HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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8.5.14

470.167. OÙ ON SE DEMANDE MAIS PAS LONGTEMPS OÙ SE TROUVE LA PETITE BLONDE ? PENDANT QUE L'ON SUIT MONSIEUR DICKSON QUI VA AVOIR DES ENNUIS AVEC LA MORALE.

Jeudi  8 mai 2014 midi

Monsieur Dickson se levait. 

Il chercha du regard la petite blonde qui n'était pas là. Comme d'habitude. Il se demanda - mais pas longtemps - où elle pouvait être. Pensa - mais pas longtemps - qu'elle pouvait être morte ou agoniser quelque part. 

Puisqu'elle n'avait qu'une durée de vie limitée. Comme les jouets à piles. 

Pensa que c'était la vie.

Puis ne pensa rien.

Puisqu'il était déjà mort, ça n'avait aucune importance.

La dernière fois qu'il l'avait vu à la TV, elle faisait avec d'autres cousines tout un chiard à l'Assemblée Nationale - digne et noble lieu où des bandits démocratiques votent des lois pour fourrer le monde. 

Mais ce n'était pas le but de son intervention. 

Après tout, dans une démocratie, c'est la majorité, composée de crétins qui votent pour savoir qui va les enculer. Ce qu'ils subissent avec plaisir. Ou, du moins, ils ne semblent pas s'en plaindre trop trop. S'il ressentent un léger inconfort, la douleur n'est probablement pas suffisante pour qu'ils se promettent de ne plus recommencer. Car ils recommencent. Ils ne font que recommencer. Ou si cette situation leur déplaît, ils ne paraissent pas vouloir la modifier comme s'ils en avaient pris l'habitude. Situation du tapis avec le pied. Et on écrit en plus «bienvenue» dessus. 

On pourrait conclure que tout changement à cette situation ne pourrait venir que d'un gouvernement non démocratique. Société nouvelle où il leur serait interdit de voter. Ce qui amène toutes sortes de pensées déplaisantes. Donc on ne conclura rien.

Mais c'aurait pu l'être.

Comme la manifestation de la petite page de l'autre antre à voyous, le Parlement d'Ottawa. Elle avait caché des cartons qu'elle avait montré à la caméra avant d'être expulsé. Il y avait des lettres sur les cartons. On n'avait pas apprécié son orthographe. Très jolies images, cette jeune femme en uniforme noir avec ses cartons blancs et rouges et le vieux gardes costumé ancêtre et les gardes de 2 pieds de plus qui l'empoignaient. Mais comme on est ici et non dans un pays encore plus fou, on ne l'a pas tuée. Elle avait disparu.

Non. La petite blonde en avait contre le crucifix de l'Assemblée Nationale. Et elle pensait que ses seins étaient radioactifs. Ce qui est tout à fait inexact. 

Elle avait quelque chose de personnel contre Jésus. Compréhensible, étant donné ce que les sorciers chrétiens avaient fait avec les siennes. Bûchers. Cassages d'os et d'articulations. Tenailles. Pinces. Aiguilles. Afin qu'elles avouent qu'elles léchaient le cul du Diable. Et toutes avouaient avoir lécher l'anus du Diable. Péché féminin évident. 

Et on les traînaient jusqu'au lieu du sacrifice. Ou on les attachaient au poteau de bois avec un sac de poudre entre les 2 jambes. Ou de souffre. Ou de goudron. Pour que ça prenne en feu et les dévore par l'intérieur. 

Le sexe des femmes. 

La caverne du Diable. 

Le chemin de la perdition des hommes. 

Péché mortel.

En premier. Pour commencer. Déjà que les pieds nus brûlaient.

Et que la prisonnière se mettait à danser.

Et que la foule applaudissait.

Ou comme elles avaient les jambes brisées, on les faisait ramper à coups de fourches dans le cul jusqu'à ce qu'elles entrent d'elles-mêmes - volontairement- la tête la première, dans le bûcher en flamme. 

Ou 

Ou on les attachait à une échelle qui servait de civière - elles ne pouvaient plus marcher- on vient de le dire - puisqu'on avait désarticuler tous leurs os - et on balançait l'échelle dans le feu. 

On soulevait l'échelle pour bien la montrer aux enfants et hop! Ça tombe. La face dans le feu. 

