Dans l'ordinateur:
1
Mercredi, 30 Avril, 2014
060 - Saint-Truc- de M*achin
18, avenue Saint- Truc - C.P. 217
Saint- Truc-de-Machin (Qu*ebec)
A0C 210
Mme. Petite Blond*
8, rang 3,
Saint- Truc-de-Machin Qc
A0C 210
Message automatique, ne pas r*epondre s-v-p.
Bonjour,
Ceci est un message de votre biblioth*eque municipale
pour vous informer que le pr*et des documents suivants arrive *a *ech*eance.
Pour conna*itre les heures d'ouverture de votre biblioth*eq ue, consulter le s*te
Pour conna*itre les heures d'ouverture de votre biblioth*eq ue, consulter le s*te
Vous pouvez renouveler ces documents et consulter votre dossier en ligne au
"www.mabibliotheque.ca/cnca"
puis cliquer sur le bouton
"Mon dossier d'usager".
"Mon dossier d'usager".
Veuillez noter qu'il est impossible de renouveler un
document r*eserv*e par un autre usager, un document tarif*e, un document
demand*e en Pr*et entre biblioth* eques ou un document que vous avez d*ej*a
renouvel*e *a deux reprises.
Camille
Claudel & Rodin : la rencontre de deux destins :
[exposition /
organis*ee par
le Mus*ee national des beaux-arts du Qu*ebec avec le
mus*ee Rodin de
Paris et en collaboration avec le Detroit Institut of
Arts et la
fondation Pierre Gianadda de Martigny ; commissariat, Yves
Lacasse,
Antoinette Le Normand-Romain].
Lacasse, Yves,
1955-,
Dû:3/5/2014,23:59
Merci et bonne journ*ee!
Et ça:
2
2
Mercredi, 7 Mai, 2014
060 - Saint-Truc- de M*achin
18, avenue Saint- Truc - C.P. 217
Saint- Truc-de-Machin
(Qu*ebec)
A0C 210
Mme. Petite Blond*
8, rang 3,
Saint- Truc-de-Machin Qc
Saint- Truc-de-Machin Qc
A0C 210
Message automatique, ne pas r*epondre s-v-p.
Bonjour,
Ceci est un message de votre biblioth*eque municipale pour
vous informer que le ou les documents suivants sont en retard; bien vouloir les
retourner le plus rapidement possible.
Noter que les pr*ets en retard ne
peuvent *etre renouvel*es via notre site
web.
Merci et bonne journ*ee!
*
3
Et un courriel du site http://www.jesuisfeministe.com lui demandant un texte en retard.
Et des
ajouts aux «12 suggestions pratiques destinées aux hommes qui se trouvent dans
des espaces féministes» http://www.jesuisfeministe.com/?page_id=1792
«nous n’apprécions généralement pas que des hommes traitent
des enjeux qui nous affectent sérieusement comme s’il ne s’agissait que de
simples exercices intellectuels.»
«Il est extrêmement peu probable que vous ayez reçu, grâce à
l’«intelligence supérieure de votre organe», une brillante révélation qui
aurait échappé aux femmes depuis des siècles.»
«Et ne vous plaignez pas si vous sentez que vous ne recevez
pas suffisamment de crédit pour le simple fait d’agir comme un être humain
décent.»
«si vous vous sentez attaqués par le féminisme,
c’est
probablement une contre-attaque.»
Il y avait la liste interminable des livres en retard.
La petite blonde était bénévole à la bibliothèque municipale et avait probablement des passe-droit mais le système informatique ne l'entendait pas ainsi.
Elle avait laissé une note - post-it jaune sur le frigo inox - demandant à monsieur Dickson de rapporter ses livres.
Parce qu'elle les avait déjà renouvelés plusieurs fois et le nombre de renouvellement autorisé était dépassé. L'ordinateur faisait une indigestion. Il fallait les remettre pour satisfaire le système informatique et les réemprunter plus tard. Quelques minutes plus tard, si personne d'autre n'en voulait.
Comme elle était bénévole dans le comité directeur, elle avait décidé ou aidé à décider des règlements dont un qui l'intéressait: permettre aux bénévoles d'emprunter 100 livres à la fois. Ce que certains pourraient trouver exagéré.
Heureusement, monsieur Dickson n'en avait pas tant à ramener au bercail.
Comme elle faisait aussi parti du comité d'achat, elle passait une partie du budget dans des livres un peu étranges qui lui plaisaient.
