HISTOIRES DE FANTÔMES

__________________________________________________________________________________________________

HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

___________________________________________________________________________________________________

13.3.12

16. POURQUOI J'AI ÉCRIT À RADIO-CANADA ET TOUT LE BIEN QUE ÇA M'A FAIT!

Henry Dickson

*

Comme je suis pessimiste, cynique, anarchiste, nihiliste, zen et indifférent; le sort du monde et le mien ne m’intéresse pas plus que ça.


Arrivé à un certain âge, on s’aperçoit que le corps est bien plus encombrant qu’autre chose. Et qu’il faudra bien un jour pas si lointain apprendre à s’en séparer. Et ce n’est certainement pas un surplus de spiritualité, de philosophie ou de poésie (ou un régime) qui pourraient y changer quoi que ce soit.

Même si ce genre de trucs semble marcher pour certains. Les régimes aussi. Aussi bien que l’alcool ou la drogue pour quoi je ne vois aucune objection. Ou la simple cigarette.

Devenir plus sage n’a jamais été mon objectif. Et avoir de grandes pensées (profondes ou élevées) non plus. D’autant plus que né d’une espèce accouplée entre singes et marmottes, il ne faut pas trop en attendre. Niveau élévation spirituelle. Sauf si on prend un ascenseur ou l’escalier. Ou une échelle. On restera le front bas et le crâne épais.

Et c’est avec une détermination qui toucherait si elle était mieux utilisée que l’on se dirige en masse vers sa prochaine extinction. On oubliait que le lemming est aussi un proche parent. Physiquement, socialement et, certainement, spirituellement.

La parenté et l’atavisme apparaît toujours un moment sous les apparences. On se croyait tel, on pensait faire telle chose, notre idéal était élevé, on était sincère. Mais con.


Ce qui est souvent embarrassant. Alors, on peut dire qu’il est bien le fils de son père. Et qu’il n’y a vraiment pas de quoi être fier. La dernière chose que les grands esprits veulent entendre.


Et il ne sert à rien de donner des leçons à nos cousins; leçons qu'ils sont évidemment tout à fait incapables de comprendre. Ou même de retenir. La mémoire. Les neurones. Pas beaucoup. Le front bas. Le crâne épais. On vient de le dire.


Et même si c'est désagréable, ils sont notre seule famille. Je sais, c'est tout à fait dégoûtant! Et pas besoin de se donner des raisons de plus de se suicider.

Donc si on a des choses à faire, on ne le fera que pour soi. Par plaisir. Sans but. Amusement gratuit. Ou simple façon de se désennuyer en attendant la mort.

Les gens plus simples regardent Loft Machin et ont des sensations, même des émotions qui les comblent. Il leur arrivent parfois de penser: Comment sauver Mélanie qui se fera évincer par la terrible Sonia qui complote avec Varda.
Chacun ses jouets.
J’observe les Grands de ce monde depuis mon perchoir et il n’y a vraiment pas de quoi être fier. L’espèce se donne des chefs qu’elle mérite. La seule différence est qu’ils sont pires. Encore plus fous si possible.


Car pour monter au bout du perchoir, il faudra passer par dessus ou en dessous ou faire tomber tous les ambitieux qui ont eu la même ambition que vous. Être fanatique de sa propre importance. Exalté par son destin. Sans scrupule et sans pitié. Pendant des décennies. Et une fois exterminés tous vos rivaux, il va de soi que vous consacrerez le reste de votre vie à faire le bien de vos sujets ou employés.


Et, bien sûr, on donne la commande des hommes et la direction de leur vie à ces malades mentaux.


Le monde dans lequel vous croyez vivre n'est pas le même que celui dans lequel vous existez.


Il va de soi que pour vous éviter d'avoir à y réfléchir, et, pire, parvenir à le comprendre; on vous prodiguera des doses régulières de leçons saines, bourrative mais faciles à digérer, appelées «information divertissante». On les oublie au fur et à mesure comme on évacue les calories vide, ce qui fait qu'on pourrait croire cet exercice vain mais le but est d'occuper l'esprit durant la période d'éveil. Et, le lendemain, une dose semblable vous sera prodiguée. Évacuée à son tour au moment du sommeil. Mais votre esprit sera sans cesse occupé, comme un enfant qu'on amuse ou une terre envahie par un ennemi. Pour éviter que vous soyez seul avec lui et qu'ensemble, vous vous laissiez aller à des divagations antipatriotiques et peu commerciales.