Ou on les enchaînaient comme des saucisson de Bologne mais avec des chaînes bien serrées et on les recouvrait de plâtre des pieds à la tête. Ne laissant qu'un trou pour la bouche. Comme de grosses poteries antiques. Le trou pour respirer et hurler. On les tassait comme des quilles géantes mais dans une fosse. Et on mettait du bois ou du charbon de bois jusqu'aux cous. 

Puis on mettait le feu afin qu'elles bouillent lentement. Mijotent. Braisent. 

Ce qui fait que les amis de Jésus et les amies du Grand Serpent avait des problèmes interpersonnels depuis un bon moment. 

La logique de la petite blonde était que la nouvelle loi de la laïcité qui proclamait que l'État n'aimait plus autant les curés qu'avant - aurait eu pour conséquence logique - logique - le mot est important - comme Sherlock Holmes, la petite blonde a une fixation sur la logique - qu'on décroche la grosse croix avec son condamné à mort cloué. 

D'autant plus que ce n'était pas très vieux. C'était un signe de crise religieuse d'époque - pas si lointaine - l'union sacrée d'une dictature fachiste et du clergé. 

Maintenant l'union - tout aussi fachiste - était entre l'État et le Conseil du Patronat et les agences de cotation - n'avait plus besoin de la croix. Les nouveaux saints étaient les riches. Et même pas besoin de miracles ou de guérison miraculeuse approuvée par le Vatican. Il leur suffisait d'exister. 

La grosse croix qu'on avait oublié là. La petite blonde et ses soeurs (spirituelles) exigeaient qu'on aille au bout de la logique. 

Et qui oserait taper sur une femme nue. Ou à moitié nue. Si on est un homme. Bien sûr. Mais si on n'en est pas.

Finalement, la loi n'aurait concerné que les folles en tchador ou en burka. Tous les autres sorciers des sectes concurrentes sentirent le vent du boulet qui les effleurait: si l'État commençait à se mêler de culte, à dire quand et où c'est aller trop loin. S'il s'intéresserait un jour à eux et à leurs formules magiques.

La circoncision des sorciers juifs. Plus le droit de jouer avec le prépuce des bébés. La DPJ sur le dos. Comme n'importe quel pédophile. Déjà qu'on interdisait le coupage au ciseau/couteau/coquille d'huître de clitoris de fillette. Mais on va s'arrêter où ?

Et la taxe Kosher. Et les abattages rituels qui excitent tans les sorciers musulmans et juifs. 

Si un évêque se mettait subitement à visiter les abattoirs et exigeait qu'on saigne à vif les boeufs. Scandale. 

Et la dîme n'est même plus obligatoire pour les chrétiens. Quoique le curé local ait fait parvenir à la maison Dickson, la facture de son ministère. 100 ? par personne. 

Les maniaques Koscher se prennent par en arrière. Un culte minoritaire d'une ethnie minoritaire au milieu d'une église concurrente majoritaire et d'agnostiques et athées s'insinue dans des entreprises capitalistes à l'ADN programmé sans scrupule et, miracle, on réussit à imposer une taxe obligatoire à toutes ces entreprises qui font de la bouffe - un jour, ce sera celle qui font du mobilier de jardin en plastique - qui ne se bouffe pas - mais on sait jamais - qui la refile aux clients bouffeurs. Catho/communiste/athée. 

Et ces entreprises qui se lamentent comme des damnés dans l'eau bénite dès que l'État veut leur prélever un $ pour Dieu sait quoi. Mettons! La sécurité des employés. Ils cessent de se tordre soudainement de douleur. Tout le monde Zen. 

Là, ils paient. Le même genre de taxe illégale que le pizzo de la Mafia dans son racket de protection. Et la ristourne des entreprises de construction à la Mafia et à la Caisse Noire des partis politiques. Tout le monde le groin dans l'auge.

On revient à la charte des valeurs. Meuh!

La parti qui voulait mais très mollement cette loi perdit le pouvoir - ça venait de se passer, il y a pas 30 jours - contre un parti de bandits souriants qui n'avaient jamais dit un mot pendant la campagne électorale de leur vision financière qui était de vendre l'État aux plus offrants. 

Il y a peut-être des électeurs qui auraient aimé le savoir. Mettons!