Pour des livres encore plus étranges ou destinés à des esprits particuliers, comme elle faisait parti du comité de prêts entre bibliothèque, elle pouvait demander et recevoir des autres bibliothèques d'autres sortes de livres. Plus bizarres que ceux achetables grâce au comité d'achat mais moins étranges que ceux qu'en tant que bénévole membre du comité d'orientation de la bibliothèque - privilège dont ne disposait pas les particuliers à moins d'être chercheurs de haut niveau - provenant de la Grande Bibliothèque de Montréal, des Archives Nationales du Québec et du Canada. Des bibliothèques universitaires et des ministères provinciaux et fédéraux. Des bibliothèques de la police de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie Royale du Canada, de l'Armée Canadienne - Défense Nationale, des services secrets canadiens - Service Canadien de Renseignement et de Sécurité - CSIS/SCRS.
Qui ne risque rien n'a rien. Tel était une de ses devises.
Un jour, lorsque lire ce qui a déjà été publié ne la satisferait plus, elle les écrirait elle-même.
Si Dieu ou le Diable ou ce qu'on voudra, lui prêtait vie !
Monsieur Dickson qui l'admirait - parfois - la voyait très bien en madame Marguerite Yourcenar ou Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour - avec un tas de médailles - écrivant la vie d'un empereur romain ou étasuniens. Lui, il serait mort - cette fois, définitivement - il n'y a que les chats qui ont 7 vie ! - mais ça lui faisait plaisir d'y penser. Pourquoi vivre avec une femme si elle ne nous stupéfie pas un peu de temps en temps ?
Mais elle est pourrie comme cuisinière. La honte de son sexe!
Pour le moment, il y avait par terre, près de la porte d'entrée, les livres à déménager.
Toute une pile.
Il se demandait quand elle avait eu le temps de lire tout ça. Elle lisait tout le temps mais à ce point?
En les mettant dans une des boites de carton pliée qu'il venait de remettre en forme et de coller au ruban de 3 pouces. 3 M 375. 5-2604. Clair. Il jetait un oeil sur les titres:
La Vie passionnée de Thérèse d'Avila. BD. De Claire Bretécher
*
http://www.compagnons-boulangers-patissiers.com/crebesc/du-pain-ou-la-mort-louise-michel/
La petite blonde était bénévole à la bibliothèque municipale et avait probablement des passe-droit mais le système informatique ne l'entendait pas ainsi.
Elle avait laissé une note - post-it jaune sur le frigo inox - demandant à monsieur Dickson de rapporter ses livres.
Parce qu'elle les avait déjà renouvelés plusieurs fois et le nombre de renouvellement autorisé était dépassé. L'ordinateur faisait une indigestion. Il fallait les remettre pour satisfaire le système informatique et les réemprunter plus tard. Quelques minutes plus tard, si personne d'autre n'en voulait.
Comme elle était bénévole dans le comité directeur, elle avait décidé ou aidé à décider des règlements dont un qui l'intéressait: permettre aux bénévoles d'emprunter 100 livres à la fois. Ce que certains pourraient trouver exagéré.
Heureusement, monsieur Dickson n'en avait pas tant à ramener au bercail.
Comme elle faisait aussi parti du comité d'achat, elle passait une partie du budget dans des livres un peu étranges qui lui plaisaient.
Pour des livres encore plus étranges ou destinés à des esprits particuliers, comme elle faisait parti du comité de prêts entre bibliothèque, elle pouvait demander et recevoir des autres bibliothèques d'autres sortes de livres. Plus bizarres que ceux achetables grâce au comité d'achat mais moins étranges que ceux qu'en tant que bénévole membre du comité d'orientation de la bibliothèque - privilège dont ne disposait pas les particuliers à moins d'être chercheurs de haut niveau - provenant de la Grande Bibliothèque de Montréal, des Archives Nationales du Québec et du Canada. Des bibliothèques universitaires et des ministères provinciaux et fédéraux. Des bibliothèques de la police de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie Royale du Canada, de l'Armée Canadienne - Défense Nationale, des services secrets canadiens - Service Canadien de Renseignement et de Sécurité - CSIS/SCRS.
Qui ne risque rien n'a rien. Tel était une de ses devises.
Un jour, lorsque lire ce qui a déjà été publié ne la satisferait plus, elle les écrirait elle-même.
Si Dieu ou le Diable ou ce qu'on voudra, lui prêtait vie !
