HISTOIRES DE FANTÔMES

__________________________________________________________________________________________________

HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

___________________________________________________________________________________________________

9.10.12

269. LA PETITE BLONDE, LE PETIT CHAPERON ROUGE, S'EN VA AVEC SON PETIT PANIER OU SON SAC D'ÉPICERE CONTENANT PISTOLET COLT 1911 ET GRENADES MKII SANS SE DOUTER QUE DES GENS LUI VEULENT DU MAL ET VONT ESSAYER DE LUI EN FAIRE

6 octobre 2012, 8 heures du soir

Ensuite, il s'était passé ceci

D'abord ceci

Henry Dickson regardait la petite blonde s'en aller.

Et ensuite

Le Grand Méchant Loup.

En fait, plusieurs méchants loups de différentes grosseurs et appétits. Ils reconnurent la jeune femme. Ce qui les fit saliver.

_ Encore cette salope

_ Pourquoi tu dis ça?

_ Tu n'as pas vu avec quel air elle nous regarde.

_ Un air supérieur.

_ Non. Jamais remarqué. Je lui ai parlé. Elle est gentille.

_ Ferme ta gueule. C'est moi qui parle

Les loups n'étaient pas poli.

_ Je t'ai dit que c'était une autre maudite salope.

_ Arrête de délirer. Si elle est là, ça veut dire que Dickson est ici. Pourtant, tu nous avait dit que la maison serait vide.

_ On m'a dit que la maison était vide. Et tant pis s'il est là. Ou tant mieux. On va pouvoir se venger.

_ Faites ce que vous voulez. Mais moi, ce que je veux, c'est la petite salope.

En effet, il n'y avait que la petite salope dans son cerveau. Il n'en voyait plus clair.

_ Il faut que je l'aie. Je ne vais pas laisser passer l'occasion.

_ On n'est pas venu pour ça.

_ Tu n'es pas venu pour ça. On n'est pas à tes ordres. Tu voudrais bien mais j'obéis à qui je veux et à personne. Je veux la chienne et je l'aurais. Je vais lui faire pisser le sang.

_ On n'est pas venu pour ça.

_ Tu fais ce que je veux. Je fais ce que je veux. Et personne ne va m'empêcher de faire ce que je veux. Qui vient avec moi?

Bien des loups avaient envie de partir avec lui. L'appétit vient en mangeant ou en y pensant. Mais ils avaient peur du Grand Méchant Loup qui avait, lui, un peu peur du Loup un peu fou.

_ Quand je la boufferai, je penserais à vous.

_ Tu nous raconteras.

_ Ce ne sera pas bien loin. Je pars, je l'encule et je reviens. On aura tout le temps de faire ce qu'on a dit qu'on ferait.

_ Moi, je dis que c'est une perte de temps.

_ Moi, je dis, que lorsqu'une  bonne femme est seule, dans le noir et sans défense, on en profite. Tu as vu son auto. Une importée en plus. C'est pas une auto, cest. C'est. Un joujou de fille. Ma soeur en voudrait même pas. Je fonce dessus avec ma camionnette. J'écrase son joujou. Je la pousse dans le fossé. Je la sort du tas de ferraille et je lui rentre dedans. Elle n'a jamais été fourrée par un vrai homme. Il est temps qu'elle apprenne. Je vais lui apprendre la vie. Et la place des femmes. À 4 pattes, une queue dans le cul. À 4 pattes, une queue dans la gueule. Elle va savoir ce que c'est. Même si elle est à moitié  vivante, je la fourre pareil. Elle aura beau crier et saigner. Je ne fais pas laisser passer une occasion pareille.

Les autres étaient contents

_ Bravo!

_ Yé!

_ Et il shoote et score. Dans le net!

_ On veut de le peau!

_ Va chasser la plotte!

_ Pine la lapine

_ Fuck la chienne

_ La crisse de plotte va la sentir passer

_ Faudrait filmer ça. Prend une photo pour nous.

Bonne idée mais il n'avait pas pensé apporter un kodak. Pourqui il n'y avait pas pensé. Parce qu'il était comme ça, il ne pensait pas. Ou pas souvent. Parce qu'il était un homme spontané.

_ Je vais me vider la poche. J'ai tant de pression dans les tuyaux que ça me fait mal à la tête et les cheveux et j'ai les yeux qui élancent.

_ On vient avec toi. Nous aussi, on veut de la peau!

Trop d'enthousiasme risquait de gâcher son plaisir. C'était dans son genre un délicat qui avait de l'hygiène. Il n'aimait pas passer après d'autres hommes dans la même femme, le même trou. Trop gluant. Ça déborde. Il avait déjà essayé ce qui l'avait informé qu'il n'aimait pas. Chacun a ses délicatesses. Il y en a que ce genre de détail n'incommode pas mais lui ça lui enlèverait tout son enthousiasme. Il passerait le premier. La fourrerait partout et la crèmerait comme un gateau Jos Louis. Il lui mettrait du crémage partout. À s'en lécher les doigts. Elle en déborderait.

_ Non. Elle est pour moi.

_ Pourquoi elle serait pour toi seule. On  veut notre tour.

_ Parce qu'elle est à moi.

_ Elle est à tout le monde.

_ Le premier qui la voit, elle est pour lui.

_ Le premier qui l'attrappe, elle est à lui.

_ Oui, c'est un jeu.

_ On parie? 20 $.

_ On parie! 2 billets de 100 $.

Certains commençaient à fouiller dans leur poche pour compter combien d'$ ils avaient emporté.

