HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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6.10.12

256. LA GRANGE ET TOUT CE QU'ELLE CONTENAIT

6 octobre 2012. Minuit

Henry Dickson regardait l'endroit où avait été l'étable. Il ne restait plus rien. Un rectangle au sol. Aucun mur.

Plus d'autos. De camionnette. De tracteur. De.

Aucun débris n'avait touché la maison. Et des débris il y en avait. Autour du rectangle noir qui fumait toujours comme si la terre nue ou le béton brûlait.

Des débris à droite et à gauche, en avant et en arrière, des débris sur 3 côtés. Mais rien entre la grange ou ce qui avait été la grange et la maison.

Il pensa reconnaître l'auto du garagiste. Renversée, retournée à l'envers. Métal calciné. Projetée dans les airs.

Le bruit de l'explosion avait été effroyable. L'échos portait loin la nuit. Bientôt des gens viendraient sentir. Il fallait appeler la police, les pompiers et les ambulanciers. Quoique pour les 3 hommes qu'il avait vu - les 2 brûlés et la tête d'un troisième dont on n'avait pas le corps et qui n'étaient pas une des têtes des brûlés parce que les brûlés avaient leurs têtes enflammés quand ils couraient et parce qu'il avait tiré à la carabine dans leurs têtes.

Il regarda tout ce qui avait été à lui. Soigneusement rangé dans l'étable. Lavé. Ciré. Poli. Et qui n'était plus rien.

Et tout ceci le laissait profondément indifférent.

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6.7 oct. 2012. État 2