Monsieur Dickson qui l'admirait - parfois - la voyait très bien en madame Marguerite Yourcenar ou Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour - avec un tas de médailles - écrivant la vie d'un empereur romain ou étasuniens. Lui, il serait mort - cette fois, définitivement - il n'y a que les chats qui ont 7 vie ! - mais ça lui faisait plaisir d'y penser. Pourquoi vivre avec une femme si elle ne nous stupéfie pas un peu de temps en temps ?
Mais elle est pourrie comme cuisinière. La honte de son sexe!
Pour le moment, il y avait par terre, près de la porte d'entrée, les livres à déménager.
Toute une pile.
Il se demandait quand elle avait eu le temps de lire tout ça. Elle lisait tout le temps mais à ce point?
En les mettant dans une des boites de carton pliée qu'il venait de remettre en forme et de coller au ruban de 3 pouces. 3 M 375. 5-2604. Clair. Il jetait un oeil sur les titres:
La Déclaration Des Droits De La Femme Et De La Citoyenne d’Olympes de Gouges. 1789
Ce qui lui a valu de comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire ou le Tribunal du Peuple - pour avoir voulu philosopher et politiquer, crimes intellectuels lui valant d’être
guillotinée en 1793.
Il voyait très bien la petite blonde comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire et narguer ses juges. 100 000 ans de furies féminine en action.
Ou comme Ethel Greenglass Rosenberg passer le secret de la bombe A aux russes pour équilibrer les chances et les risques. Parce que autrement, ce n'est pas du jeu. C'est toujours ou ce sera toujours le même qui gagne.
Même si elle finissait sur la chaise électrique.
Il voyait très bien la petite blonde comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire et narguer ses juges. 100 000 ans de furies féminine en action.
Ou comme Ethel Greenglass Rosenberg passer le secret de la bombe A aux russes pour équilibrer les chances et les risques. Parce que autrement, ce n'est pas du jeu. C'est toujours ou ce sera toujours le même qui gagne.
Même si elle finissait sur la chaise électrique.
Monsieur Dickson lisait quelques citations au dos du livre.
Elle écrivait : «tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacrée, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et méprisé »
Elle écrivait : «tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacrée, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et méprisé »
et « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir
également celui de monter à la Tribune. »
Son juge apprécia : «Nous voulons
que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se
respecter elles-mêmes. »
Au besoin, en leur coupant la tête.
Tout le problème des femmes venant de leurs pauvres têtes.
Récemment, un mari voulant remettre les idées de son épouse en place, la secoua - on fait ceci pour le grille-pains récalcitrant et les anciens radio à lampes et les français le faisaient avec les ampoules électriques - du temps où elles coûtaient cher - afin de remettre le filament en place, soudé par sa propre chaleur - ici, les ampoules à incandescence sont désormais interdites par la loi - et ceci lui semblant insuffisant, lui donna ensuite des coups de bâtons sur la tête.
Pour, selon le proverbe exquis: lui mettre du plomb dans la tête quoique le bâton soit en bois.
Mais, comme on dit aussi: c'est l'intention qui comptait.
On sut la suite parce que son épouse apprécia modérément et prévint la police. Et il y a toujours des journalistes qui traînent dans les postes de police et les tribunaux.
Tout le problème des femmes venant de leurs pauvres têtes.
Récemment, un mari voulant remettre les idées de son épouse en place, la secoua - on fait ceci pour le grille-pains récalcitrant et les anciens radio à lampes et les français le faisaient avec les ampoules électriques - du temps où elles coûtaient cher - afin de remettre le filament en place, soudé par sa propre chaleur - ici, les ampoules à incandescence sont désormais interdites par la loi - et ceci lui semblant insuffisant, lui donna ensuite des coups de bâtons sur la tête.
Pour, selon le proverbe exquis: lui mettre du plomb dans la tête quoique le bâton soit en bois.
Mais, comme on dit aussi: c'est l'intention qui comptait.
On sut la suite parce que son épouse apprécia modérément et prévint la police. Et il y a toujours des journalistes qui traînent dans les postes de police et les tribunaux.
On dit d'Olympes de Gouges qu’elle monta sur l’échafaud avec courage et
dignité.
Une bio de Sophie Magdalena Scholl.
Jugée au Volksgerichtshof – Le Tribunal du peuple - encore - pour avoir participé et dirigé La Rose Blanche - Die Weiße Rose.
Tout le lot: haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires.
Terrorisme.
Elle avait jeté avec son gang d'anarchistes des feuilles avec des lettres dessus.
Guillotinée.
Encore.
1943 à Munich, Allemagne.
Époque où les Allemands actuels donneurs de leçons de morale guillotinaient avec ferveur.
