La châsse en or et argent contenant le corps de
Charlemagne.
Karolus Magnus, Karl 1, Charles Ier, Kaiser Karl der Große.
Roi des Francs. Couronné empereur de l’empire universel d’Europe. À Rome, par le pape Léon III, le 25 décembre 800.
Empereur de la Grande Europe. Englobant l’Espagne, l’Italie, la Pologne, l’Ukraine et qui pourrait aussi s'agrandir en Russie, comme l'avait voulu Napoléon, lui-même, empereur. Et l'Angleterre, puisque la petite île moisie appartenait à la France. Qui, on l'a vu, est Allemande.
Le tombeau et ses restes sacrés, provenait de la chapelle palatine
d’Aix-la-Chapelle, chapelle privée de Charlemagne dorénavant incluse dans la cathédrale
d'Aix-la-Chapelle qui, elle-même, faisait partie du palais d'Aix-la-Chapelle. Chaque morceau étant englouti par un autre et un autre qui les engloberait tous. Dans
la ville d’Aix-la-Chapelle. Ce qui a le mérite d’être clair. Lieu de sa mort. En Allemagne. Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Comme si par cet acte, il avait voulu faciliter la vie des élèves moyens d'un cours d'Histoire.
Et de tous ces coquillages de pierres entralacés, on avait extrait le meilleur qui se trouvait ici.
Long. Large. Lumineux. Dorés. Avec de jolies bas-reliefs.
On l'avait d'abord enterré dans un sarcophage romain, en marbre, sculpté lui-aussi. Sépulture d'un autre personnage historique dont on ne savait plus rien - pour disposer d'une telle dernière demeure, ce Romain ne devait pas être n'importe qui. Mais le temps passant, tous ceux qui le connaissaient étaient morts eux-aussi, même Rome était disparu, ce qui n'était vraiment pas de chance. Ce qui fait qu'on avait jeté son corps dans un ruisseau - c'était un païen - et on avait gardé son beau tombeau blanc.
Qui n'était pas ici.
Car un des fils de Charlemagne avait fait préparé un tombeau plus beau encore. Tout doré. Le marbre est bien. Le marbre sculpté aussi. Mais c'étaient des déesse païennes. Et c'était mauvais.
Mais rien de comparable à des bijoutiers et des orfèvres pour concevoir votre tombe. Vous êtes mort, bien sûr, cela ne change rien à votre situation, vous êtes toujours mort, mais vos héritiers sont contents.
La légende disait qu'on avait déposé son corps assis sur un trône d'or mais d'autres disaient que la crypte était trop basse. C'aurait été trop compliqué.
Une autre légende disait que son épée qui s'appelait Joyeuse avait un fragment de la Vraie Croix dans son pommeau. Mais c'était probablement comme on vient de le dire une légende.
Son épée n'était pas ici.
Mais on l'avait sans doute cherchée.
Pourquoi tenait-on à réunir en de tels lieux, de tels trésors?
Non qu'ils vaillent des fortunes selon nos normes actuelles, on était loin des temps passés où une aiguille de la couronne d'épines de Jésus valait presque un royaume et où des milliers d'hommes acceptaient de se faire tuer et d'en tuer d'autres milliers pour elle.
Quoique ce soit loin d'être sans valeur. Il était impossible de revendre le tombeau doré puisqu'il était connu de tous les musées. Un collectionneur privé, un collectionneur privé fabuleusement riche, aurait pu l'acheter pour son cabinet de curiosité et son admiration personnelle - ce qui était probablement le cas ici.
On aurait pu fondre l'or et l'argent et dessertir les pierres précieuses et en tirer une fortune - encore une fois auprès de collectionneurs peu scrupuleux amateurs de bijoux anciens - mais moins riches que le précédent.
Comme si par cet acte, il avait voulu faciliter la vie des élèves moyens d'un cours d'Histoire.
Et de tous ces coquillages de pierres entralacés, on avait extrait le meilleur qui se trouvait ici.
Long. Large. Lumineux. Dorés. Avec de jolies bas-reliefs.
