de richesse (pour eux) ne peuvent même pas imaginer.
Ordre, patrie, travail, obéissance.
Comme personne n'ose penser que ce système existe et est institutionnalisé dans tous les pays du monde, personne n'ose combattre ce qu'ils ne voient pas.
Et avec les médias pour décrire ce qu'ils doivent voir, ce seront les esclaves eux-mêmes qui réclament plus d'esclavage.
C'est si beau qu'on en ferait un gâteau.
Il voyait l'hélicoptère de la police survoler la foule. Suivre ce qui se passait en bas dans la rue en pointant le faisceau de son projecteur. Et filmer.
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27 mai 2012