HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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3.10.12

250. DAGUE DE COMMANDO FAIRBAIRN SYKES

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DAGUE FAIRBAIRN SYKES

STYLET

POIGNARD

COUTEAU

Longueur 13 pouces
Longueur de lame 7 pouce
Acier EN45
Lame forgée

Épaisseur 1/4 pouce sur le ricasso

Garde 1/8 pouce
Balance à 1 pouce de la garde

Poids 270 grammes

Fabriquant Wilkinson Sword Ltd

Usage 1941 à nos jours.
2 000 000 de couteaux furent fabriqués en 3 versions principales de plus en plus simplifées. Plus rapidement faites. Et moins coûteuses. Il y eut même une copie US de qualité discutable.
20 000 couteaux furent fabriqués pour le OSS

L'SOE Special Operations Executive s'en servit aussi

L''O.S.S Office of Stratégic Service, première version du Service Action des tueurs de la CIA, s'en servit avant de s'en faire faire une copie
Couteau inventé par les capitaines William Ewart Fairbairn et Eric Anthony Sykes, officiers dans la police de Shanghai et pour le Département de la Guerre dans l'armée Britannique.

Shanghai, occupée par tous les envahisseurs étrangers. Le plus grand bordel du monde. Spécialisée dans le jeu, la prostitution, la traite des humains, l'opium. Et centre financier de l'Asie.

Les attaques à mains armées, les viols, les vols, les meurtres, les kidnappings, les prises d'otages et les émeutes étaient fréquents. Chacun essayant de survivre. Le rôle de la police étant de les empêcher de le faire trop bruyamment.

Le couteau a été utilisé lors de la Guerre Mondiale Numéro 2 par les armées Britanniques et Canadiennes et les commandos SAS. Couteau de combat ou d'assassinat. Lutte face à face. Ou par derrière afin de tuer par surprise en égorgeant, tranchant les artères ou pénétrant le cœur. La lame à 2 tranchants et la pointe acérée est parfaite pour cette occupation. Le poids et la balance de l’arme est agréable et permet de la manipuler sans fatigue.
Sur le modèle des stylets anciens. Aussi tranchant qu'un scalpel.

Double tranchant symétrique avec une arête médiane qui court de la grande à la pointe

Combats au corps à corps et lmouvements classiques de taille et d'estoc. Mais comme le but principal est d'éliminer l'adversaire, qu'il soit armé ou non, sans manière,  bonne ou mauvaise, si on peut arriver derrière lui et lui entrer sa lame dans le dos jusqu'au coeur ou l'égorger, c'est aussi bien.

Si on doit affronter un adversaire, face à face, et si on a une arme à feu, comme il s'agit encore d'éliminer un adversaire avec le moins d'effort et de risque possible, on lui tire desssus et on l'achève s'il est blessé. Et si on n'est pas certain, on tire encore.

Pour éviter de voir comme dans les films pour enfants - la majorité des films sont pour les enfants- le bon se défendre (il se défend toujours, on l'attaque tout le temps et il n'attaque jamais le premier et, encore moins, par derrière, ce qui est lâche. Il n'y a que le méchant qui est lâche et, la preuve, est qu'il attaque par derrière. En sournois. Et il attaque le premier, en sournois. Parce qu'il est méchant. Dans le cas d'un pays, c'est une attaque préventive mais c'est un autre dossier.)

Et dans les films on voit: Le méchant vaincu, laissé inerte, et le bon va vaquer à ses occupations, comme sauver la belle inconnue ligotée dans sa chambre. Ce qui laisse tout le temps au méchant de se réveiller et de vouloir se venger - le méchant veut toujours se venger. Il ne se dira pas, j'ai eu ma leçon, c'est un signe du destin et je vais en profiter pour changer de vie. Et suivre des cours de gestion de stress pour dominer mon agressivité.

Donc, surprise, le méchant surgit au moment où le bon et la victime s'y attendaient le moins.

Ce qui ne serait pas arrivé si le bon avait achevé le méchant ou vérifié s'il était vraiment mort ou l'avait simplement attaché, ce qui est au-delà de sa compréhension de ces sortes de choses. Le bon, dans les vues, comme le méchant, sont des êtres simplets. Mais il s'agit comme on l'a dit de film pour enfant. Et tous les films sont pour les enfants. Ou presque tous.