Propagande mais le mot a été dévalué par l'abus de son usage.


Ce qui ne veut pas dire que son besoin est devenu inutile. Au contraire, dans des pays où on ne torture pas en plain air devant public des dissidents et des femme immorales, il faut contrôler encore plus savamment les esprits. Afin que tous pensent la même chose sans avoir à y penser.


Et ce n'est que dans un pays moderne et civilisé qu'on évitera la cruauté comme moyen de commandement parce qu'elle est devenue inutile pour obtenir ce qu'on veut et voit: soit le consentement docile de la majorité.


À son propre esclavage et son exploitation planifiée au bénéfice de quelques-uns. Mieux, on assurera la reproduction de la force de travail pour remplacer les producteurs usés.


Quitte à revenir à une dose homéopathique de cruauté si besoin, comme leçon de choses pour les masses.
L’actualité qu’on nous donne à picorer (nourriture ou moulée étudiée pour faire gonfler et combler l’estomac et donner rapidement la sensation de satiété à défaut d’autre chose.) Cette information nous apprend malgré elle certaines choses. Malgré elle. Si on la regarde en creux. De biais. Si on lit entre les lignes.

Les troubles économiques que vivent les parasites sociaux qui vivent à nos dépens ressemblent à ce qui est déjà arrivé dans le passé. Pour faire simple, on réétulisera la méthode éprouvée. Rebootera le système. Au prix de quelques sacrifices. Pour les autres.


Le peuple inquiet doit être distrait. Il l'est sans cesse. Mais lorsque ça ne suffira plus.


Il devra être diminué.


Une bonne guerre.

De toute façon, l’Homme n’apprend jamais de ses erreurs. Ce qui permet à la Nature de remplacer l’élève insuffisant par un autre. Peut-être que dans le lot, l’un d’entre eux.


Et il se peut que les insuffisances générales obligent au remplacement total de l'espèce. Par une grenouille arboricole verte fluorescente amusante.

Pour le moment, il n’y a que des guerres secondaires. Mais on entretient savamment un état d’hystérie chez le lecteur amateur. À la fin d’un article, il n’a qu’une seule émotion : il faut faire quelque chose! Trop stupide pour penser que si quelqu’un fait quelque chose, ce sera lui. Et quand le moment sera venu, on lui dira quoi et on ne lui demandera plus son avis.

Quand tous les médias du monde s’entendent (sans tricher, ni copier) pour publier les mêmes nouvelles (sur les milliards de faits petits et grands qui se passent sur une planète de 7 milliards d’individus, on en choisira 10. Comme pour faire exprès : toujours les même partout. Toujours écrites dans le même ton frénétique. On n’est pas dans la science, l’Histoire mais dans l’envoûtement et l’hallucination collective.


C'est à une invocation, une prière et un hymne qu'on assiste.

Et après, on nous parlera de liberté individuelle, de libre arbitre ou de personnalité. 


On peut se poser des questions sur les forces qui mènent ce Monde. Ou le gros animal appelé société.

Quant aux réponses.

Que l’espèce disparaisse ou non ne m’intéresse pas plus que ça. Comme d’autres, avant elle, elle aura fait son temps et la Nature essayera autre chose. En n’espérant rien.

Il y a un espace à meubler et il sera rempli.


Ce qui est inquiétant est le délire de certains lecteurs qui se croient obligés de multiplier le délire des machines qui ont traités ces textes.

Il est impossible qu’il n’y ait pas de conséquences.

En quoi ça me regarde ? : je n’aime ni les gens, ni le Monde, ni la Nature : première réponse : ça ne me regarde pas.

Malheureusement, j’ai de la parenté et des amis (pas beaucoup) qui ont des enfants qui seront envoyés dans la gueule de Baal à la première occasion.

