Jeudi 15 mai 2014. 1 heure du matin
Monsieur Dickson se trouvait dans une sorte de cube de béton fermé au milieu du sous-sol. Il y avait des portes qui menait ailleurs.
Il y avait des posters sur les murs montrant des choses.
Des femmes.
Des femmes torturées.
Abject.
Au centre de la pièce, un fauteuil de fer avec des courroies de cuir.
Des lampes puissantes.
Pour la caméra. Pour bien voir, bien filmer, bien enregistrer.
Sur les murs des outils et des lames. Des instruments adéquats.
Il avait déjà vu ceci.
Ailleurs.
Et sur un mur, des étagères remplies de films. Des vidéos de l'époque où on n'avait que ça pour filmer. Puis des boitiers plus minces pour les DVD ou les CD Rom. Et de petits étuits pour les cartes mémoire.
Depuis des années, cet homme s'adonnait à son art.
Et il y avait dans un coin d'un autre mur, une rangée de cages où étaient empilés des femmes vivantes.
Il y avait l'odeur d'étable.
Mais le fumier d'humains est différent de celui des poulaillers, porcheries, étables à vache ou à chevaux.
L'urine.
Tout ce petit monde pissait et chiait les uns sur les autres.
Et elles avaient été savamment dressées pour ne pas se lamenter et tout supporter.
D'où le silence.
Elles étaient nues et sales, puantes.
Blessées.
Il n'y en avait pas une à qui il manquait un membre ou un sein.
Il aimait couper et faire souffrir.
Il avait déjà vu ça.
Les plaies puaient.
Tout était infecté.
L'odeur d'urine et de poissons mort.
Il y avait des os qui sortaient des moignons des bras ou des bouts de doigts coupés.
Certaines avaient eu les yeux crevés.
Ou un seul oeil.
Et il avait probablement tout enregistré.
Il n'y avait aucune femme nouvelle, aucune qui ne fut irrémédiablement endommagée. Donc aucune victime récente.
Ce qui le rassura un peu au sujet de la petite blonde. Il y avait déjà un moment qu'elle était disparu ou parti ou voyageait.
Mais elle n'était pas là.
Quelque chose avait empêché l'homme de renouveler son stock.
Tant de femmes étaient disparues. Elles n'étaient pas toutes ici.
Il les regarda.
Elles le regardaient. Celles qui pouvaient regarder et voir.
Hébétées.
Ne demandant aucune aide.
N'attendant rien.
Certaines mourantes.
Des chocs et des opérations reçues.
Et de l'explosion des grenades.
Mais ceci ne semblait pas les surprendre.
On s'habitue à tout probablement.
Peut-être qu'au début, elles espéraient, suppliaient, espéraient tout.
Et lui se servait avec amusement de cette volonté de survivre.
Jusqu'à ce qu'il s'en fatigue.
Elles ne souffraient plus aussi bien. Résignées à tout.
Et des femmes qui le fatiguait, il avait aussi prévu le sort.
Il y avait 3 barils de plastique noir bien suffisant pour contenir chacun 1 ou 2 femmes. Le reste était rempli de gros sel qui absorbait tout. Elles pouvaient donc se décomposer sans incommoder personne.
Il y avait un vieux visage. Un pied. Une main comme sorti des sables mouvants blancs.
Il fit le tour des cages. Passa en revue les femmes à peu près vivantes.
Il tenait toujours son pistolet à la main et les abattit les unes après les autres.
*
État 1. 14 mai 2014.
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Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
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Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
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14.5.14
476.173 .MINUIT ET 10
Mercredi 14 mai 2014. Minuit et 10.
Tout en bas des marches, il y avait le corps de son ami. L'autre mort l'avait égorgé d'une oreille à l'autre. Mais ne s'était pas acharné davantage. Sans doute à ce moment, monsieur Dickson sonnait à la porte ce qui interrompit sa partie de plaisir.
Et il remonta pour le tuer.
Mais son plan rata.
Il est difficile dans la nature des choses de dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose.
Monsieur Dickson était vivant.
Le tueur était mort. Éventré. Ses morceaux ici et là, dans l'escalier et un peu partout. La grenade dans le dos n'avait pas eu le pardon d'un curé de campagne.
Du regard il fit le tour des lieux. Tout ce qu'il vit et découvrait était inattendu. Mais il y avait quand même une logique.
Il visa ici et là avec son pistolet mais ceci ne servait à rien.
Il y avait tant de chose. Mais il fallait commencer par la première. À ses pieds.