On ne se sert de son couteau que lorsqu'on n'a pas d'arme à feu et qu'on a été surpris ce qui nous oblige à faire face à un (des) homme(s) mécontent(s) qui n'ont que leurs poings pour manifester leur humeur. S'ils avaient des armes, ils ne penseraient nullement à la différence de rapport de force et tireraient. Et se servir de son couteau serait...

Affronter un homme à mains nus est dangereux. Et étant donné la nature humaine, il y aura toujours des gens voulant abuser de leur force contre les plus faibles. Et convaincre les plus forts de ne pas abuser de leur force a toujours été insuffisant. Il a donc fallu aux plus faibles à apprendre à se défendre. Ou à passer inaperçu.

Depuis des milliers d'années, on étudie les méthodes pour faire face à ce genre de situation. Et on a trouvé des moyens simples et efficaces mais subtils pour équilibrer la différence de force, de poids, de grandeur, de rage, de folie et de sexe. À cause de son efficacité, cet enseignement est resté secret et ses coups les plus mortels sont encore plus secret et ne sont donnés qu'aux disciples préférés du maître. Et pour décourager les pressés, au Japon, on leur fait faire le ménage pendant 10 ans avant de leur parler.

Le problème étant visible et accessible à tous; bien des gens en ont compris ce qu'ils ont pu. Et se sont mis à enseigner les recettes qu'ils ont imaginées. Aux civils et aux militaires. Mais l'apprentissage du civil a pour seul but de survivre un certain temps.

Le but d'une armée est de tuer et de voler au bénéfice des États. Les méthodes sont donc différentes. L'entraînement est collectif et n'est qu'une version primitive comprise par des primitifs qui ont deviné ce qu'ils ont pu. Enseignement de masse au coût le plus bas.

Comme il faut un entraînement élaboré, long et difficile, il n'est pas question de l'étendre à tous les hommes de troupe qui auront à faire le gros du combat. On leur donne des armes et on leur donne le minimum de leçons utiles puisque, dans leur cas, seul le nombre compte. Nombre contre nombre. Et qu'une grande partie d'entre eux mourront au premier moment du combat et, régulièrement, tout au long de la guerre. Il ne faut donc pas trop s'attacher à eux.

Comme le nombre compte, il faut donc être capable d'en perdre beaucoup pour qu'il en reste encore assez pour dominer l'adversaire. Ceci était la sitation des 10 milles dernières années.

Dans les guerres modernes, les armes puissantes équilibrent les forces. En permettant de tuer un grand nombre d'ennemis. Mais seuls les nations les plus puissantes sont capables de produire les armes les puissantes et en plus grand nombre. Ces nations qui, autrefois, concentraient les armées les plus nombreuses. La force restant toujours avec les forts.

On peut donc aujourd'hui, avec les armes modernes, éliminer une armée nombreuse du Tiers-Monde. Qui avait peut-être des armes mais dépassées. Mais il faut encore une armée nombreuse pour occuper le pays si on a décidé de ne pas le détruire totalement et d'exterminer sa population. Ce qui est possible de nos jours.

On peut dire que rien ne résiste à une bombe ou un obus ou une balle de mitraillette, de carabine ou de pistolet. Mais si on réussit à se faufiler comme une souris chez l'ennemi, on ne peut y circuler qu'en étant le plus discret possible. S'il faut éliminer un adversaire, ce sera avec un pistolet à silencieux, si l'adversaire est à bonne distance. S'il est proche et qu'on a pu encore s'approcher de lui pour le toucher, on peut l'assommer, l'étrangler ou lui casser le cou. Ce qui évitera de répandre le sang. Non que cette idée nous émeuve mais on peut plus facilement faire croire que quelqu'un dort s'il n'est pas étendu dans une mare de sang.

