Henry Dickson regardait la tempête continuer de la fenêtre du salon de son ancienne maison. Les choses avaient déjà commencé à changer. Il y avait des rideaux aux fenêtres. Des rideaux transparents blancs et des rideaux opaques de chaque côté. La maison commençait à se féminiser. Ce n'était pas désagréable mais tout de même difficile à supporter à plein temps pour un homme. Il faut un certain temps de rééducation de la part de l'épouse/conjointe/compagne avant qu'elle puisse opérer sans douleur et il arrive un moment où le patient ne se rend plus compte de l'opération en cours. C'est à ce moment que les murs se trouvent repeint en lilas. Pire, c'est lui qui fera le travail.
Il avait pourtant pris ses précautions. Ses amies précédentes avaient toutes été choisies parmi les femmes de qualité disponible selon des critères précis. Elles devaient être mariées, ce qui leur évitait de s'installer à plein temps chez-lui puisqu'elles avaient déjà un logis. Et avoir des enfants, ce qui fait qu'elles avaient peu de temps de libre et n'auraient pas la tentation (il ne restait qu'à espérer) de lui faire un enfant dans le dos afin d'éveiller son instinct paternel (pour l'enfant) et protecteur (pour la femme), il n'allait pas la mettre dehors enceinte. Ou la forcer à avorter. Donc le couple, l'appartement du couple, la maison du couple. Et, bientôt, le mariage. Le noeud coulant serrant de plus en plus. Mais graduellement. C'est un jeu de poker joué par bien des femmes. Le but du coucou est de gagner un nid.
Mères, leur instinct maternel insatiable était satisfait et c'était un autre homme qui devait les entretenir et les supporter. Avec de jeunes enfants, elles n'avaient pas assez de temps de libre pour s'intéresser à un autre homme. Mais avec des enfants aux études, certaines commençaien à soupirer pour un peu d'agitation dans leur vie et sur leur époux/conjoint était insuffisant, la tentation d'aller voir ailleurs. Ce dont, souvent, leur mari/conjoint ne se privait pas depuis longtemps.
Donc des mères d'enfants, plus d'un est encore mieux, professionnelles, donc encore moins susceptibles d'avoir trop de temps de libre mais s'ennuyant.
Chacun distrayant l'autre sans trop attendre davantage.
De la compagnie, de la conversation et plus si affinité.
Une femme qui a envie de baiser, de se faire lécher ou de sucer un pénis n'a pas d'établissement prévu à cet effet - malgré la demande- alors que ça pullule pour les hommes. Même si les bordels sont interdit, il y a plein de bars de danseuses où, moyenne rémunération à l'acte, un peu comme en médecine, on pouvait les faire danser à notre table. Et si on avait une douleur plus intime, il y avait des cabines où, encore une fois, comme en médecine privée, on avait le droit à quelques privilèges qu'un homme ne pouvait pas spécifier directement à la première rencontre d'une femme compatissante dans un bar. Tant pour pouvoir lui caresser les seins. Plus pour tout le corps. Plus pour une masturbation - il y avait aussi des salons de massages où on se spécialisait dans ce genre de physiothérapie avec encore plus de raffinement. Plus pour une fellation. Et plus pour ce qu'on appelait un complet. Non le veston ou le costume. Mais la copulation simple. Si tout était structuré pour les besoins des hommes, il n'existait rien de ceci pour les femmes qui ressentaient certains élancements. Il leur fallait s'installer en couple. Aller d'abord à la chasse d'un conjoint solvable voulant de la stabilité matrimoniable. En échange du ménage, du lavage, des repas, elle aurait droit à de l'attention de sa part jusqu'à ce que l'effet de nouveauté s'estompe comme il en est pour les autos neuvres devenus rapidement moins neuve et perdant la moitié de leur valeur dès la sortie de la salle d'exposition du concessionnaire.
L'équilibre est toujours délicat si elle ne veut pas qu'on la traite de pute ou la méprise. Ce qui arrive souvent de la part des crétins masculins qui, malheureusement, pullulent. Il y a si peu de femmes qui aiment faire l'amour qu'il ne faut pas décourager les rares volontaires. Et celles qui avaient ce talent dès la puberté se sont fait tellement écoeuré par les séries d'idiots qui ont profité d'elles, alors que sa bonne et expansive nature ne voyait là qu'un échange de bons procédés que devenus adultes elles se retrouves aussi inhibés et coincés que la moyenne des femelles.
Alors qu'elle ne demandait qu'un peu de compréhension.
Et, ce qu'il avait voulu éviter était arrivé - preuve qu'on a bien peu de liberté quoiqu'en pensent les animateurs extatiques de la radio- et qu'on est plus le jouet des circonstances que le contraire.
