Henry Dickson était allé louer une chaise roulante, des béquilles et une canne - celle se terminant par 3 petites pattes au bas, avec des bouts de caoutchouc, pour, supposément plus de stabilité. L'avantage était que la canne d'aluminium se tenait toute seule debout, ce qui était censément bon signe pour la personne qui s'en servirait. Elle lui servirait de tuteur s'il avait tendance à vaciller.
Mais sa petite malade n'en voulait pas.
Elle s'entêtait à marcher sur les talons ce qui lui évitait de marcher sur les plaies de ses pieds. Et de saigner sur le parquet.
S'il était difficile d'expliquer le pourquoi et le comment, on ne pouvait que remarquer la perfection du procédé. Les plaies traversaient parfaitement les os de ses pieds, de part en part.
Et ses mains, encore une fois de part en part. Dans les os des paumes.
Et, l'évènement était arrivé un 13 janvier à minuit, jour pour jour, heure pour heure, du moment où son arrièr grand-mère avait été crucifiée sur la porte de l'église du village par l'officier de l'armée canadienne.
Qu'est-ce que ça voulait dire?
Qu'était-ce censé signifier?
Il y avait bien eu des 13 janvier pendant les 19 années précédentes de sa vie. Et sa mère, avant elle, n'avait jamais subi un tel sort. Du moins à ce qu'elle sache.
Et, selon les rares témoins de la découverte du cadavre - il ne restait aucun témoin ou acteur de cet acte barbare. Tous périrenet, disons, difficilement, le modèle de crucifixion était du genre moderne, tel que popularisé par les crucifix esthétiques de la Passion du Christ, qui avaient peu à voir avec le véritable instrument de mort et la véritable torture qu'était la mise en croix. Supplice millénaire et presque international, encore pratiqué de nos jours dans quelques contrées barbares.
Si des milliers de gens ont péri ainsi et que des milliers ont été témoin de cet acte politique destiné à impressionner les dissidents et les contestataires, il n'y a preque aucune représentation et description du procédé, sauf la déclaration de son nom.
On trouva dans une catacombe un seul pied de condamné avec les marques de clous sur les côtés de la cheville et non sur le dessus du pied, ce qui rend difficile l'opération de supporter un corps tout entier pendant les heures ou les jours de son agonie. Les bourreaux de l'époque étant des gens pratique et ayant expérimenté sur des centaines de prisonniers étaient arrivé à une technique sûre et éprouvée.
Mais chaque société avait sa manière de crucifier.
La technique Romaine consistait à faire traîner sur ses épaules les bois de justice, au moins la barre du T et non la croix entière qui était trop pesante, ce qui n'était pas impossible si le condamné était costaud. Comme la croix devait pouvoir resservir, on ne gaspillait pas le bois. Une fois sur place, le madrier vertical était placé à terre et le condamné accoté dessus. Les trous pour les mains étaient déjà fait - si on les avait refait à chaque fois, on aurait affaibli le bois qui aurait fini par casser. On avait donc pris une mesure moyenne des bras étendu d'un condamné statistique. On attachait ses bras avec des cordes et on perçait son poignet - où se trouve les os, donc emplacement plus solide que les paumes de la mains (mais moins esthétique pour sa représentation picturale) et le clou entrait comme une cheville dans le trou déjà taraudé dans la poutre. On le repliairait lors de l'élévation du corps. Il restait l'autre poignet. Si le bras était de la bonne longueur, correspondant au trou déjà fait, on répétait l'opération. Si le bras n'était pas assez long, avant de l'attacher avec la poutre, on l'étirait avec ses cordes jusqu'à ce que l'épaule se déboite. Enfin, on pouvait percer le poignet avec le clou. Quelques coups de marteaux suffisaient. Ceci fait, 2 hommes, chacun soulevant un bout du madrier, la soulevait jusqu'à l'emboiter sur le sommet de la poutre déjà planté en terre. Pas besoin que le tout soit très haut, sinon, il aurait fallu que chacun monte sur une échelle ce qui aurait compliqué l'opération et l'aurait rendu dangereuse, risquant de précipiter tout le monde à terre, ce qui aurait fait rire la foule et ce n'était pas le but. Comme toujours, l'État voulait terrifier ses sujets en démontrant sa puissance. Démontrant par l'exemple ce qui arrivait aux mécontants. Ou à ceux qu'on avait désigné comme tel. L'important n'était pas le crime ou sa punition ou que la victime soit innocente, c'était la démonstration de la puissance et de la violence de l'État et de sa machine concentrée sur un de ses misérables sujets.
