Mercredi 14 mai 2014. Minuit.
Le caporal hurla.
_ Tu m'as brisé le nez
En effet, il avait le nez cassé. Et bien. Du sang coulait jusqu'à sur sa bouche. Ce qui ne l'empêchait pas de parler.
Mais mal.
Ce qui l'empêcha définitivement de parler fut lorsque sa gorge se brisa.
Ensuite, il hurla. Râla.
Difficile de respirer quand la gorge et le nez sont endommagés.
La bouche laisse passer des sons.
Monsieur Dickson vit une porte qui menait on ne sait où mais qui se trouvait très bien là.
Elle s'ouvrait même très bien. Le traîna par le cou et lui mit une grenade dans le dos et le jeta d'un coup de pied dans le trou noir derrière la porte puis la referma.
ll y eut une explosion.
La porte aurait dû être soufflée et projetée dans la pièce. Ou devenir brûlante. On n'entendit même pas le bruit de l'explosion. Ce qui voulait dire que la porte était blindée. En acier. Pas de fumée. Le cadre et la porte était étanche. Personne n'a ce genre de porte chez-soi à part un survivaliste. Et le mur autour de la porte ne vacilla pas. Il était en béton.
Intéressant.
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État 1. 14 mai 2014
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Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
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Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
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