Il ne voulait pas d'une jeune femme, célibataire, fertile.
Et elle avait réussi en se rendant indispensable à faire qu'on s'ennuyait de son absence.
Et, pire, elle redécorait la maison.
Il avait eu beau lui dire qu'il serait mieux qu'elle trouve un beau jeune homme qui lui ferait des tas d'enfants, comme son ami précédent qu'elle avait délaissé parce qu'il était idiot. Les femmes ont de ces caprices. Il n'avait jamais parlé de famille et elle disait qu'elle ne voulait pas d'enfant puisqu'elle allait mourir bientôt, mais on ne sait jamais, dans ce genre de chose vitale, l'esprit et la volonté des femmes sont bien peu de chose face au grand plan de la Nature qui dit: femelles de toute nature accouplez vous et peuplez la Terre. Avec n'importe qui. Les pauvres étaient aussi programmées qu'une balayeuse. Et toutes sortes de douleurs leur prenait lorsque quelques originales se rendant compte de cette intrusion forcée dans leur anatomie et leur cerveau, refusait cet esclavage. Que revendiquait la majorité des promeneuses d'ovules du monde.
Et plus elle redécorait, plus elle prenait de la place, par chaque couleur ou objets nouveaux apportés, moins il se sentait chez lui.
Il avait donc trouvé refugé dans l'hangar. Ou la cabane à sucre.
Généralement, les imprudents victimes de cette accumulation de circonstances se font dire que leur activité préférée, hobby ou métier prend trop de place, fait trop de poussière ou sent mauvais. Ou elles sont allergiques. Leur atelier de bricolage, de peinture, leur bibliothèque prend alors le chemin du sous-sol jusqu'à ce qu'il fasse rénover la cave pour en faire les chambres des enfants, des ados, des invités ou la salle de cinéma. Ou elles auront fini le réaménagement du haut de la maison, pas une chambre, une salle, un espace où elles n'ont passés et repassés, pas une surface du mur qui n'ait été pensé et repensé, leur énergie insatiable se trouve soudainement inassouvi sans objet de convoitise et, miraculeusement, ou horreur, du point de vue masculin, elles découvrent qu'il y a tout le bas qui les attend sans défense. Et c'est la fin de leur refuge. Déjà qu'il leur était interdit de fumer et de boire dans leur propre maison. La fumée incommode. Et l'odeur d'alcool aussi. Et un homme qui boit bat sa femme et ses enfants. S'il a une bouteille, il ne pourra plus se contrôler. Pire, si c'est une collection d'armes. Leur vue pourrait les inciter au meurtre. On ne sait jamais. Il leur restera alors à aménage dans l'hangar. Même beaucoup de municipalité interdisent une seconde résidence sur le même lot de terrain.
Sans cesse, elles les rééduquent et les castrent au ciseau à manicure.
Ceci n'était pas encore arrivé mais pouvait.
Il savait qu'il ne resterait pas ici indéfiniment. Il ne savait même pas qu'il viendrait ici. Ici, étant cette maison ou ce village ou cette région. Il allait devant lui jusqu'à ce qu'il trouve une pancarte marqué à vendre. Et, au côté de la pancarte, un chemin de terre et au bout du chemin une trop grande maison. Dont il n'avait pas besoin puisqu'il voyageait sans savoir où aller parce que rien ne l'attirait plus et que plus rien ne le retenait.
Par curiosité, il s'arrêta devant la pancarte décolorée et penchée qui avait l'air d'être là depuis longtemps et il bifurqua pour entrer dans l'allée. Il roula jusqu'à l'escalier et un homme sortit de la maison, comme s'il attendait sa venue depuis très longtemps. Même si aucun ne s'était jamais vu. Comme il était content de le voir. Comme il était aimable et invitant. S'il avait été une femme, il se serait dit que tant de gentilesse ne peuvent que présager du pire, qu'il se fait aussi invitant pour l'attirer à l'intérieur, et une fois là, elle finira dans la cave où elle subira les pires supplices. Et plus personne n'entendra jamais parler d'elle. Mais il était un homme et n'y pensa même pas. Et monsieur Dickson n'ayant peur de rien, y pensa encore moins.
L'homme lui raconta l'histoire de la maison, un endroit charmant dont il n'avait qu'une envie, s'en aller, s'enfuir le plus rapidement possible, ne plus jamais regarder en arrière, l'oublier. Tout ceci dans aucun de ces mots. Mais chaque mot avec un double sens.
La maison était à vendre car il avait envie de voyager. Lui et sa femme. Là bas, qui a l'air un peu égarée et le regarde comme une bête blessée en se tenant aux cadres d'une porte. Monsieur Dickson apprécia la bière, précisément une de celle qu'il aimait. Il n'était entré que pour pisser puisqu'on était assez gentil pour l'inviter à faire la conversation en plus. Vous n'y voyez aucun inconvénient? Non.
