HISTOIRES DE FANTÔMES

__________________________________________________________________________________________________

HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

___________________________________________________________________________________________________

14.5.14

475.172. POUR L'ESPRIT OBSERVATEUR, IL Y A UNE LOGIQUE DANS L'ORGANISATION DE LA VIE ET DE LA MORT

Mercredi 14 mai 2014. Minuit et 6


Tout était redevenu tranquille comme s'il ne s'était rien passé. 

La vie. La mort.

Tout ça.

Comme dans les contes.

Par terre.

Dans la cuisine où il y avait 2 hommes il y a peu de minutes.

Couteau Wüsthof trop long et trop aiguisé. 

Couteau du chef Classic 20 centimètres.

Provenant du bloc de couteaux 7 pièces, sur le comptoir de granite de la cuisine. Bloc dont il reste un espace vide de trop. 

Couteau à légumes 8 cm 

Couteau d'office 12 cm 

Fusil à aiguiser 23 cm

Tranchelard 20 cm

Ciseaux de cuisine.

La fente où se trouvait le couteau de chef 20 cm Classic Wüsthof.

Le bloc de bois de rangement design pratique et décoratif. L'ensemble indispensable pour la cuisine de tous les jours de cette marque de renommée mondiale


L'entreprise familiale Wüsthof, créée en 1814, à Solingen en Allemagne. L'un des fabricants d’articles de coutellerie les plus réputés auprès des professionnels du monde entier. Dirigée actuellement par Harald Wüsthof, septième de la génération. On y fabrique 350 variétés de couteaux forgés. Ce qui est bien. Avec rigueur. Et un ferme processus de contrôle. Comme tout ce que les Allemands font. Avec un sens moral indéniable. Les couteaux, hauts de gamme, fiables, efficaces, robustes et ergonomiques sont destinés aux particuliers comme aux professionnels.

Le couteau trop grand par terre. Et le sang frais trop clair sur le couteau.

Une seconde de plus et il l'avait dans le dos. Ou ailleurs. 

Mais comment cet homme  tuait-il ? 

Et son ami policier ?

Celui qui avait laissé son sang sur le couteau.

Monsieur Dickson fit le tour de la maison. Il était maintenant seul. Il n'y avait rien nulle part indiquant que dans cette maison il s'était passé quelque chose d'inhabituel.

L'homme était devenu subitement fou ?

Lorsqu'on connaît les humains, ce n'est pas ce genre de chose qui étonne.

Si tout était normal, en apparence, il n'y avait aucune trace du second policier. Pendant qu'il l'attendait dans l'auto, l'autre n'avait certainement pas eu le temps de le couper en morceau. Mais il avait peut-être commencé à juger par le sang abondant sur le couteau.

Si rien d'anormal ne se trouvait au rez-de-chaussée ni à l'étage, il restait la porte qui menait on ne sait où. Et qui n'avait rien de normale.

Selon toute probabilité, la porte menait à la cave ou au sous-sol. 

Une porte de métal de 1 pouce d'épais sur des gonds huilé et encapsulé sur roulement à bille. Difficile à dire tant elle se déplaçait facilement mais elle devait pesé 100 livres ou plus.

Monsieur Dickson ouvrit la porte. 

Il n'aimait pas aller dans les caves des grands méchants loups. Qui sait ce qu'ils peuvent imaginer pour les petits chaperons rouges. Quoique le personnage du Petit Chaperon Rouge ne lui convenait pas. Mais il pensa - rapidement- à la petite blonde. Frissonna. Cessa de penser. 

Peu importe ce qui se passait ou s'était passé dans cette cave, ça cesserait maintenant. 

Il jeta 2 autres grenades russes et ferma la porte.

L'ouvrit. 

Il y avait maintenant des lamentations. 

Des voix de femmes.

Blessées.

Mourantes.

Il descendit les marches de l'escalier de métal.

*

État 1. 14 mai 2014

_____________________________________________________________