Le tribunal déterminera si les résidents d'un immeuble à appartements de la ville de Montréal peuvent entamer des actions légales pour empêcher l'armée canadienne d'installer sur le toit de leur bloc une battarie de missiles sol air dans le but de prévenir toute attaque terroriste.
L'argumentaire des plaignants est que la présence de ces missiles au lieu de les protéger en fera la cible possible de terroristes. Ces missiles non seulement seraient incapables de les protéger mais ils représenteraient une forme de défi et de provocation pour toute personne ou groupe politisée voulant faire une déclaration. Et que ceci nuirait à leur sécurité.
Déjà le fait de savoir que ces missiles seront installés au-dessus de leur tête - ils sont les locataires du dernier étage de l'immeuble et, en effet, les missiles seront au-dessus de leur plafond qui est en même temps le plancher du toit- empêche les épouses nerveuses de dormir. Les enfants font des cauchemars. Et personne ne les a consulté.
_ Personne n'a frappé à notre porte pour nous demander notre avis.
Le Ministère de la Défense qui est partie prenante de cette affaire affirme que le déploiement des missiles est légitime et proportionné. L'immeuble de 20 étages au toit plat, nécessaire et indispensable pour la base de missile est un des 10 immeubles de la ville sélectionnés pour le stationnement des missiles. La vue est dégagée et excellente.
On aurait préféré utiliser les immeubles les plus hauts de la ville mais à cause de leur architecture particulière leurs toits n'est pas suffisamment plat et assez large pour suppporter les lanceurs et les radars. Et du fait de leur hauteur de nombreuses antennes de communication radio, TV ou satellite ou des stations radars de la défense nationale y sont déjà installés. Et la flamme des réacteurs à haute vélocité pourrait les endommager.
L'installation devant automatisée ne nécessitant pas la présence de servants. Donc aucun soldat ne marchera sur leur tête avec ses grosses bottes. Les missiles font part d'un vaste programme de sécurité destiné à préserver et protéger les grandes villes et les industries et installations d'une haute importance stratégique.
Le ministre de la Défense est accusé de refuser d'appliquer les articles 8 et 1 du protocole 1 de la Convention Européenne sur les Droits Humains. Et représente une forme de pollution visuelle, sonore en plus d'être antiécologique.
L'Association des Payeurs de Taxes s'offusque de ce nouveau gaspillage de fond public dont le seul but est de satisfaire la pulsion sécuritaire des paranoïaques qui nous dirigent.
Ce projet est une entrave aux droits individuels puisque la terrasse sur le toit leur sera désormais interdites. Et on leur nie la possibilité d'une vie privée ainsi que la libre jouissance de l'utilisation pacifique de leur résidence. Car tous les locataires de l'immeuble ont fait l'objet d'une enquête de sécurité ce qui a amené l'expulsion d'immigrants sans papier et de personnes récemment sortie de prison. Et l'inquiétude du comité des résidents est amplifié du fait de la possibilité que le tir des missiles endommagent leur toit qui n'a pas été prévu à l'origine pour porte un tel poids et pour résister aux flammes des réacteurs. Une pétition a été signé par tous les locataires et sera envoyé aux parlementaires.
Et lors d'un tir, si jamais le toit s'enflamme, aucune mesure de sécurité n'a été prévu pour les locataires handicapés. Et si les terroristes tirent un missile sur l'immeuble en représaille, aucune mesure d'évacuation n'a été prévue.
Et lors d'un tir éventuel, il se peut, selon le modèle de missiles utilisés qui n'est pas encore déterminé, que le missile en cours de vol perde différents éléments devenus inutiles, dans le but de s'alléger. Ceux-ci encore brûlants peuvent tomber sur un toit et y mettre le feu. Ou tomber sur la tête d'un piéton sur le trottoir et le blesser gravement, ce sera une victime indirecte du terrorisme, victime qui n'aurait pas existé sans ces missiles. Ou ça peut tomber sur le toit d'une auto. Déjà de nombreux autos ont été endommagés par les débris de bétons des ponts, viaducs et tunnels, on ne fera qu'ajouter un danger supplémentaire. Et même si les assurances payent - ce qui n'est pas certain, si elles considèrent ces dispositifs et leu usage comme des actes de guerre- il faudra payer la franchise qui est souvent de 500$. Est-ce que le gouvernement ou la ville la paiera?
Et lors d'un tir éventuel, il se peut, selon le modèle de missiles utilisés qui n'est pas encore déterminé, que le missile en cours de vol perde différents éléments devenus inutiles, dans le but de s'alléger. Ceux-ci encore brûlants peuvent tomber sur un toit et y mettre le feu. Ou tomber sur la tête d'un piéton sur le trottoir et le blesser gravement, ce sera une victime indirecte du terrorisme, victime qui n'aurait pas existé sans ces missiles. Ou ça peut tomber sur le toit d'une auto. Déjà de nombreux autos ont été endommagés par les débris de bétons des ponts, viaducs et tunnels, on ne fera qu'ajouter un danger supplémentaire. Et même si les assurances payent - ce qui n'est pas certain, si elles considèrent ces dispositifs et leu usage comme des actes de guerre- il faudra payer la franchise qui est souvent de 500$. Est-ce que le gouvernement ou la ville la paiera?
Un porte-parole du Ministère de la Défense affirme que la décision de l'emplacement des missiles a été prise au plus haut somme après une réflexion rigoureuse. Et que les missiles modernes ne sont pas comparables aux modèles anciens, plus gros et plus lourds qui nécessitaient une base bétonnée au sol pour les supporter ainsi que des réacteurs très puissants pour soulever et propulser cette masse. Les missiles modernes sont légers et conviviaux.
Et ces mesures font parti du programme gouvernemental de sécurité appelé Défense du Royaume destiné à prévenir toute offensive ennemi contre la sécurité intérieure. Les missiles peuvent aussi bien atteindre un hélicoptère en vol, un avion de chasse ou tout autre missile que l'on enverrait sur cet immeuble. Quoique les tests du bouclier spatial anti-missile ne soient pas terminés, on a bon espoir que ce soit possible.
Le porte-parole du ministre refuse l'allégation de négligence ou la prétention absurde que l'installation de ces mesures sécuritaires de base, comme les missiles, pourraient faire de l'immeuble la cible des terroristes. Il reproche au comité de locataire toute la publicité au sujet de cette affaire qui ne peut qu'être nuisible à la sécurité du pays et ne profitera qu'aux ennemis de la nation. À l'origine le projet anti-missile devait être top secret mais le fait de l'installer sur les toits des immeubles a attisé la curiosité malsaine des habitants et des journalistes toujours à la recherche de scandale.
Et l'immeuble en soit n'est pas une cible crédible pour les terroristes qui préfèrent s'en prendre à des cibles stratégiques ou télévisuellement intéressante ce que ne représente pas l'immeuble anonyme et sans vertu architecturale particulière. Et c'est cette banalité qui, au contraire, en fait l'endroit idéal pour l'installation des missiles.
Et ces vues sont partagé par le comité anti-terreur au Ministère de la Défense.
En plus de la pétition, une marche de protestation sera organisée par le regroupement des locataires.