Si on n'a pas confiance en notre entraînement ou si notre entraîneur n'a pas confiance en la force de nos bras, il recommandera d'utiliser le couteau dans cette situation délicate. Il faut du temps pour apprendre à se battre. Si la différence de force n'est pas si évidente. Et ce n'est pas tout le monde qui peut apprendre et les entraîneurs ou les maîtres ne sont pas si nombreux. Et les meilleurs ne veulent pas nécessairement s'abaisser à corrompre leur talent pour des buts si misérables. Encore une fois, les armées prévoient la perte régulière de leurs hommes. Trop de connaissance dans un seul homme recyclable en compost ne sert à rien.

On produit une poule prète pour l'abattoir en 34 jours. L'entraînement de base des soldats pour l'abattoir du front est de 90 jours.

Au combat, couper de la lame fait de larges blessures effrayantes (psychologie appliquée) bien sanglantes mais seul le coup de la pointe enfoncé profondément dans les centres vitaux tue irrémédiablement. Il n'y a rien de nouveau depuis 10 000 ans.

Et combattre avec une lame est toujours intimidant pour celui qui est devant. Que l'on fasse des mouvements de lame ou des coups de la pointe, encore plus difficilement parable.

Il faut être prêt à voir le sang couler. Les nettoyeurs de tranchées de la Guerre Mondiale Numéro 2 employaient tous les moyens pour leur travail et personne ne leur demandait autre chose. Personne n'était intéressé à voir le résulat ensuite.

Le couteau est parfait pour tuer les sentinelles ou leurs chiens à condition de le planter au vol. Et d'éviter la morsure.

Les soldats sont de grands enfants et ne sont pas nécessairement choisis selon leur Q.I. On polissait la lame du premier modèle de couteau pour qu'elle soit brillante. Naïvement, on pensait que lorsque l'ennemi verrait le soleil se refléter sur la lame, il aurait peur. Perdrait confiance. Il pourrait même se rendre. Lorsqu'on vit que ce n'était pas une bonne idée, on utilisa l'acier noir. On n'a qu'à se rappeler du tireur qui a été visé directement dans le télescope de son fusil dont les lentilles de verre brillaient au loin, la balle passant dedans directement dans ses yeux et son cerveau. Il ne fit pas la même erreur 2 fois.

La lame sera noircie pour éviter les reflets lors des opérations de nuit.

L'acier de la lame était coulée et forgée jusqu'au pommeau du manche en métal lui aussi. On pouvait donc si besoin frapper avec le bout du manche, le pommeau.
La longueur de la lame (7 pouces) fut choisie selon le principe que plus la lame d'une arme blanche est longue, meilleure elle est est. Mais pour se transporter et se dissimuler facilement, il fallait ne pas envisager une épée (déjà vue dans les millénaires passés) et la faire plus courte qu'une baïonnette mais assez longue pour que la lame du couteau traverse les tissus des vêtements les plus épais et soit encore assez longue pour pénétrer pronfondément dans la chair. Ou la cage thoracique pour atteindre les poumons ou le coeur.
La lame est aussi tranchante parce que lors de ses expérimentations sur des humains, il a été remarqué qu'une artère déchirée semble se rétracter et empêcher le sang de couler librement tandis que si elles est élégamment tranchée, le sang peut s'épancher et gicler. S'en suit un état de choc. Le sujet pert rapidement conscience et meurt très rapidement.

Elle était tranchante des 2 côtés pour augmenter ses possibilités de nuisance.

Le couteau a un manche alourdi et nervuré ou crénelé pour donner au combattant une prise ferme sans danger de glisser même si la main transpire ou est mouillée de sang. Le point d'équilibre fut placé à hauteur du majeur pour donner au couteau une agilité surprenante. On dit qu'on ne s'en est pas servi comme arme de jet malgré qu'on aurait pu. Ce qui veut dire qu'il a été utilisé de cette manière sans que personne ne soit là pour le rapporter.
On peut égorger de différentes façons. Comme il faut minimiser ses efforts, on se contente de piquer une artère en mettant la main sur la bouche de la victime. On peut aussi tuer comme les gladiateurs Romains en enfonçant profondément la lame au niveau du cou, de haut en bas. On tranche l'artère au passage et si la lame est assez longue, on atteint le coeru ou tranche ses artères principales. On recommande de trancher la gorge d'un mouvement régulier d'une artère cervicale à l'autre ce qui permettait aux larges artères du cou de se vider comme un geyser - on trouve des photos impressionnantes de soldats Japonais décapitant des prisonniers Anglais agenouillés. On y voit la tête voler dans les airs tandis que l'artère droite et gauche lancent le sang à la verticale sur au moins 2 pieds de haut. Et la gorge tranchée, en même temps les cordes vocales sont sectionnées, empêchant le sujet de crier. La trachée coupée, il ne peut pas non plus respirer. Il semble que ce soit la même chose si on le transperce par en arrière à travers la cage thoracique, directement dans les poumons. Mais on peut viser le coeur. On précise lors de l'entraînement que c'est rapide mais assez dégoûtant. Il ne faut pas avoir peur du sang et de la vue du sang, bien sûr.