Étrangement, le policier blessé vivait encore.
Il est étonnant comme le corps d'un homme en forme peut espérer.
Jugeant de la position du corps sur le plancher de béton, monsieur Dickson qui avait déjà vu ce genre de chose pensa qu'au moins une jambe était cassé, tant sa position dans l'espace ou le sol était inhabituelle.
Et il avait probablement le dos ou le cou brisé.
Et la terrible blessure sur le cou s'étendait d'un muscle à l'autre. Sectionnant 2 artères.
Et le corps vivait encore.
L'esprit peut-être.
Le hasard avait fait que les 2 grenades supplémentaires l'avait épargnée. Pour on ne sait quelle raison. Il y a de ces hasards inexplicables qui ne sont là que pour faire douter de la logique et de la raison de l'organisateur de toute chose.
Étrangement, le blessé respirait. Essayait de parler.
Logiquement étant donné ses blessures, il ne pouvait plus bouger.
Et ne bougerait plus jamais.
Monsieur Dickson dirigea son pistolet vers la tête et tira.
L'homme cessa de respirer.
Son corps cessa de souffrir instantanément et la paix revint. Plus de tremblement. Aucun effort.
La paix définitive.
*
État 1. 14 mai 2014
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Tout en bas des marches, il y avait le corps de son ami. L'autre mort l'avait égorgé d'une oreille à l'autre. Mais ne s'était pas acharné davantage. Sans doute à ce moment, monsieur Dickson sonnait à la porte ce qui interrompit sa partie de plaisir.
Et il remonta pour le tuer.
Mais son plan rata.
Il est difficile dans la nature des choses de dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose.
Monsieur Dickson était vivant.
Le tueur était mort. Éventré. Ses morceaux ici et là, dans l'escalier et un peu partout. La grenade dans le dos n'avait pas eu le pardon d'un curé de campagne.
Du regard il fit le tour des lieux. Tout ce qu'il vit et découvrait était inattendu. Mais il y avait quand même une logique.
Il visa ici et là avec son pistolet mais ceci ne servait à rien.
Il y avait tant de chose. Mais il fallait commencer par la première. À ses pieds.
Étrangement, le policier blessé vivait encore.
Il est étonnant comme le corps d'un homme en forme peut espérer.
Jugeant de la position du corps sur le plancher de béton, monsieur Dickson qui avait déjà vu ce genre de chose pensa qu'au moins une jambe était cassé, tant sa position dans l'espace ou le sol était inhabituelle.
Et il avait probablement le dos ou le cou brisé.
Et la terrible blessure sur le cou s'étendait d'un muscle à l'autre. Sectionnant 2 artères.
Et le corps vivait encore.
L'esprit peut-être.
Le hasard avait fait que les 2 grenades supplémentaires l'avait épargnée. Pour on ne sait quelle raison. Il y a de ces hasards inexplicables qui ne sont là que pour faire douter de la logique et de la raison de l'organisateur de toute chose.
Étrangement, le blessé respirait. Essayait de parler.
Logiquement étant donné ses blessures, il ne pouvait plus bouger.
Et ne bougerait plus jamais.
Monsieur Dickson dirigea son pistolet vers la tête et tira.
L'homme cessa de respirer.
Son corps cessa de souffrir instantanément et la paix revint. Plus de tremblement. Aucun effort.
La paix définitive.
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État 1. 14 mai 2014
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475.172. POUR L'ESPRIT OBSERVATEUR, IL Y A UNE LOGIQUE DANS L'ORGANISATION DE LA VIE ET DE LA MORT
Mercredi 14 mai 2014. Minuit et 6
Tout était redevenu tranquille comme s'il ne s'était rien passé.
La vie. La mort.
Tout ça.
Comme dans les contes.
Par terre.
Dans la cuisine où il y avait 2 hommes il y a peu de minutes.
Couteau Wüsthof trop long et trop aiguisé.
Couteau du chef Classic 20 centimètres.
Provenant du bloc de couteaux 7 pièces, sur le comptoir de
granite de la cuisine. Bloc dont il reste un espace vide de trop.
Couteau à
légumes 8 cm
Couteau d'office 12 cm
Fusil à aiguiser 23 cm
Tranchelard 20 cm
Ciseaux de cuisine.
La fente où se trouvait le couteau de chef 20 cm Classic Wüsthof.