Une fois juchée en haut de la machine, ce n'étaient pas les clous ou les plaies qui tuaient mais l'asphyxie. Ou le sang répandu. On avait les moyens d'en répandre bien d'avantage. Car le poids du corps le tendait vers le bas, coinçant les muscles de la cage thoracique, empêchant les poumons de respirer. Si on gardait cette position, on mourait assez vite mais comme c'était intenable, les muscles tétanisés faisant très mal, le condamné essayait maladroitement de survivre en faisant des pull up sur ses clous.
Les clous des pieds n'étaient pas enfoncés esthétiquement sur le dessus des pieds et il n'y avait pas de repose pied comme on a vu sur cette sculpture. Le clou était enfoncé dans la cheville gauche, passant par le trou de la poutre et on poussait la cheville droite sur la pointe jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. On clouait le bout du clou ensuite.
C'est donc ainsi que le condamné soulevait son corps, tenu ou embroché par les clous de ses pieds, jusqu'à ce qu'il puisse enfin respirer et soulager ses muscles. Mais comme l'effort était surhumain, il retombait vite, épuisé, et, de nouveau, il manquait d'air, de nouveau, ses côtes brûlaient et, encore, à bout de souffle et de souffrance, il recommençait à essayer de ses soulever.
Dépendant de sa vigueur, de son endurance, de sa force, de son acharnement à vivre, il pouvait se soulever durant des heures mais de plus en plus difficilement au fur et à mesure que le temps passait.
Certains mettaient des jours à agoniser sur leur croix.
Quant à Jésus, on brisa ses jambes pour qu'ils tombent enfin et meurent au bout de son air, car il y avait une cérémonie Juive le lendemain et on ne devait pas travailler dépassé l'heure conseillée. Et on l'acheva d'un coup de pilum dans le coeur pour plus de sûreté.
L'assassin de son arrière grand-mère avait eu une éducation catholique et s'était fié aux représentations des églises quand à cette forme de mort. Qui n'était pas spécifiquement Romain, les hébreux, eux-aussi, crucifiaient sans qu'on les y force beaucoup.
Donc, à juger par les plaies de la petite blonde qui correspondait à celle des sculptures et des tableaux de l'église et à la photo, l'unique photo du journaliste du journal local (qui avait cessé d'être publié il y a longtemps), photo qui n'avait jamais été imprimé mais était parvenu au petit fils du journaliste mélangé à un tas d'archive des défunts successifs. Archives ou vieilleries qu'on n'avait même pas pris soin de dépouiller, pris entre l'idée habituelle des héritiers, voulant que l'on jette tout ce qui n'a pas de valeur et encombrerait une épouse impatiante ou que l'on range le tout dans un endroit où ça ne dérangerait que les souris, si on a l'espace et comme on avait l'espace pour oublier ces choses, c'était la seule raison qui avait fait que ces choses avaient été conservée pour, disons, la postérité. Et, un jour, le petit fils qui était archiviste, trouva toutes ces piles de vieilleries, y compris des piles et des piles du journal local disparu, entreprit de fouiller et ranger. Et trouva. Et parla. Et entra en contact avec le réseau de la petite blonde.