Maintenant, ils donnent des leçons aux Russes après en avoir tué 20 millions.
Et les Ussiens donnent des punitions - pour le moment: économique - aux Russes pour les faire souffrir - pour le moment: avec modération - leur interdisant de se mêler des affaires de l'Ukraine, ex-territoire Turc. Après qu'ils aient eux-mêmes envahis l'Irak et tué. Combien?
Et les Russes, toujours stoïques, promenaient le 9 mai - jour de commémoration de la Victoire. V. Contre les Allemands !!!! - leurs missiles nucléaires avec bombes atomiques incluses dans les rues de Moscou afin de démontrer - mais tout à fait zennement - jusqu'où peut aller leur patience.
Continuez comme ça et vous aller griller en Enfer !
Il n'y a que les animateurs des bulletins TV de nouvelles qui vont être contents.
Jugée au Volksgerichtshof – Le Tribunal du peuple - encore - pour avoir participé et dirigé La Rose Blanche - Die Weiße Rose.
Tout le lot: haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires.
Terrorisme.
Elle avait jeté avec son gang d'anarchistes des feuilles avec des lettres dessus.
Guillotinée.
Encore.
1943 à Munich, Allemagne.
Époque où les Allemands actuels donneurs de leçons de morale guillotinaient avec ferveur.
Maintenant, ils donnent des leçons aux Russes après en avoir tué 20 millions.
Et les Ussiens donnent des punitions - pour le moment: économique - aux Russes pour les faire souffrir - pour le moment: avec modération - leur interdisant de se mêler des affaires de l'Ukraine, ex-territoire Turc. Après qu'ils aient eux-mêmes envahis l'Irak et tué. Combien?
Et les Russes, toujours stoïques, promenaient le 9 mai - jour de commémoration de la Victoire. V. Contre les Allemands !!!! - leurs missiles nucléaires avec bombes atomiques incluses dans les rues de Moscou afin de démontrer - mais tout à fait zennement - jusqu'où peut aller leur patience.
Continuez comme ça et vous aller griller en Enfer !
Il n'y a que les animateurs des bulletins TV de nouvelles qui vont être contents.
Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir
Ainsi Soit-Elle de Benoîte Groult
Louise Labé : La femme d'amour, François Pédron
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression
sociale. Simone Weil
La Domination Masculine de Pierre Bourdieu
De L'Assujettissement des Femmes de John Stuart Mill
Toilettes pour Femmes de Marilyn French
La Politique du Mâle de Kate Millet
Du Côté des Petites Filles d'Elena Gianini Belotti
King Kong Theory de Virginie Despentes
Une Chambre à Soi de Virgina Woolf
Backlash de Susan Faludi
La servante Écarlate de Margarett Atwood
Soeurs, Saintes et Sybilles de Nan Goldin
The Beauty Myth de Naomi Wolf
I Know Why the Caged Bird Sings de Maya Angelou
Hommes-Femmes, Avons-Nous le Même Cerveau ? de Catherine Vidal
Bonne question !?
Bonne question !?
Brève Histoire des Femmes au Québec de Denyse Baillargeon
Les Femmes du Refus Global de Patricia Smart
L’Euguélionne de Louky Bersianik
S.C.U.M. Manifesto de Valérie Solanas. Surtout célèbre pour
avoir essayé de tuer Andy Warhol : «Rien dans cette société ne concerne les
femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, il ne reste qu’à
renverser le gouvernement, en finir avec et supprimer le sexe masculin»
En commençant par monsieur Warhol.
En commençant par monsieur Warhol.
Mon enfance et Autres Tragédies Politiques d’Hélène
Pedneault
Ce Sexe Qui N’en Est Pas Un de Luce Irigaray
Le Rire de la Méduse d’Hélène Cixous
La Construction Sociale De L’inégalité Des Sexes de Paola
Tabet
Le Procès De Louise Michel. Compte rendu de La Gazette des
Tribunaux, décembre 1871.
VIe Conseil de guerre (séant à Versailles)
Présidence de M. DELAPORTE, colonel du 12e chasseur
à cheval.
Audience du 16 décembre 1871.
(…) «En conséquence, notre avis est qu'il y a lieu de mettre
Louise Michel en jugement pour :
1- Attentat ayant pour but de changer le gouvernement ;
2- Attentat ayant pour but d'exciter à la guerre civile en
portant les citoyens à s'armer les uns contre les autres ;
3- Pour avoir, dans un mouvement insurrectionnel, porté des
armes apparentes et un uniforme militaire, et fait usage de ces armes ;
6- Complicité par provocation et machination d'assassinat
des personnes retenues soit-disant comme otages par la commune ;
7- Complicité d'arrestations illégales, suivies de tortures
corporelles et de morts (…)
Crimes prévus par les articles 87, 91, 150, 151, 159, 59,
60, 302, 341, 344 du code pénal et 5 de la loi du 24 mai 1834.