_ Le premier qui l'a, elle est à lui et c'est à moi. Vous entendez! À moi!

Il hurlait.

_ Non. Ça va faire! C'est moi qui y ait pensé le premier. Elle est à moi.

Mais il réalisa qu'il devait se montrer accomodant. Il n'aurait jamais dû en parler. On lui volait tout le temps ses idées.

_ S'il en reste des morceaux après, si ça bouge encore, je vous la remènerai, vous en ferez ce que vous voudrez.

Si eux se contentaient de marchandis usagée et endommagée, tant pis pour eux. Lui, n'était pas de ce genre-là! Lui, était mieux.

Il avait pensé la tuer après et la laisser pourrir là où il l'aurait crevé mais s'ils y tenaient tellement. Elle avait sa réputation à elle, comme un gâteau savoureux sur 2 pattes avec une robe et tout le monde devenait gourmand et tout le monde en voulait un peu. C'était normal. Trop jolie. Trop belle. Trop polie. Trop gentille. Trop tout. Morte ou vivante. Elle pisserait du sang. Ou à peu près vivante. Si elle respire encore, si elle râle. Quelle importance. Moins délicats que lui, ça ne leur faisait rien de passer l'un après l'autre dans la même femme. Il avait déjà vu un film Brésilien ou Japonais où on parlait de bukkake. Ou quelque chose du genre. Des tas d'hommes en cercle qui éjaculent sur le visage d'une femme. Et une centaine d'hommes qui attendent en ligne pour pénétrer une femme à 4 pattes. Les gars en érection qui attendent. Une file interminable de gars qui attendent. Les gars qui ont trop attendu et perdent leur érection. Le gars qui va passer ensuite et se masturbe pour se raidir. Le gars à qui c'est le tour qui entre la fille d'un coup et qui a tellement attendu qu'il donne 3 coups de reins et qui plouffe dans la fille. Le record était de 130. La femme pleurait à la fin de la file et devait avoir la tuyauterie en feu. Probable qu'elle en aurait pour 1 bon mois à ne pas pouvoir marcher ou à marcher les jambes écartillées. Mais on s'en fiche. Elle était couverte de sperme qui débordait de son vagin sur ses fesses ses cuisses. Mais on s'en crisse. C'était amusant à regarder. Comme la fille qui avait le visage couvert de sperme. Comme la  fille qui avait tant sûcé de gars qui ne pouvait plus respirer et qui avait la bouche emplie de sperme, qui avait la gueule ouverte et tout ce sperme qui débordait sur son menton. Comme si elle avait lappé d'un coup un bol de crème. Lui, la seule chose qui ne l'exitait pas était d'être le 130 ième. Ou même le deuxième. Pour une fois, il serait le premier. Il aimait la propreté. Quand on paye une fille, on n'est jamais sûr. Même quand on ne la paye pas, on n'est jamais sûr non plus. Mais là il y avait un problème supplémentaire: si on ne paye pas la fille, c'est elle qui décide. Et il n'était pas le genre de gars qu'une fille normale choisit spontanément. Ce genre de chose n'était pas normal pour lui. Même si les filles font souvent des choix stupides, il n'était même pas ce genre de choix stupide. Le genre de gars qui rend les filles folles. Comme le fils du garagiste. Avec lui, les filles pensaient ou se mettaient subitement à penser et ce n'était jamais une bonne idée. Enfin, par pour lui. Pour le gars après lui, oui. Mais quand les filles pensaient, dans son cas, c'était toujours mauvais. Il se sentait comme un objet qu'on compare. Alors valait mieux ne pas leur demander. Valait mieux prendre ce qu'on voulait.

Toutes ces discussions intellectuelles ne faisaient pas l'affaire du chef. Il savait pourquoi il était là et pourquoi les autres devaient être là. Seul il ne serait pas venu. On ne sait jamais ce qui peut arriver ici mais avec tous les autres. Mais il fallait que tous les autres soient là et y restent.

_ Moi, je dis, que si on se sépare, on a moins de chance de

_ Moi, je dis, ferme ta crisse de gueule. Plus tu parles, plus elle s'en va.

Et le Grand Méchant Loup alla vers son GMC Sierra. Il salivait. Avait une érection. Du fer dans ses pentalon. Il en était raide. Difficile à marcher. Les tuyaux remplis de sperme jusqu'au cerveau. Et aux yeux. C'est à peine s'il voyait clair. Tant sa tête et ses testicules lui faisaient mal. Il éjaculait même en marchant. Il fallait qu'il se vide dans une femme. N'importe laquelle. N'importe où. Ensuite, il serait bien. Calmé.

Et il la tuerait à coups de pieds dans la tête. Pour avoir eu ces airs là.

_ Moi, je dis que tu devrais pas.

_ Moi, je dis, ferme ta gueule. Ou je vais te la fermer.

_ Il est bien capable de t'enculer.

_ Qui a dit ça?

Personne d'entre les Loups ne répondit. Le Grand Méchant Loup était bien capable de faire. On savait pas quoi. Mais il était capable de le faire.

Il virent donc son GMC partir en arrachant l'herbe et la terre, faisant gronder son moteur. Elle allait mourir mais souffrirait comme une chienne avant. Bien fait pour elle.

Quelques-uns l'enviaient. Certains seraient même parti avec lui, le suivant de lui pour profiter des restes du festin mais ils avaient trop peur de. Et certains de ceux-là riaient d'avoir vu le prétendu chef avoir trop peur pour être capable d'empêcher.

La bonne odeur du viol.

Et de l'essence.

*

9 oct. 4 nov. 2012. État 2