HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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19.8.12

220. PANIQUE AU CONSEIL MUNICIPAL

Henry Dickson ne sut que par d'autres ce qui s'était passé à la séance du Conseil Municipal du lundi dernier.

La petite blonde lorsqu'elle alla chez lui ne lui en dit rien, préférant se concentrer sur d'hypothétiques recherches dans la cave. Il ne la vit donc pas beaucoup. Elle arriva au déjeuner, ressurgit au dîner et mangea sans protester ce que monsieur Dickson avait préparé. Ne le complimenta pas, ce qui aurait été exagéré mais bouffa tout; ce qui était bien suffisant pour tout cuisinier amateur qui ne se prend pas pour un autre.

Il ne faisait jamais la cuisine (s'il avait des invités, c'étaient à eux de choisir dans le frigo ce qu'ils préféraient à condition que ce soient des tranches de janbons - on voyait donc rarement des Juifs ou des Musulmans ou des Végératiens fondamentalistes chez lui- pour les mettre sur les tranches de pains (blancs tranchés de la boulangerie POM industrielle extérieure et de l'épicerie locale) ou de grains entiers dans un pain entier à trancher soi-même avec l'épaisseur de tranches que l'on veut (de la boulangerie artisanale locale) mais faisait quelques efforts quand une amie ou la petite blonde venait faire un tour.

Il aimait voir manger les jolies femmes et c'était encore plus agréable quand c'était avec appétit. Il évitait de se trouver dans une situation qui obligerait à observer/étudier une personne de sexe féminin chipoter dans le plat ou se plaindre qu'elle est allergique au gluten/chocolat/lait/arachide. Ou au régime. Il y en a qui sont au régime depuis 20 ans comme d'autres voient leur psy depuis aussi longtemps sans progrès apparent.

Il y avait une vieille blague provenant d'une dessinatrice de ses amis au sujet de ces dignes personnalités. Elle était alors avec 2 de ses amis dessinateurs et chacun parlait de son psy et des progrès imaginaires ou réels ou probables qu'ils étaient supposé faire ou feraient ou avaient fait depuis 20 ans ou dans 20 ans. Ils lui demandèrent qui elle voyait. Un peu terre à terre, elle leur répliqua que c'était normal qu'eux aillent chez le psy et y habitent presque, l'un était Russe, l'autre Juif. Elle était Acadienne et n'en avait pas besoin. Ce qui jeta un froid. Mais comme ils étaient amis, ils continuèrent à l'être autant qu'ils pouvaient. Tout en évitant dorénavant de parler de psy avec elle.

Quant à monsieur Dickson, ce qu'il faisait n'était pas très bon, il l'admettait lui-même. Il manquait d'application. Cuisiner, suivre scrupuleusement une recette comme une partition musicale l'ennuyait ce qui fait qu'il n'était ni cuisinier ni musicien. Et n'avait aucune intention d'écrire prochainement une symphonie. Mais c'était mangeable. Et personne ne mourrait de faim chez lui.

Pas plus ses invités que son chien ou son chat.

Elle eut donc un hamburger pour dîner. D'un morceau de boeuf qu'il passa au robot pour le défaire en morceau et en rien du tout. Il aurait pu l'acheter déjà malaxé à la boucherie mais on ne sait jamais ce qu'ils vont mettre dedans.

Quoique la réputation du boucher chanteur soit sans faille mais la tentation sera toujours là. Il se souvenait du scandale de la charcuterie de Montréal tenue par la Mafia. On s'en servait pour passer les vaches malades ou contaminées au Prion ou les ennemis. Qui les chercheraient une fois transformés en saucisses à coktail, hotdog, païsanne, italiennes épicées, saucissons, creton, poulet pressé. Maintenant, c'étaient de grands groupes industriels qui les géraient, ce qui ne voulaient pas dire qu'on n'était pas à l'abris de maladie mais on avait des agences de com qui pouvaient gérer ce genre d'avanie et détourner l'attention comme des politiciens professionnels (souvent impliqués) comme dans l'affaire du sang contaminé.

La Mafia ayant diversifié ses opération dans les camions de vidanges indispensables au ville qui sans ça mourraient comme les vieillards victimes du diabète, de maladie rénale ou d'occlusion intestinale. Noyées dans leur propre merde et celle de leurs habitants.

Comme les terrains où on déversait les vidanges des camions leur appartenaient aussi, il était facile de faire transiter des ennemis d'un sac de vidange noir dans un bac vert à un camion au site d'enfouissement où d'énormes machines les écrasaient sans cesse avec leurs roues dentées ou leurs chenilles pour les aplatir de plus en plus. Et qui se plaindrait de l'odeur à part les voisins?

Ceux qui avaient été touché par la malédiction de faire affaire avec un courtier en immeuble motivé, un promoteur immobilier rapace et sans scrupule (pléonasme) ou un conseil municipal de village quêteux de taxes leur promettant un site paisible et bucolique à la campagne. Tout en promettant aux propriétaire du site de déchêts une vie paisible la population locale étant docile, peu instruite et sans défense. Ainsi des enveloppes anonyme au contenu indéterminé se distribuaient de mains en mains. Le maire, une fois revenu chez lui, ignorant tout du contenu de l'enveloppe donné par son  nouvel ami, l'ouvre et surpris lève les mains au ciel auréolé de lumière céleste (avec une petite musique de harpe): un miracle! La bonté existe au-delà du cynisme. Ou le maire pouvait soudainemnt habiter une très belle maison ce qui était un autre miracle compte tenu de son salaire. Indication que les prières sont efficaces et que les miracles existent quoique dise la science moderne et les athées.