Plus il restait là, plus il trouvait la maison à sa taille, comme si elle avait été faites pour lui, comme si un architecte avait réalisé ses plans à lui. Mais étant donné sa beauté et son histoire, elle devait être hors de prix. Des tas de gens devaient venir miser dessus. Et le prix devait monter sans cesse. Ce qui fait que le vendeur n'arrivait pas à se décider. Attendant et espérant sans cesse une meilleure offre. Ayant peur de perdre la suivante.
Même pas. Il vendait et voulait vendre.
Son prix serait le sien.
Et, comme par hasard, ce prix correspondait à l'$ qu'il avait sur lui.
Il aurait pu marchander mais aurait eu l'impression de voler le suçon d'un enfant. Il ne marchanda donc pas et, sans qu'il ait fait le moindre effort, sans qu'il l'ait voulu, sans qu'il sache quel démon l'avait conduit jusqu'ici, une heure après, il était propriétaire de la maison.
Et les précédents propriétaires, comme des prisonniers soudainement libérés de leurs chaînes s'engouffraient dans un taxi. Sans bagage. Il laissait tout. Ne voulait rien emporter. Ne voulant garder aucun souvenir même si monsieur Dickson insistait, trouvant qu'il y avait là bien trop de souvenirs pour son bien.
Ce qu'il ne savait pas, c'est que les propriétaires qui avaeint eu comme lui l'imprudence de se laisser attirer par la maison et, pire, de l'acheter en était prisonniers. Impossible de partir. Ils le comprirent vite après des essais malheureux ou catastrophiques. Ils finirent par réaliser que la seule manière de se libérer était de vendre la maison - la donner ne comptait pas- à quelqu'un qui l'achèterait rééllement avec de l'$, pour l'habiter et non la démolir comme quelques-un pour en faire un développement démiciliaire ou un aéroport privé.
Une longue chaine de malédiction.
Monsieur Dickson ne savait pas dans quel guépier il s'était fourré. Et ne chercha pas à le savoir. Lui qui ne pouvait rester en place se trouva instantanément fort bien. comme s'il avait enfin trouvé une sorte d'île. Il n'avait plus envie de partir.
Bien sûr, comme toutes les vieilles demeures, celle-ci avait des secrets. Des vices cachés. Par exemple, il arrivait qu'il se passe des choses que certaines personnes auraient pu trouver étrange. Qu'on entende des sons et des plaintes, comme une femme qui se lamente ou un enfant qui pleure mais ce n'était pas tout le temps et, seulement lors des grands vents d'est. Et les particularités de l'architecture et des boiseries de la maison faisaient qu'elle se transformait quelques fois en instruments de musique et tout ceci s'epliquait très bien.
Des choses disparaissaient, ne se trouvaient plus où elles devaient être, c'est-à-dire, là où on les avait laissées. La mémoire ou la distraction, sans doute.
Et monsieur Dickson voyait ces manifestations qu'un autre que lui aurait pu trouver fort inquiétante, suspecte comme des caprices de la maison.
Et comme il n'avait plus envie de vivre, la maison cessa de le considérer comme un étranger mais comme une partie d'elle. Elle fut dès lors moins sévère.
Bien sûr, il ne pouvait communiquer avec personne et aurait pu se considérer, comme les précédents propriétaire, dont celui qui s'était fait sauter la moitié supérieure de la tête au fusil de chasse, comme un prisonnier. Mais il avait le droit d'aller où il voulait pourvu qu'il revienne un jour. Et où serait-il allé puisque désormais il n'avait plus l'intention d'aller nulle part.
Bien sûr le téléphone ne fonctionnait pas. Ou, si, parfois, mais seulement pour certains appels de l'extérieur. Dont ceux de la petite blonde. Et des gens qu'il voyait lui disait qu'ils avaient essayé de l'appeler à telle heure et telle autre, heures où il était pourtant sur place. Ils avaient laissé sonner le téléphone bien au delà de ce que la politesse recommande - 7 coups- norme approximative. Et il n'avait rien entendu. Même si eux disaient que le téléphonne sonnait.
Et la radio ne fonctionnait pas. Impossible de recevoir une onde quelconque. Même chose pour la TV et l'Internet.
Sauf s'il s'installait sur la galerie. Alors, il pouvait écouter la radio et téléphoner. Mais pas d'Internet. Sans doute quelque particularité géographique, géophysique ou scientifique des lieux tout à fait explicable.