Quand à celui à qui vous faites pareil traitement, il vous en ferait tout autant s'il était à votre place. L'entraînement a pour but de faire de n'importe quel citoyen un tueur. Et ceci se fait très rapidement. On découvre que tuer est amusant. Et depuis 10 000 ans, on y réussit très bien.
Ce couteau n'a pas d'autre application pratique que le combat et le meurtre. Il y a de meilleurs couteaux utilitaires pour couper du bois, dépecer le gibier et le poisson.
L'arme est encore fabriquée car il y a de nombreux collectionneurs. Aussi bien de la version originale que des versions suivantes puis de copies modernes. Les collectionneurs de couteaux aiment ces beaux objets. Couteau de la Guerre Mondiale Numéro 2. Version 1. 450 Euros.
Comme le besoin crée l'organe et qu'il est encore nécesssaire du point de vue militaire et politique de tuer des gens, on a inventé des couteaux plus modernes, peut-être moins beaux et élégants mais satisfaisant la demande des commandos d'assassins employés par toutes les armées du monde et tous les services secrets.

Le poignard est connu mondialement et est devenu le symbole des troupes spéciales Canadiennes et est visible sur leur emblème.
Nuit du 5-6 juin 1944. Guerre Mondiale Numéro 2. Opération Tonga. Opération Deadstick. Nom de code Euston 1. Prise du pont de Bénouville Sur le canal de Caen, en Normandie. Renommé ensuite pont Pégase, en l'honneur des parachutistes de la 6e division aéroportée Britannique (Pégase, le cheval ailé, leur emblème). 3 planeurs Airspeed AS.58 Horsa Mk II (30 hommes chacun) se posèrent de nuit près du pont en silence sans qu’aucune sentinelle ne donne l’alerte. L’événement le plus mémorable où ce poignard fut utilisé. Les paras s’en servirent efficacement pour tuer la garnison allemande dans leur dortoir.
Henry Dickson regarda et compta les caisses de poignards. Et imagina toutes celles qu'il ne voyait pas tant il y avait d'ombres. Il y avait un ordre de classement des rangées et des colonnes. Et les armes étaient assemblées par espèce. Et numéro. Multiplia le nombre de poignards par caisses. Des milliers.

Et dans la caisse qu'il avait devant lui, sur le dessus d'une pile de caisse semblable, fermée et clouée celle là, jamais ouverte, il y avait cette caisse ouverte, et là, dedans, il y avait tous ces merveilleux objets vibrants et volants.

On n'avait pas refermé le couvercle décloué il y a... il y a 70 ans. Et il y avait sur les cylindres de métaux ouvragés toute la poussière accumulée depuis ce temps. Assez pour faire saliver un ethnologue ou une épouse.

Sous la poussière, il y avait d'autres couteaux. On ne l'avait pas ouverte pour rien. On avait pris 5 couteaux. Plus tard, monsieur Dickson en prit 2 et la petite blonde 1. Qu'elle épousseterait longtemps. On ne peut pas résister contre sa génétique.

Ils avaient fait le tour de la cave secrête et mystérieuse. Fait le décompte sommaire des boites et de leur contenu. Il n'y aurait rien de nouveau. Tout ce qui restait à voir n'était que la répétition incessante et obsédante du même. Ce qui était là était bien suffisant. Mais suffisant pour quoi ?

Et qui, jadis, autrefois, avait décidé d'amener tout ceci ici, décidé ensuite que c'était assez, de le cacher presque définitivement?

Qui?

Henry Dickson prit un poignard et le lança.