Le bloc de bois de rangement design pratique et décoratif. L'ensemble indispensable
pour la cuisine de tous les jours de cette marque de renommée mondiale
L'entreprise familiale Wüsthof, créée en 1814, à Solingen en
Allemagne. L'un des fabricants d’articles de coutellerie les plus
réputés auprès des professionnels du monde entier. Dirigée actuellement par
Harald Wüsthof, septième de la génération. On y fabrique 350 variétés de
couteaux forgés. Ce qui est bien. Avec rigueur. Et un ferme processus de
contrôle. Comme tout ce que les Allemands font. Avec un sens moral indéniable. Les couteaux, hauts de gamme,
fiables, efficaces, robustes et ergonomiques sont destinés aux particuliers
comme aux professionnels.
Le couteau trop grand par terre. Et le sang frais trop clair sur le couteau.
Une seconde de plus et il l'avait dans le dos. Ou ailleurs.
Mais comment cet homme tuait-il ?
Et son ami policier ?
Celui qui avait laissé son sang sur le couteau.
Monsieur Dickson fit le tour de la maison. Il était maintenant seul. Il n'y avait rien nulle part indiquant que dans cette maison il s'était passé quelque chose d'inhabituel.
L'homme était devenu subitement fou ?
Lorsqu'on connaît les humains, ce n'est pas ce genre de chose qui étonne.
Si tout était normal, en apparence, il n'y avait aucune trace du second policier. Pendant qu'il l'attendait dans l'auto, l'autre n'avait certainement pas eu le temps de le couper en morceau. Mais il avait peut-être commencé à juger par le sang abondant sur le couteau.
Si rien d'anormal ne se trouvait au rez-de-chaussée ni à l'étage, il restait la porte qui menait on ne sait où. Et qui n'avait rien de normale.
Selon toute probabilité, la porte menait à la cave ou au sous-sol.
Une porte de métal de 1 pouce d'épais sur des gonds huilé et encapsulé sur roulement à bille. Difficile à dire tant elle se déplaçait facilement mais elle devait pesé 100 livres ou plus.
Monsieur Dickson ouvrit la porte.
Il n'aimait pas aller dans les caves des grands méchants loups. Qui sait ce qu'ils peuvent imaginer pour les petits chaperons rouges. Quoique le personnage du Petit Chaperon Rouge ne lui convenait pas. Mais il pensa - rapidement- à la petite blonde. Frissonna. Cessa de penser.
Peu importe ce qui se passait ou s'était passé dans cette cave, ça cesserait maintenant.
Il jeta 2 autres grenades russes et ferma la porte.
L'ouvrit.
Il y avait maintenant des lamentations.
Des voix de femmes.
Blessées.
Mourantes.
Il descendit les marches de l'escalier de métal.
*
État 1. 14 mai 2014
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474.171. COMMENT LE CORPS DU CAPORAL SE TRANSFORMA EN VAPEUR D'EAU
Mercredi 14 mai 2014, Minuit et 5
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Советская ручная граната РГН
РГН
ручная граната наступательная
противопехотная осколочная ударно-дистанционная
Grenade russe D-1 RGN
Variété. Offensive
Poids. 310 grammes
Corps. Aluminum
Hauteur. 113 mm
Diamètre. 60 mm
Remplissage explosif : 114 grammes de A-1X-1 - RDX 96 % + cire 4 %
RDX
Гексоген.
Cyclotriméthylènetrinitramine
Cyclonite.
Hexogène.
Cyclotrimethylenetrinitramine
Cyclonite.
Hexogène.
Cyclotrimethylenetrinitramine
Mélangé avec le PETN
tétranitrate de pentaérythritol
tétranitrate de pentaérythrite
Ce qui est très tentant
tétranitrate de pentaérythritol
tétranitrate de pentaérythrite
Ce qui est très tentant
Un des plus puissants explosifs.
Entre dans la composition du Semtex
Entre dans la composition du Semtex
Facteur d'efficacité relative de 1,66.
On définit un explosif par un mélange de matières capables de changer de forme et d'état physique et lors de leur transformation, de dégager en un temps très court, un grand volume de gaz porté à haute température. Ce qui est généralement compris et défini comme une explosion dans l'état des connaissances actuelles. Toute matière à proximité se voit à son tour transformée.
Une matière ou un organe ou un corps composé d'organes dans un ordre précis et de cellules et d'eau soumis à une telle pression se désagrège presque instantanément.
Les fonctions vitales s'arrêtent.
Les fonctions vitales s'arrêtent.