Les mêmes bandits qui avaient régné pendant 8 ans qui avaient été - mollement - remplacé par un gouvernement minoritaire d'un parti concurrent qui leur ressemblait - mollement. Et la cheffe qui se prenait pour Machiavel sans savoir qu'il fallait ouvrir le livre pour le lire (on commence comme ça, ensuite, il y a des lettres et des lignes de mots et ça fait mal à la tête) - on peut pas lire un livre par transmission de pensée et ça ne fonctionne pas comme un séchoir à cheveux. 

Oubliant - on n'a jamais très bien su ce qui entrait dans sa tête ou rebondissait dessus - qu'on avait presque réélu les bandits après 8 ans de banditisme et des scandale. Qu'ils avaient été, eux, élu, par la peau des couilles. Donc, informé (?). On sait pas vraiment. Le bruit du séchoir à cheveux encore. 

Elle avait joué à quitte ou double. 

Mieux. 

Quitte. C'est pas assez amusant.

Zéro et double. 

Ouaaah!

Je joue aux dés ma maison contre une plus grosse. Si je perd, je perd ma maison. Mais si je gagne, j'en aurais une grosse. 

Donc tu lances une prière à l'Univers.

Il y a 5,999,999 de juifs, approximativement, qui en ont lancé des prières comme ça à l'Univers pendant leur séjour au Club Med vert de gris. 


«Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie.» 

Blaise Pascal avait pensé quelque chose du genre et son contraire et, pour lui, c'était une idée d'incroyant alors que lui, croyait. Et avait même eu une révélation. Comme la petite blonde. 

«Je vois ces effroyables espaces de l’univers qui m’enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu’en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m’est donné à vivre  (…) toute l’éternité qui m’a précédé et de toute celle qui me suit. Je ne vois que des infinités de toutes parts, qui m’enferment comme un atome et comme une ombre qui ne dure qu’un instant sans retour. Tout ce que je connais est que je dois bientôt mourir.»

Et la petite blonde veut changer l'univers avec ses seins. Avec de la gouache et de la peinture aux doigts, c'est encore mieux. Mais même sans peinture à l'eau, c'est tout à fait très bien.

Mais on n'est pas dans la métaphysique ou la théologie. Dans la simple politique.

Il y a un proverbe qui dit «lâcher la proie pour l'ombre». 

Donc. 

Un parti minoritaire élu pour 4 ou 5 ans, après 18 mois, se lança à l'eau pour avoir un gouvernement majoritaire et fut tout mouillé. 

Il y a probablement une morale là-dedans. 

Ou, comme on disait avant: une leçon de chose.

Vous voyez! Mes petits enfants! Il ne faut pas faire comme la madame pas de tête. 

Le livre le Principe de Peter, explique ça très bien.

Cioran aussi. 

Faisant un lot de chômeurs parmi ses ministres et députés. 

Un homme à la TV essaie de s'expliquer ce qui s'est passé. Pourquoi ça a été si mal. Alors que tous les sondages étaient favorables. Jusqu'à 3 jours du vote. Il y a même un congrès où les perdants et les rares sauvés des eaux essayeront de s'expliquer à eux-mêmes ce qu'ils ont vécu. 

Sans chercher de bouc émissaire. 

Mais déjà quelques têtes sont tombées. Pour crime de trop de légèreté.

Et l'homme à la TV qui disait: je me retrouve devant rien et j'étais ministre. Je vais rencontrer mes ex-collègues pour.

Et la cheffe qui avait tout pensé - en tâtant Machiavel - perdit son poste de député - dans son comté, on préféra voter pour une inconnue - son poste de chef de parti et son trône de première première ministre. Elle aura une ligne dans un livre d'Histoire historiques locales. 

Et les crétins avaient voté - majoritairement - pour se faire enculer durablement. C'avait avait duré 8 ans. Ça leur manquait. Cette fois, ce sera pour 5 ans. 

Aaaaahhhhh!

Comme le bonhomme qui se promène avec un tube fluorescent dans le cul et qui dit qu'il aime ça et qu'en plus il éclaire le monde.

Bonjour dans ta tête !








Photo 1. http://i.cbc.ca/1.1755391.1379131954!/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/16x9_620/image.jpg

Photo 2. Sean Kilpatrick. Canadian Press


http://storage.canoe.ca/v1/dynamic_resize/sws_path/suns-prod-images/1306613918602_ORIGINAL.jpg?quality=80&size=650x

Photo 5. What if she had been carrying anthrax instead of a ‘Stop Harper’ sign?

http://www.youtube.com/watch?v=8e1Ci9e730I

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État 1.2 - 8. 9 mai 2014

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