- Vous avez entendu les faits dont on vous
accuse. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
- Je ne veux pas me
défendre, je ne veux pas être défendue. J'appartiens tout entière à la Révolution
Sociale, et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l'accepte
tout entière et sans restriction. Vous me reprochez d'avoir participé à
l'assassinat des généraux ? À cela, je répondrais oui si je m'étais trouvée à
Montmartre quand ils ont voulu faire tirer sur le peuple. Je n'aurais pas
hésité à faire tirer moi-même sur ceux qui donnaient des ordres semblables.
Mais, lorsqu'ils ont été faits prisonniers, je ne comprends
pas qu'on les ait fusillés, et je regarde cet acte comme une insigne lâcheté !
Quant à l'incendie de Paris, oui j'y ai participé. Je
voulais opposer une barrière de flammes aux envahisseurs de Versailles. Je n'ai
pas eu de complices pour ce fait. J'ai agi d'après mon propre mouvement.
- Dans une
proclamation, vous avez dit qu'on devait, toutes les 24 heures, fusiller un
otage ?
- Non, j'ai seulement
voulu menacer. Mais pourquoi me défendrais-je ? Je vous l'ai déjà déclaré, je
me refuse à le faire. Vous êtes des hommes, vous allez me juger. Vous êtes
devant moi à visage découvert. Vous êtes des hommes et moi je ne suis qu'une
femme, et pourtant je vous regarde en face. Je sais bien que tout ce que je
pourrais vous dire ne changera rien à votre sentence (…) je vous appartiens.
Faites de moi ce qu'il vous plaira. Prenez ma vie, si vous la voulez ; je ne
suis pas femme à vous la disputer un seul instant.
- Vous écriviez aussi
dans les journaux, dans "Le Cri du Peuple", par exemple ?
- Oui, je ne m'en cache pas.
- Ces journaux demandaient chaque jour la
confiscation des biens du clergé et autres mesures révolutionnaires semblables.
Telles étaient donc vos opinions?
- Vous reconnaissez
avoir voulu assassiner M.Thiers ?
- Parfaitement... Je l'ai dit et je le répète.
- Il paraît que vous
portiez divers costumes sous la Commune ?
- J'étais vêtue comme d'habitude. Je n'ajoutais qu'une
ceinture rouge sur mes vêtements.
- N'avez-vous pas
porté plusieurs fois un costume d'homme ?
- Une seule fois, c'était le 18 mars : je m'habillais en
garde national, pour ne pas attirer les regards.
M. le capitaine Dailly prend la parole. Il demande au conseil de retrancher de la société l'accusée
qui est pour elle un danger continuel.
Le Président :
Accusée, avez-vous quelques choses à dire pour votre défense ?
Louise Michel : Ce que je réclame de vous, qui vous affirmez
conseil de guerre, qui vous donnez comme mes juges, (…) c'est le champ de
Satory où sont déjà tombés nos frères ! Il faut me retrancher de la
société. (…) Puisqu'il semble que tout
cœur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame une
part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je
dénoncerai à la vengeance de mes frères les assassins de la commission des
grâces...
Le Président : Je ne
puis vous laisser la parole, si vous continuez sur ce ton !
Louise Michel : J'ai fini ! Si vous n'êtes pas des lâches,
tuez-moi !
Après ces paroles qui ont causé une profonde émotion dans
l'auditoire, le conseil se retire pour délibérer. Au bout de quelques instants,
il rentre en séance et, aux termes du verdict, Louise Michel est à l'unanimité
condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée.
On ramène l'accusée et on lui donne connaissance du
jugement. Quand le greffier lui dit qu'elle a 24 heures pour se pouvoir en
révision :
"Non ! s'écrie-t-elle, il n'y a point d'appel ; mais je
préférerais la mort !"
*
« La tâche des
instituteurs est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. »
(Louise Michel)
Une bonne boite à ramener à la bibliothèque. Heureusement, il n'y avais pas de frais de retard.
Encore un règlement qu'elle avait fait décider.
Encore un règlement qu'elle avait fait décider.
*
État 1.2.3.4 - 9 - 17 mai 2014
*
Louise Michel
______________________________________________________________