Vitesse de détonation. 8 750 mètres secondes
Amorce fusible UDZS : Choc et impact. Retardement. Auto-destruction
Fusible délai : Impact. 1 seconde. Délai 4 secondes. Auto-destruction
Baseball. Se lancer à 30 mètres
Cercle et sphère de mortalité. 4 mètres
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Sources et liens.
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État 1. 14 mai 2014
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473.170. DU CHOC DES IDÉES JAILLIT LA LUMIÈRE
Mercredi 14 mai 2014. Minuit.
Le caporal hurla.
_ Tu m'as brisé le nez
En effet, il avait le nez cassé. Et bien. Du sang coulait jusqu'à sur sa bouche. Ce qui ne l'empêchait pas de parler.
Mais mal.
Ce qui l'empêcha définitivement de parler fut lorsque sa gorge se brisa.
Ensuite, il hurla. Râla.
Difficile de respirer quand la gorge et le nez sont endommagés.
La bouche laisse passer des sons.
Monsieur Dickson vit une porte qui menait on ne sait où mais qui se trouvait très bien là.
Elle s'ouvrait même très bien. Le traîna par le cou et lui mit une grenade dans le dos et le jeta d'un coup de pied dans le trou noir derrière la porte puis la referma.
ll y eut une explosion.
La porte aurait dû être soufflée et projetée dans la pièce. Ou devenir brûlante. On n'entendit même pas le bruit de l'explosion. Ce qui voulait dire que la porte était blindée. En acier. Pas de fumée. Le cadre et la porte était étanche. Personne n'a ce genre de porte chez-soi à part un survivaliste. Et le mur autour de la porte ne vacilla pas. Il était en béton.
Intéressant.
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État 1. 14 mai 2014
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Le caporal hurla.
_ Tu m'as brisé le nez
En effet, il avait le nez cassé. Et bien. Du sang coulait jusqu'à sur sa bouche. Ce qui ne l'empêchait pas de parler.
Mais mal.
Ce qui l'empêcha définitivement de parler fut lorsque sa gorge se brisa.
Ensuite, il hurla. Râla.
Difficile de respirer quand la gorge et le nez sont endommagés.
La bouche laisse passer des sons.
Monsieur Dickson vit une porte qui menait on ne sait où mais qui se trouvait très bien là.
Elle s'ouvrait même très bien. Le traîna par le cou et lui mit une grenade dans le dos et le jeta d'un coup de pied dans le trou noir derrière la porte puis la referma.
ll y eut une explosion.
La porte aurait dû être soufflée et projetée dans la pièce. Ou devenir brûlante. On n'entendit même pas le bruit de l'explosion. Ce qui voulait dire que la porte était blindée. En acier. Pas de fumée. Le cadre et la porte était étanche. Personne n'a ce genre de porte chez-soi à part un survivaliste. Et le mur autour de la porte ne vacilla pas. Il était en béton.
Intéressant.
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État 1. 14 mai 2014
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472.169. OÙ IL EST DÉMONTRÉ QUE LORSQUE TOUT VA MAL OU PAS AUSSI BIEN QUE L'ON VOUDRAIT, VIRGULE, LES CHOSES PEUVENT ALLER EN EMPIRANT.
Mercredi 14 mai 2014 presque l'heure du souper.
Monsieur Dickson qui avait remis le rapportage de livres à la bibliothèque municipale pour une raison dont il ne se souvenait pas avait été rappelé par la bénévole spécialisée dans les retards - on faisait très bien les choses dans cette institution - aider la mémoire défaillante des personnes vieillissantes.
Comme la biblio était ouverte ce soir-là, il irait puis il irait souper avec un ami.
Comme prévu, il déposa les livres. Ne savait pas quel titre avait été terminé par la petite blonde et quel devait être prolongé, il lui laissa cette initiative.
Il y avait prochainement une exposition de peintures.
Il salua la charmante équipe de bénévoles qui le salua et s'en alla souper.
Fit un détour pour aller chercher son ami qui n'allait pas bien. Il divorçait pour la seconde fois. Il y a un dicton qui dit que les gens ordinaires font leur expérience eux-mêmes et apprennent - pour les plus sages d'entre eux - ou ceux qui survivent - à ne pas faire 2 fois la même erreur. Les plus intelligents observent et prennent l'expérience des autres.
Il savait donc qu'il ne fallait pas se marier.
Encore moins avec une femme.
Les femmes ne devant se marier qu'avec des femmes.