Évidamment, ce n’est pas moi qui changera quoique ce soit au cataclysme à venir. D’un autre côté, intervenir ou ne pas intervenir même en sachant que c’est tout à fait inutile et qu’on ne guérit pas des idiots de leur bêtise donne des aigreurs à l’ancien scout, adepte de la JEC, petit chanteur de chorale, servant de messe que j’ai probablement été dans une vie antérieure.

Donc je me suis pris au jeu. De tous les médias possible, j’en ai choisi un. Radio-Canada internet. Et ses actualités quotidiennes. Aussi pires que celles de leurs «concurrents».


J'ai lu systématiquement. Même les commentateurs qui commentent. Dont quelques-uns manquent probablement de neurones. Me prenant au jeu, je suis intervenu moi-aussi.

Comme si j’étais la  voix de la raison. Qualificatif qui a le chic de faire chier gratis.

Un phare dans la nuit!

En commentant, j’ai découvert quelques particularismes du site. Il y a des censeurs embusqués à tous les parcours. Appelés modérateur. En apparence, leur rôle est de calmer les esprits et d’éviter les insultes que s’échangent les idiots qui ne peuvent faire autrement. Ce qui leur arrive tout le temps. Parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Précisément, parce qu’ils sont idiots. Q.I. à 2 chiffres.

Sans trop attirer l’attention sur ce fait: comme tout un chacun placé dans une telle situation, dans le noir, sans identité, que certains se seraient découverts du pouvoir et la joie d’en abuser.


Quel pouvoir?

Quoi de mieux que de censurer, de ne pas publier un texte qui n’est pas pire qu’un autre mais dont la publication ne nous procurerait pas d’aussi intenses sensations que le refus – sans explication- de publication. La rage ou le chagrin ou le dépit que l'on imagine avec ravissement de celui qui, innocemment, a pris son temps pour pondre une idée, répliquer à une opinion et qui pff!


Disparaîssent sans reparaître jamais une fois qu’il a envoyé son texte.

Il y a mieux. Une fois les textes publiés, le modérateur du quart suivant (RC a les moyens, il y en a probablement 24/24/7) jette un œil et efface ce qui lui déplaît.

Le critère noté étant que le commentateur n’a pas respecté la nétiquette. Décrite abondamment quelque part. Mais sans les critères inventés pour le besoin de la chose par les modérateurs frustrés.


Car, parfois, on a pu lire le texte condamné à disparaître. Ce qui nous laisse perplexe.

Mieux. On donne un nombre maximal de lettres (ou d'espace ou d'alinéa) pour un texte. À RC, c’est 2500. Ce qui est court ou long selon certains. Ben, encore une fois, il y a une lutte interne entre modérateurs. Et certains publient les textes longs. On sait qu’ils sont sur place, parce que, effectivement, ces textes sont publiés. Alors que dans la majorité des autres cas, ils ne le seront pas.


Tout simplement parce que le modérateur du moment n'aime pas ça.

Encore une fois, on a modifié un règlement de RC pour satisfaire des besoins intimes et personnels: faire chier le peuple!

Finalement, à lire les textes publiés et non effacés; on comprend qu’ils doivent être courts, insignifiants, et satisfaire probablement le quota d’opinion du jour ou le nombre d’opinions émises par certains.

Les modérateurs sont devenus des rédacteurs en chef d’un média bien à eux qu'ils ont squatté. Ils ont sans doute l’impression d’être fidèle à la ligne du parti ou la ligne éditoriale. Et bien content d’eux.

On est aussi content pour eux. Que la joie soit sur le monde.


Comme tout le monde, j’ai été pris dans le jeu. La moitié ou le tiers de ce que j’ai envoyé est disparu dans la stratosphère.

Bien sûr, comme tout le monde, j'ai détesté ceux qui me coupaient mes textes et aimé ceux (celui) (celles) qui les publaient. Alors que je déteste avoir des sentiments ce que j'estime être une occupation féminine où les personnes de l'espèce sont d'ailleurs bien mieux équipées que le simple mâle de base pour en produire, en émettre ou en ressentir les effets.