Mais la petite blonde dès son installation, probablement pas définitive, puisqu'elle allait mourir, selon elle - les femmes de sa famille dépassant rarement la vingtaine, mourant en couche ce qui est tout à fait normal pour une femme ou étant brûlée vive par la population en colère, ce qui est certes moins fréquent et pour ainsi dire peu normal mais qui arrive.
Et la petite blonde dès son installation, comme si c'était possible, s'était fait poser un TV grand écran de Sony. HD. 2D, 3D. Avec Internet sur l'image. 55 pouces.
Et ça avait été possible.
500 stations.
Et un i Phone 5 et une tablette i Pad 64 GB de mémoire et un ordinateur portable Mac Book Pro écran de 15 pouces et un ordinateur de bureau i Mac écran 27 pouces. Connection wi-fi dans toute la maison.
Et tout fonctionnait parfaitement.
Évidamment!
Donc, pendant la tempête, elle et lui regardait la TV, elle collée à lui. Elle disait avoir froid. Encore une de ses opinions, elle avait découvert récemment que les prisons anciennes n'étaient pas chauffées, en pierre ou en briques. Et que le prisonniers enduraient leur sort. Les prisonnières aussi. Et elle disait que c'était le froid de ses ancêtres qu'elle endurait dans ses os. Donc, elle avait froid et le disait. Mais monsieur Dickson trouvait qu'elle chauffait comme une fournaise. Encore une particularité féminine qu'il faudrait étudier un jour. Même si sa nouvelle compagne ne demandait pas mieux que d'être étudiée régulièrement. Avec application. En approfondissant la matière et ses connaissances.
Ils regardaient donc la nouvelle TV. Immense - relativement- sur le grand mur qui il y a peu était vide. Elle collée à lui. Recouverte d'une grande couverture en Polar avec un loup reçue en cadeau d'une tante qui souffrait autant qu'elle du froid. Une sorte de club.
Et ils assistaient au spectacle des animateurs TV qui pleuraient devant l'école où avait eu lieu le dernier massacre. Le dernier approchant ce nombre avait été Polytechnique. L'université où on forme de futurs ingénieurs. Et c'étaient des femmes qui en avaient été victimes. Ou comme le tueur avait séparé les filles des garçons et disait détester les féministes, il y avait quelques raisons pour elle qui se disait féministe de se sentir un peu visé. Mais ça faisait un bon moment que rien de semblable n'était arrivé.
Les animateurs de la TV pleuraient devant les oursons, peluches, Barbie entassés sur les bancs de neige des résidences des victimes. Les spectateurs accouraient de partout pour participer au drame. Communier avec lui. En ressentir tous les effets. Et les animateurs de la TV essayaient d'entrer dans les résidences des parents des élèves qui n'avaient rien eu pour leur demander leur impression afin de témoigner de ce qu'on sent quand on aurait pu mourir mais qu'il ne nous est rien arrivé. Ce qui est beaucoup demandé à un enfant de 6 ans. Mais les maisons des parents éplorés ayant perdu fille ou garçon ou celles des époux des femmes adultes mortes étaient mieux. Que ressentez-vous en pensant à votre enfant mort ou votre épouse morte, assasinée. On avait même trouvé l'adresse du médecin qui faisait les autopsies pour lui demander s'il avait pleuré lorqu'il travaillait sur les corps des victimes.
Il y avait des journalistes partout. Écrit. Parlé. Car des radios. TV. Plus gros camion avec grosses antennes.
Tant d'émotions.
Et on passait les photos des petites victimes. Avec leurs noms. Leur âge.
Avec une musique d'ambiance.
Et il y avait des scène datant déjà de quelques jours qu'on repassait où on voyait les enfants survivants sortir des classes les mains levés comme s'ils aurait pu être armés alors que les policiers les visaient avec leurs mitraillettes au cas où ils désobéiraient.
Des enfants petits et un peu plus grands. Filles. Garçons. Toutes sortes de cheveux et de coiffures. Tresses, boucles, élastiques pour les queues de cheval des fillettes.
La petite blonde pointa du doigt une petite rousse qu'on ne montra que brièvement.
Je connais sa mère. Elle m'a téléphoner. Sa fille lui a parlé. Sa fille a fait une gaffe.
Monsieur Dickson la regarda.
_ Une gaffe?
_ Ça allait mal à l'école, la maîtresse était sévère ou folle, on ne sait jamais avec ce genre d'adultes, et elle a fait un voeu.
_ Là tu me perds.
_ Elle a souhaité que quelque chose arrive afin que son calvaire finisse
_ Et ?
_ Et...
_ Le hasard!
_ Probablement.
Mais la petite blonde n'y croyait pas du tout. Comme il ne servait à rien de discuter ou d'expliquer, elle soupire, pris la télécommande des mains de monsieur Dickson et changea de poste.
*
19 décembre 2012. État 1
Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
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Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
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