Les seules qu'elles comprennent et qui les comprennent. Une incompatibilité totale d'opinion et de points vues régnant entre les 2 autres espèces. Rendant problématique toute union. Qui ne devait être entreprise qu'avec la plus grande prudence.
Et, surtout, éviter de se comprendre et ne même pas faire d'effort d'essayer. Comme on ne se comprendra pas - étant de 2 espèces différentes - on fera inévitablement des erreurs d'interprétation. Et comme on n'aura même pas conceptualisé le concept de l'incompréhension mutuelle, on croira donc se comprendre, avoir entendu quelque chose ou dit clairement quelque chose qui vous est retourné avec l'image des miroirs grossissants ou tordu des roulottes d'horreur des cirques de foires commerciales. Illusions qui finissent au pire par se matérialiser sous la forme de meurtre d'un des 2 protagonistes de l'expérience théâtrale. L'instrument du meurtre variant du poison à l'étouffement par oreiller ou coussin à la cordelette de rideau, du fil de téléphone quand les téléphones en avait encore ou du couteau de cuisine, de chasse ou la hache ou le bon vieux fusil de chasse.
Et ne pas avoir d'enfant.
Erreurs qu'avaient fait 2 fois son ami. 2 épouses et 5 enfants de 2 mariages. Avec celui qui venait de sombrer.
Rôdaient donc autour de sa maison un banc de requins avocassiers affamés.
Il était pourtant policier - les travailleurs sociaux utilisés dans les cas les plus graves - et avait donc vu une grande partie des possibilités offertes par l'espèce et la société - n'y avait rien compris ou avait pensé que ceci ne s'adressait pas à lui.
Et pourtant, il s'en allait vers un troisième mariage. Le second ayant échoué sur le récif traditionnel et folklorique de la maîtresse qui appelle à la maison par «erreur». Une seconde «erreur» du même genre éveillant l'attention de l'épouse la plus assoupie.
Bref, il avait besoin de se changer les idées.
Une bière. Ou plusieurs. Une partie de hockey sur grand écran. L'équipe des Canadiens perdait mais aurait pu gagner. Ce qui changeait de leur torpeur habituelle. Celle des années passées. Ces millionnaires s'intéressant plus au golf l'été qu'à la patinoire l'hiver. Et pourquoi se seraient-ils forcés puisqu'ils étaient payés qu'ils gagnent ou perdent. Au pire, on sacrifiait l'entraîneur. Moins payé. Moins indispensable. On le remplacerait par un autre qui supplierait à son tour ces vedettes léthargiques de faire un petit effort pour leur public. À 100 $ le billet, les spectateurs du stade commenceraient bientôt à jeter des souliers ou des bottes (respectant le thème de l'hiver, du froid et de la glace).
Finalement, les Canadiens gagnent. Pour le CH, après 21 ans de défaites, la chance d’atteindre la finale de la Coupe Stanley.
Il est toujours étrange de parler de hockey quand il n'y a plus de neige nulle part. Sauf bien au nord. Aussi son ami parlait de ses projets futurs. Le marathon de Montréal. Depuis 10 ans qu'il y participait, augmentant son rang et sa moyenne. Là, cette année, il visait la première place. Comme disait son père: dans ce monde, il n'y a pas de place pour les perdants ni les derniers.
Son ami alla porter le dossier dans la maison et monsieur Dickson attendit dans la Jeep.
Il attendit longtemps.
À un certain moment, le temps cesse d'être une unité de mesure neutre pour passer au stade psychologique. Remettre du papier ne prend pas autant de temps. Son ami ne semblait pas avoir quitter les complications des femmes pour la simplicité Spartiate des hommes.
S'ils avaient des plans à échafauder pour une mission quelconque, son rôle n'était pas d'attendre dans le parking qu'on se souvienne de lui. Les taxis ne manquant pas. Disponibles 24 heures par jour.
Ce n'était pas les crapules à attacher qui manquait. On était en pleine commission Charbonneau faisant défiler crapules fonctionnaires, ministres, industrieuses et syndicales. Tout ce joli monde s'entendant pour détrousser le payeur de taxe. Celui-ci, méritant son sort, venait de réélire l'équipe de crapules professionnelles. Il y a probablement un ordre des choses de la nature qui échappe à l'esprit éclairé et qui est entendu par l'esprit simple. Comme certains papillons de nuit sont irrésistiblement attiré vers la lumière ou la toile d'araignée où brille quelques gouttes d'eau.