Les mêmes malchanceux auraient été logés près d'une autoroute, une voie de chemin de fer ou un aéroport ou une rivière qui déborde à chaque printemps. Ou une porcherie et des champs où on gicle des tonnes de purins noirs bien liquide qui coule et pue. Ou en ville, dans le creux d'une côte, tout au fond, bien en bas, là où à chaque grosse pluie, les égoûts pluviaux d'en haut de la côte et, bien sûr, ceux d'en bas, débordent et déversent leur surplus d'eau là où la gravité les amènera (phénomêne scientifique tout à fait normal et qui ne remet en cause aucune des lois de la physique connues) et font des lacs au fond de la cuvette où ils habitent et dans leur sous sol où ils n'habiteront plus.

Il n'y a pas que les grosses pluies d'automne, il y a aussi les grosses pluie du printemps et de juin. Ou la fonte des neiges.

Il y en a que le malheur suit à la trace. Comme pour les éprouver et leur préparer une place digne de leur vertu au Ciel où ils seront reçu comme des élus et des saints s'ils surmontent l'épreuve et loue le Seigneur comme Job sur son tas de fumier sinon ils iront en Enfer. Mais comme ils ne savent plus pratiquer, ils ne savent pas non plus dans quel Jeu cosmique ils participent et ne comprennent pas tous les avantages de leur situation. Problème de communication entre le Très-Haut et les humains. Et l'Égise dont c'est le rôle d'expliquer tout ça en termes simples ne fait rien pour clarifier les choses.

Dernièrement, la Mafia a racheté de nombreux salons funéraires. Au début, on enterrait discrètement un cadavre squatter sous un honnête décédé. Les 2 dans le même cercueil et le même trou. Qui des deux va se plaindre? Mais le progrès a fait préférer le barbecue au gaz. On achète donc des installations avec four crématoire ou on demande des subventions au ministre de ses amis pour en faire installer un.

Qui s'inquiète d'un mort de plus réduit en poudre? Qui fait la comptablité du gaz employé? Ou que la cheminée crache de la fumée noire. C'est tout à fait normal. Alors qu'on se poserait des questions dans une maison de banlieue. Mais qu'est-ce qu'ils brûlent dans leur foyer? Le docteur Petiot ou monsieur Verdoux auraient une vie plus compliquée. Parce que c'étaient de petits indépendants, des maniaques artisants individualistes: en tant qu'industriel du crime ou administration étatique ils auraient eu la sainte paix.

La combustion du bois lance dans les airs une centaine de contaminants: monoxyde de carbone (CO), des composés organiques volatiles (COV), oxydes d’azote (NOx), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) en plus des émissions de particules fines (PM), alors le gaz?

Un mort ?

La cerceuil élimine les mauvais gras et le gras trans mais lentement. Alors que l'incinération est plus rapide. Qui s'en plaidra?

Témoins, repentis, dénonciateurs, délateurs, stool.

Il n'y a que les gangs de rues, les maniaques et les amateurs qui laissent traîner les morts dans les rues. La semaine dernière encore, 2 morts tués dans leur Volvo. La Volvo étaient la voiture des intello (le curé du village conduit une Toyota), maintenant pour passer inaperçus et se donner une respectabilité, on troque sa Mercedes ou sa BMW pour une Volvo.

Pour respecter la tradition les clubs de motards se donnent encore la peine de jeter leurs ennemis ou des membres de leur club coupable de péchés divers dans le fleuve attachés par des chaînes autour de sacs de couchage. C'est un moyen de communication.

Les services secrets utilisent les mêmes procédés et ont leur prore funérarium. Et les ennemis de la patrie finissent en cendre dans une urne au fond d'une niche dans un mur. Avec une fleur de bronze.

Alors quelle différence entre un communiste, un maniaque d'extrême droite néo nazi, un terroriste, traîtres, bavards de Wikileak ?

Nous sommes poussières et nous retournerons en poussière. Spécialement eux! Avant nous!

Avec des oignons et une sauce tomate Heiz ou Kraft de l'épicerie. Sel. Et poivre. Beurre. Très bon ou parfaitement ingurgitable à la poèle de fonte.

Pendant qu'elle mangeait - une des rares femmes à ne pas se soucier de son régime quoiqu'il ait déjà rencontré une autre des rares femmes qui pouvaient avaler un cornet aux cerises 3 boules Laura Secord sans se plaindre. Avec un plaisir qui horrifiait ses compagnes. Physique d'acrobate. Question de métabolisme. Certaines femmes sont faites pour survivre à la famine comme les éléphants de mer. Ou pour être dévoré si la famine dure. D'autres sont des filles de guerrières et leurs corps souples est fait pour les combat.

Monsieur Dickson finit son troisième hamburger et elle le félicita pour son appétit. Elle appéciait les hommes qui avaient cette qualité.

Elle se lécha les doigts ce que monsieur Dickson trouva particulièrement érotique. Finit sa coupe de vin. Et sa crème glacée aux cerises. Souvenir. Souvenir.

Se lave le bec et les mains et redescendit creuser à la cave.

Ce n'est donc pas pas elle qu'il apprit ces choses passionnantes.

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19. 20. 21 août 2012. État 3