HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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1.7.12

156

Henry Dickson

Une mère donne le bain à son enfant. Ou une mère est en train de noyer son enfant, on ne sait pas encore pour le moment. Probablement qu'elle ne le sait pas encore très bien elle-aussi.
L'enfant fait un rève où il se voit au fond de l'eau. Il se voit aussi essayer de se débattre car il n'aimait pas être là. Il y avait de l'eau, il était sous l'eau, il respirait l'eau et ne pouvait pas bouger. Et la raison qui faisait qu'il ne pouvait pas bouger était que 2 bras et 2 mains le maintenaient de force sous l'eau. Et ces bras et ces mains étaient très forts. Et ces 2 bras et ces 2 mains appartenaient à sa mère. Et il pouvait voir sa mère au bout des longs bras déformés par l'eau qui le regardait avec un plaisir joyeux. Il essaya de se dégager, de forcer les mains de sa mère à s'éloigner en s'agrippant à ses poignets. Mais il était trop faible. Comme il ne mourait pas assez vite, couché au fond de l'eau, la tête recouverte de toute cette eau, elle, ses mains, s'agrippèrent à son cou et commencèrent à l'étrangler tout en le maintenant toujours sous l'eau.
Puis tout est devenu plus léger, plus doux. Et il commença enfin à mourir.
Tout doucement.
Alors qu'il y a un instant c'était si pénible.
Mourir c'est comme dormir mais en mieux.
*

1 juillet 2012. État 1