Il vola sans bruit et se planta sur une poutre du plafond. La petite blonde le regarda admirative. Mais portée comme bien des femmes à un esprit critique excessif, elle se ravisa.

Mais resta prudente.

Une vieille femme l'avait jadis prévenue que les hommes sont incapables de rester maître d'eux-mêmes. La présence d'alcool, de véhicules moteurs, d'armes et de femmes les rendent fous. Des êtres au sang chaud et bouillant. Mais n'était-ce pas exagéré? Qui faisait ainsi leur publicité? Elle se ravisa en pensant que si les hommes n'étaient pas aussi énergiques qu'on le prétendait, les femmes seraient évidamment déçues.

Elle était impressionnée. Mais décida de résister à son émotion.

Le coup n'était pas difficile mais comme bien des femmes, elle avait de la difficulté à mesurer la véritable difficulté en ce qui concernait les armes, domaine qui l'effrayait un peu et qui n'avait jamais fait l'objet non plus de ses réflexions. Malgré qu'elle aime réfléchir et en fait une habitude. Elle était donc facilement impressionnable. Et tout aussi facilement et rapidement sceptique.

_ Coup de chance?

Henry Dickson prit un autre couteau de la boite et le lança vers le premier. Le métal vibra et résonna sur le métal et les 2 lames se figèrent parallèlement dans le bois. Se touchant.

_ Hasard?

Elle le regarda d'un air moqueur ou gentiment ironique, les yeux brillants. Applaudit de ses petites mains et prit un autre couteau dans la boite de coutellerie et le lui tendit.

_ On ne pointe jamais un couteau lame en avant, vers quelqu'un, ceci pourrait être mal interprété. Il y a des gens si susceptibles.

De son autre main, elle tourna le couteau déposé sur la paume de sa main comme l'aiguille d'une horloge afin que la lame soit pointée vers son poignet. Comme ces dagues étaient excessivement coupante (ou juste assez), elle ne tenait pas à s'entailler la peau. Monsieur Dickson prit donc le couteau qu'elle lui montrait, comme si sa main était un plateau luxueux et délicat de peau de femme. Chaude et subtile. Avec délicatesse pour ne pas faire pression sur sa peau. Le lança en l'air, elle et lui le regarda tournoyer puis tomber vers la main de monsieur Dickson et dans les doigts de monsieur Dickson, juste le dernier pouce de lame. Du même mouvement, il le jeta en l'air, l'attrapa par la lame lorsqu'il retombait et lança le couteau sans viser puis cessa de regarder la poutre et la cible des 2 couteaux cloués pendant le voyage aérien de la lame. Il la regarda. Elle le regarda tout en suivant la lame, aller et retour, des yeux de monsieur Dickson à la lame qui volait. De la lame qui tournoyait et les yeux de monsieur Dickson qui regardait ses yeux. Le son du métal sur le métal. L'iris qui s'agrandissait dans les yeux de la petite blonde. Il savait que la lame atteindrait sa cible. Sitôt qu'elle était sortie de sa main, elle irait où il avait décidé qu'elle irait. Il en avait été toujours ainsi. Les 3 lames étaient figées comme soudées dans le bois les unes aux autres.

Il fallait qu'elle soit admirative et elle admira bruyamment.

Elle en prit un quatrième et le lui tendit lame en avant. Il prit lame par le manche et le déposa dans la boite.

Les 3 couteaux étaient trop hauts pour qu'elle les atteigne et elle en chosit un quatrième dans la boite. Celui que venait de replacer monsieur Dickson. Le palpa avec satisfaction dans sa petite main et dit que ça ferait un très bon coupe papier.

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Photo 1. Dague commando SAS
http://paratroopcongobelge.e-monsite.com/pages/nos-amicales-belge.html

Deux dagues S.F de collection, le modèle classique noir fabrique par Cooper Sheffield
et un model de présentation, poignée bois canelée, lame et guarde polie brillant marquée
SAS Sheffield England , le fourreau est identique pour les deux modèles.

Image 7. Diagram of Fairbairn-Sykes Fighting Knife, issued to British Commando forces in WWII. Image taken from page 69 of Fleet Marine Force Reference Publication 12-80, "Kill or Get Killed" by Rex Applegate.