Il y avait donc les journaux de l'époque, décrivant le crime odieux - si les crimes odieux ne manquaient pas dans le village, un crime de ce genre était le premier. Mais même si on avait la photo, les moeurs du temps empêchaient qu'on illulstre l'article. D'autant plus que la jeune femme crucifiée avait 20 ans et était nue. Mais le crime unique ne le resta pas longtemps, car en fouillant ce qui était devenu des archives de la petite histoire locale, on décrivit un autre crime, survenu quelque jours plus tard. Cette fois, sur la même porte, un homme avait été crucifié et égorgé. Sans doute pour précipiter sa mort ou l'empècher de crier davantage.
La jeune femme crucifiée avait été tué d'un gros clou planté dans le coeur, à travers le sternum, comme le montrait la photo. Car toute légère qu'elle était, les clous dans ses mains et ses pieds (le dessus) ne pouvaient soutenir son corps. La peau et les muscles auraient déchiré et elle serait tombé sur le parvis de l'église. Tandis qu'avec un gros clou, on la tuait et la suspendait à la fois, comme un gros papillon naturalisé. Ou un petit papillon parce qu'on n'a pas suffisamment dit qu'elle était petite. Probablement de la stature de sa fille, les femmes de cette lignée étant petite et lègère. Quoique la petite blonde détestat qu'on utilise le mot «petit» pour la décrire. Elle était d'ailleurs statistiquement dans les normes habituelles des femmes francophones québécoises.
Ce que le journal ne disait pas, c'était le rapport entre ces 2 crucifixions. Cette forme de mise à mort étant si inhabituelle dans nos contrées - même si les églises regorgeaient de souvenirs de l'événement pouvant servir de modèle, personne, avant ce moment, et personne depuis, n'avait pensé à s'en inspirer.
Probablement, mais cette idée est peut-être un peu rapide, que le souvenir de ce qui était arrivé au meurtrier de son arrière grand-mére avait dissuadé tous les imitateurs de la région.
On présume donc, même si aucun témoin n'est là pour le confirmer, en se fiant au peu que l'on peut lire dans le journal local - aucune autre source ne le confirme, pourtant les journaux de toutes les époques aiment les chiens écrasés ou les faits divers- mais l'endroit où ce crime odieux avait été perpétré, cette forme de crime dans une époque cathique mur à mur, était une chose impubliable et impardonnable. On en avait peut-être parlé ailleurs mais comme les archives étaient loin d'être informatisées, à supposer qu'il reste quelque chose à archiver. Car les journaux locaux avaient été vendus, achetés et revendus et les nouveaux proprios avaient fait souvent les ménage des archives qui encombraient de l'espace coûteux que l'on pouvait utiliser à autre chose ou simplement louer et rentabiliser. Les cahiers reliés des journaux, des décennies de souvenirs s'en étaient allé à la poubelle si quelques collectionneurs ou ramasseux inconnus n'étaient providentiellement intervenus. Mais si le fait était advenu, il était resté discret et on ne connaissait pas son nom. Dans les grands journaux, encore publiés, on s'était aussi débarrassé des reliures après les avoir microfilmés. Comme on était alors dans une forme primitive de reproduction, il ne restait que des images moches et, parfois, difficilement visibles.
On présume donc qu'il y avait un lien entre l'homme crucifié et la femme crucifiée. Quelques jours séparant un crime d'un autre.
Un même meurtrier ayant condamné l'un et l'autre.
C'est ce qu'on avait pensé, du moins dans le petit cercle pensant ce genre de chose, jusqu'à ce qu'on sache qu'un officier de l'armée Canadienne avait crucifié la jeune femme et que, comme par hasard, un officier de la même armée Canadienne soit crucifiée sur la même porte quelques jours plus tard. L'opinion changea donc pour aller vers la vengeance de quelqu'un qui aurait des motifs personnels d'être mécontent ou furieux devant le sort de la femme.