Ce que j’essayais de faire : c’est faire sortir de leur rêve certains idiots. À force de demander l’intervention dans les affaires d’un pays étranger, on finira bien par les prendre au mot. Et leur envoyer leur petit carton leur demandant de se présenter tel jour de telle heure à…

Ce que j’ai retiré de cette expérience : pas grand-chose. Mais comme le petit scout toujours prêt à faire traverser les vieilles femmes dans les passages piétonniers qui semblent enfouis sous ma vieille carcasse: l’impression que ce qui devait être fait l’a été. Une bonne action. Pas chère. D’un rapport qualité prix limité. Mais indispensable .Avec des moyens bien insuffisants.

Et que l’orage qui arrivera bientôt et emportera tout ce beau monde sera intéressant à observer.

Dans l’espace qui suivra, je mettrai le double des textes envoyés. Publiés ou pas. Et de quelques réponses ou interventions utiles. Quelques spécimens ethnologiques de traces de crétins.

Avec en référence, les articles, leur résumé, mon appréciation de goûteur d’infos et leurs adresses internet.

*

ET POURQUOI J'AI CESSÉ D'ÉCRIRE POUR LES MODÉRATEURS DE RADIO-CANADA.

Dernier texte publié :

Je ne sais pas si ça a fait plaisir à quelqu'un (mais quelqu'un l'a lu) mais on ne l'a pas publié non plus.
Je remarque que les commentaires des commentateurs raccourcissent de plus en plus. Bien en deça de 1200 caractères. Nouvelle norme pour on ne sait quelle raison. Par manque d'espace ? Beaucoup de 2 lignes. Qui s'imitent et se reproduisent. Pour, comme on dit: passer à la tv! Et tout le monde semble s'habituer. Et quelques lignes, on parle de ses émotions ou de ses sentiments et on les manifeste. C'est probablement ce que RC souhaite. Évitez donc de trop penser.

Ce qui m'a enlevé pour le moment l'envie de publiquer quelque chose là-bas. Ce n'est pas à mon âge qu'on a envie ou besoin d'avoir la permission de quelqu'un pour écrire ou publier. L'expérience presque quotidienne aura duré 2 mois. Et je suis redevenu indifférent.

Et ma principale motivation qui m'avait fait entrer dans ce petit cirque: la crainte (?) d'une future guerre avec la Syrie (et des conséquences mondiales comme un beau nouveau 14 ou 39) paraît de plus en plus lointaine. Avec plaisir, j'ai découvert qu'il y a plus de sceptiques que je l'imaginais. Et qui sont plus motivés que je ne le suis. Et qui continuent journellement à semer des doutes. On les applaudit!

Maintenant, le nouveau danger ressemble plus avec la crise économique mondiale et les coupures de job. Ça risque de ressembler à 29.

Et demain...

08789

*

AUTRE DERNIER TEXTE

4 avril 2012
Le 31 mars 2012, alors qu'on me coupait encore un texte, ce qui est devenu une habitude, j'ai décidé d'écrire ce petit mot d'amour au(x) modérateur(s) invisibles et vicieux:
Encore une fois le modérateur décide par caprice de publier qui il a en envie ou non. S'il feele pour ca. Ne s'occuper que de la «nétiquette» et des gros mots manque sans doute d'excitation ou de prestige. Il vaut mieux jouer au rédacteur en chef de son média personnel. En catimini, sans en informer ses patrons. Même si on vient de réduire le nombre de caractères des commentaires de 2500 à 1200; dans sa niche, invisible, il décide que c'est encore trop. Parce qu'il n'y a que lui qui décide de ce qui est trop long et l'ennuie. Et de ce qui est suffisant. Parfois, c'est 2 lignes. Quelque fois 4. C'est lui qui a le doigt sur le piton. Mignon.

*

Et j'ai recommencé à écrire à RC. En prenant pour modèle Twitter.

*

Et j'ai trouvé que c'était encore plus amusant sur le site de l'Actualité et Voir.
*

Et une petite musique pour nous détendre:

PHILIPPE KATERINE - LIBERTÉ MON CUL, ÉGALITÉ MON CUL