Monsieur Hitler discutait avec monsieur Franz Kafka.
Voilà.
Une fois que mademoiselle la secrétaire (ils n'avaient rien contre elle et étaient prèts à la remplacer par toute autre personne qui pourraient être utilisée comme il convient mais pour le moment il n'y avait qu'elle qui pouvait être sacrifiée ce qui est évidamment regrettable de son point de vue à elle, on le conviendra).
Une fois qu'elle serait au fond du puits.
Quelqu'un se laisse glisser sur la parois oblique nord, atterrit sur sa tête ou son corps - on aura pris avant la précaution de lui mettre un bâillon sur la bouche afin que ses cris déchirants ne déconcentre pas nos sportifs et, encore pire, n'attirent des importuns. On aura aussi pris soin d'attacher ses mains pour éviter que dans un effort tout aussi inutile que désespéré de sauver sa misérable vie, elle s'agrippe aux jambes ou au corps de nos vaillants alpinistes ce qui pourraient compromettre sérieusement le succès de toute cette opération. Vitale pour eux.
Une fois le pied sur sa tête, il bascule de l'autre côté, sur le versant sud et attend.
Le second sportif arrive, se laisse glisser à son tour puis bascule également. Cette fois, il se sert du corps de l'autre pour faire la courte échelle jusqu'à ce qu'il ait pu l'escalader et soit enfin parvenu au sommet. Il ne lui restera plus qu'à ouvrir la porte.
Ceci fait, il tendra la main à celui qui l'a tant aidé afin de le sortir par la seule force de ses poignets et de ses bras de sa fâcheuse position.
Une fois en haut, à son tour, ils pourraient fuir.
Tel que présenté ici (ce serait mieux avec un dessin) tout ceci s'avérait plausible, jouable. Le succès semblait leur être promis.
On aurait pu dire qu'il n'était pas nécessaire que ce soit mademoiselle la secrétaire qui soit au fond du trou en train de souffrir mille martyres avant que la mort secourable ne la délivre de ses tourments.
Mais mademoiselle la secrétaire était une femme.
Il faut n'y voir là aucun préjugé.
Étant femme, elle était la plus faible des trois. On ne la voyait pas escalader quelque'un en train d'être haché menu. Sa sensibilité féminine s'y opposerait. Et il faudrait ensuite qu'elle serve d'escabeau pour que celui qui la suivrait puisse grimper jusqu'en haut.
On pourrait voir les choses autrement. Et ce serait elle qui escaladerait vaillamment une homme jusqu'à ce qu'elle soit parvenu sur le rebord du précipice de métal. Mais, ensuite, encore une fois, sa faiblesse naturelle, nuirait aux efforts de tous. Comment ferait-elle pour tirer à elle l'homme qui la suivrait. Elle en serait évidamment incapable. Ses bras étant trop faible.
L'homme au bas, resterait prisonnier de la fosse.
Et le mécanisme s'il se remettait en route, broierait en un instant sa première victime et, à son tour, il serait attiré vers les terribles et monstrueux rouleaux de pierre.
Elle était la plus faible, il était donc normal qu'elle soit sacrifiée pour le bien de tous.
Il n'y a que des esprits chagrins qui y trouveraient à redire.
Tout ceci était on ne peut plus logique.
Tout le monde en conviendra.
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État 1. 15 nov. 2013
Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
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Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
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