Et, entre les 2 événements, un autre drame local était survenu. Le curé et son vicaire avait été trouvé pendu aux cables des cloches du clocher.
Encore une fois, le même journal, ou une autre édition de la même pile en avait fait rapport. On cherchait encore à s'expliquer une telle abomination, car à cette époque pieuse, on ne pendait pas les curés. Même si la peine de mort officielle consistait à pendre les coupables.
Quelques mots vagues du texte et le journal personnel du journaliste frustré de ne pas pouvoir écrire tout ce qu'il voulait était donné les moeurs du temps, journal retrouvé encore une fois dans le tas de vieillerie sentant le vieux papier par un esprit collectionneur, notait vers ces dates que le curé, le curé pendu, avait le dimanche suivant dénoncé comme il se doit une telle désacralisation de son église, qu'il voyait comme un blasphème, ce qui était tout à fait normal étant donné les circonstances, mais il était allé plus loin, un peu trop loin, et avait dénoncé la victime au lieu de la plaindre. La jugeant responsable de son sort, sort qu'elle méritait. Et, selon le bon curé, elle devait en ce moment brûler en Enfer pour tout le mal qu'elle avait fait. Nous soulignons ici que c'est elle qui avait été crucifiée.
Quelqu'un dans l'assistance des fidèles à la messe ou quelqu'un avait rapporté ces sages paroles à quelqu'un d'autre à qui elles avaient profondément déplues. Et la semaine suivante, le curé et son vicaire était retrouvé pendu. Le bedeau égorgé.
On suppose que cette personne n'avait pas le sens de l'humour.
Et la semaine d'après, un autre homme, ce que tout désigne comme un soldat, était à son tour crucifié sur la porte de l'église sans qu'il y ait eu cette fois de curé pour dénoncer la chose. Comme les curés étaient très nombreux à ce moment, les morts furent vite remplacés et ils eurent la sagesse de demeurer prudent comme il est de mise dans la profession. Ils annoncèrent qu'ils allaient prier pour les âmes des disparus sans se demander si l'une ou l'autre méritait son sort.
Cette belle sagesse se perdait et se retrouvait selon les époques. Ainsi, il était arrivé que des gens du cru se rebellent contre l'envahisseur et voleur Anglais et ses armées. Il va de soi que trop faibles et sans expérience ni méthode, ils furent vite dénoncés par ceux-là même qu'ils voulaient libérés, arrêtés, jugés sommairement et pendus à un arbre. Le curé du temps dénonça imprudemment cette rebellion contre les autorités - peu importe laquelle, tout sujet de Dieu et du Roi devait se soumettre- il refusa donc qu'on les enterre dans le cimetière dans une terre consacrée. Et ce fut lui qu'on enterra, comme il se doit, dans son cimetière, dans une terre consacrée, le mois suivant. Ce qui provoqua une bénéfique prudence de la part des ecclésiastiques du clergé et de la soutane, jusqu'à ce que l'un d'eux, bien plus tard, oublie cette sage retenue.
Tout ceci avait été noté dans le journal du journaliste, seul de son espèce et propriétaire du journal local, athée convaincu. Avec la prudence nécessaire. Pour bien moins, il était arrivé que des journalistes et romanciers de la ville de Québec furent chassés de leur ville, devant aller s'encanailler à Montréal, ville de perdition, remplies d'anglais et de juifs. Le haut clergé commandant aux consciences des fidèles et des juristes tant qu'il pouvait. Mais on influence n'était pas aussi décisive dans la métropole du pays, elle se trouvait diluée de toute part et malgré ses tentatives de faire mourir de faim ses ennemis, il n'y parvenait pas toujours.
Tout ceci datait de la fameuse réunion de minuit s'étant tenu dans la maison à la fin de l'été. Celui qui parlait le plus avait laissé entendre qu'il y avait bien des choses à dire encore mais comme il était d'un esprit scientifique et prudent, il les dirait quand le moment serait venu.