On l'avait d'abord enterré dans un sarcophage romain, en marbre, sculpté lui-aussi. Sépulture d'un autre personnage historique dont on ne savait plus rien - pour disposer d'une telle dernière demeure, ce Romain ne devait pas être n'importe qui. Mais le temps passant, tous ceux qui le connaissaient étaient morts eux-aussi, même Rome était disparu, ce qui n'était vraiment pas de chance. Ce qui fait qu'on avait jeté son corps dans un ruisseau - c'était un païen - et on avait gardé son beau tombeau blanc.
Qui n'était pas ici.
Car un des fils de Charlemagne avait fait préparé un tombeau plus beau encore. Tout doré. Le marbre est bien. Le marbre sculpté aussi. Mais c'étaient des déesse païennes. Et c'était mauvais.
Mais rien de comparable à des bijoutiers et des orfèvres pour concevoir votre tombe. Vous êtes mort, bien sûr, cela ne change rien à votre situation, vous êtes toujours mort, mais vos héritiers sont contents.
La légende disait qu'on avait déposé son corps assis sur un trône d'or mais d'autres disaient que la crypte était trop basse. C'aurait été trop compliqué.
Une autre légende disait que son épée qui s'appelait Joyeuse avait un fragment de la Vraie Croix dans son pommeau. Mais c'était probablement comme on vient de le dire une légende.
Son épée n'était pas ici.
Mais on l'avait sans doute cherchée.
Pourquoi tenait-on à réunir en de tels lieux, de tels trésors?
Non qu'ils vaillent des fortunes selon nos normes actuelles, on était loin des temps passés où une aiguille de la couronne d'épines de Jésus valait presque un royaume et où des milliers d'hommes acceptaient de se faire tuer et d'en tuer d'autres milliers pour elle.
Quoique ce soit loin d'être sans valeur. Il était impossible de revendre le tombeau doré puisqu'il était connu de tous les musées. Un collectionneur privé, un collectionneur privé fabuleusement riche, aurait pu l'acheter pour son cabinet de curiosité et son admiration personnelle - ce qui était probablement le cas ici.
On aurait pu fondre l'or et l'argent et dessertir les pierres précieuses et en tirer une fortune - encore une fois auprès de collectionneurs peu scrupuleux amateurs de bijoux anciens - mais moins riches que le précédent.
Et celui-là ?
Tous ces trésors étaient aussi des symboles, des reliques miraculeuses ou dont on attendait impatiamment des miracles ?
Il y avait aussi l'aigle de bronze qui ornait le toit de son palais, jadis, tourné à l'ouest pour narguer les français.
Tous ces trésors étaient aussi des symboles, des reliques miraculeuses ou dont on attendait impatiamment des miracles ?
Il y avait aussi l'aigle de bronze qui ornait le toit de son palais, jadis, tourné à l'ouest pour narguer les français.
Il y avait une copie du texte d’Éginhard, intendant de l’empereur:
«Sous cette sépulture est déposé le corps de Charles, grand et religieux empereur, qui glorieusement agrandit le royaume de Francs et le gouverna heureusement pendant 47 ans.»
«Sous cette sépulture est déposé le corps de Charles, grand et religieux empereur, qui glorieusement agrandit le royaume de Francs et le gouverna heureusement pendant 47 ans.»
Au-dessus du tombeau doré, il y avait le portrait de 1513 de
Charlemagne d’Albrecht Dürer . Fait 700 ans plus tard. Sans doute amélioré.
On y voyait les blasons de l'aigle allemand et du lys français. Démontrant clairement
la suprématie de l’Allemagne sur la France.
Le collectionneur maniaque résident en ces lieux cherchait à réunir en un seul lieu les reliques des grands hommes, catégorie conquérant.
Mademoiselle la secrétaire continuait à épousseter tout à son bonheur.
Il y a des gens qui paient des maison, des gens qui en font les plans, des gens qui les construisent, des gens qui y habitent.
Et des femmes qui en font le ménage.
La vie est ainsi bien faite.
*
État 3. 18.19.20 nov. 2013