Bref, peu importe ce qui s'était passé, il y avait un lien avec ces événements et les difficultés de marcher actuelles de la petite blonde.
Elle allait donc sur les talons, saignant ici et là. Changeant elle-même les pansements de ses pieds et de ses mains.
Monsieur Dickson avait examiné son coeur, du moins, ce qui en était visible sur sa poitrine. On - qui? - n'avait pas répété sur elle la mort de Jésus ou de son arrière grand-mêre et son coeur n'était pas traversé, sinon, elle serait morte. Par contre, son sternum était percé. Et sa peau belle et fragile. Et elle saignait. Mais ne mourait pas.
Il avait approché une flashligt Mag Lite puissante de sa plaie. Celle-ci était si bien faite, comme au couteau, qu'on pouvait voir le coeur battre au-delà. Spectacle fascinant.
Comme on vient de le dire, si la plaie avait traversé plus loin, elle aurait perforé le coeur et elle serait morte. On conclut donc que peu importe qui ou quoi avait provoqué cet état de fait, il ou ça, comment dire?, ne tenait pas à ce qu'elle meure.
On pouvait donc voir ceci comme une forme d'apprentissage ou d'expérience mais dans quel but?
Bref, elle marchait. Cuisinait, faisait la vaisselle. Monsieur Dickson mangeait, appréciait et essayait la vaisselle. Tout en regardant ses pieds et le sang qui percolait sur les pansements.
Ce qui devait être inconfortable, sinon douloureux. Mais elle ne se plaignait pas. Elle ne se plaignait jamais. Ce qui prouvait selon certains scientifiques que les femmes, étant d'une nature plus primitive que les hommes, premiers essais avant de parvenir un modèle idéal - l'homme, étaient d'une nature plus frustre, des brouillons. Les nerfs plus courts et plus grossiers. Après tout, les poètes sont majoritairement des hommes, malgré quelques essais - infructueux- de la part des femmes que l'on étudie d'un air de pitié. Et commisération. Un peu comme les homards que l'on ébouillante en se disant qu'ils ne souffrent pas. Dans la Bible, c'est Ève qui a été tentée par le serpent et sa faible volonté a immédiatement succombé. Elle a ensuite tenté Adam. Ce qui explique que les docteurs de l'Église punissaient plus durement Ève et ses femmes la rendant seule responsable de la perte du Paradis Terrestre. Le premier homme étant un être faible et influençable.
Il se demanda s'il pouvait la faire souffrir davantage. Juste du point de vue expérimental. Il saurait alors si elle souffrait autant qu'elle aurait dû.
Puis se rendit compte de cette pensée.
Pensa mieux ensuite.
Elle pouvait le tuer en le faisant cracher tout son sang ce qui serait fort déplaisant.
Pensa encore mieux.
C'était probablement l'influence de la maison ou de ce qui s'y cachait, quelque chose de malsain et de pervers.
Phénomène intéressant.
Il se demanda s'il devait lui en parler.
Comme elle lui souriait en lui tendant la soupière - elle avait toute sorte de sourire selon les circonstances et ce sourire était nouveau - il comprit qu'elle avait encore lu dans ses pensées. Le moindre des ses talents curieux.
Oui, il faudrait parler de cette maison.
Mais à un autre moment.
Elle saignait encore.
Et il vit le sang couler de sous ses pieds et de dessus ses pieds sur ses bandages blancs, le sang couler doucement et tacher le bois sec, s'étendre et se diluer selon les fibres du bois, se déplacer, comme entre 2 eaux, comme il était arrivé l'été dernier avec les traces dernières de la femme tuée par son mari avec sa hache.
La maison aimait le sang.
Heureusement, avec modération.
*
19 janvier 2013. État 1
Morts. 6
Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
__________________________________________________________________________________________________
Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
___________________________________________________________________________________________________