Il alla donc sonner à la porte pour dire qu'il s'en allait.
On mit un certain temps à venir lui ouvrir.
Un homme qu'il ne connaissait pas. Qui aurait pu être un flic. Personne d'autre ne venait. C'était probablement le supérieur de son ami. Comme il ne voyait pas celui-ci, monsieur Dickson pensa qu'il était probablement quelque part, à boire ses soucis. Les femmes selon elles mangent leurs émotions. Il avait déjà commencé à bien boire à la Cage aux Sports. Et il avait commencé à lui parler de sa femmes et, pire, de ses émotions. Il devait être probablement quelque part en train de faire la même chose avec son chef lorsqu'il était arrivé ce qui interrompit la séance de confessionnal. Après tout, ça faisait parti du devoir d'un chef d'entretenir un moral convenable parmi ses subordonnés. À l'armée, à la police et parmi les pompiers, on ne l'entendait pas ainsi jusqu'à ce qu'il y eut une série de suicide par pendaison ou armes à feu. Les hommes qui faisaient ce genre de métier n'étant plus de la même trempe que les anciens. Chaque service avait son psychologue attitré. Ou un spécialiste référé par la compagnie d'assurance qui préférait payer que de voir un client partir pour des années en dépression ou se suicider ou amener sa famille en voyage en Enfer avec lui. Si le technicien du cerveau pouvait remettre d'aplomb la délicate mécanique cérébrale et le faire retourner à son service à peu près normal, ça coûtait moins cher à l'entreprise et aux clients.
Monsieur Dickson lui dit qu'il devait partir et que si son ami n'était pas en état de voyager, il le laisserait là.
Le chef lui dit qu'en effet, il allait mal. Il n'était pas en état de conduire. Et même d'être passager dans un taxi. L'alcool rend certaines personnes agressives.
Il était en train de lui parler de sa femme. Il savait ce que c'était. Il venait de divorcer lui-aussi. Les femmes sont compliquées.
_ Oui, les femmes sont compliquées.
Sur ces sages et définitives paroles, il s'en alla. Ou presque. Le chef lui dit qu'il le ferait coucher sur le divan et, demain, lui suggérerait qu'un taxi le ramènerait chez lui ou au bureau, selon l'état où il serait.
À ce moment, monsieur Dickson qui venait d'entrer dans la maison et n'avait plus besoion d'y être, s'en allait et tournait le dos à l'autre pour ouvrir à nouveau la porte.
Et l'autre, le chef, était derrière lui et lui parlait.
Tout était donc parfaitement normal.
Compte tenu des circonstances.
Et des femmes compliquées qui font de la vie des hommes simples et ordinaires un Enfer.
À ce moment, une petite lumière dorée vola devant les yeux de monsieur Dickson. Ronde. Petite. Brillante. Venant de la direction de son épaule gauche et s'en allant devant lui vers la droite.
Monsieur Dickson sacra.
*
État 1 - 14 mai 2014
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Image. file:///C:/Users/Biblio.%20St-Michel/Downloads/3-Marathon.pdf
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Monsieur Dickson qui avait remis le rapportage de livres à la bibliothèque municipale pour une raison dont il ne se souvenait pas avait été rappelé par la bénévole spécialisée dans les retards - on faisait très bien les choses dans cette institution - aider la mémoire défaillante des personnes vieillissantes.
Comme la biblio était ouverte ce soir-là, il irait puis il irait souper avec un ami.
Comme prévu, il déposa les livres. Ne savait pas quel titre avait été terminé par la petite blonde et quel devait être prolongé, il lui laissa cette initiative.
Il y avait prochainement une exposition de peintures.
Il salua la charmante équipe de bénévoles qui le salua et s'en alla souper.
Fit un détour pour aller chercher son ami qui n'allait pas bien. Il divorçait pour la seconde fois. Il y a un dicton qui dit que les gens ordinaires font leur expérience eux-mêmes et apprennent - pour les plus sages d'entre eux - ou ceux qui survivent - à ne pas faire 2 fois la même erreur. Les plus intelligents observent et prennent l'expérience des autres.
Il savait donc qu'il ne fallait pas se marier.
Encore moins avec une femme.
Les femmes ne devant se marier qu'avec des femmes.
Les seules qu'elles comprennent et qui les comprennent. Une incompatibilité totale d'opinion et de points vues régnant entre les 2 autres espèces. Rendant problématique toute union. Qui ne devait être entreprise qu'avec la plus grande prudence.
Et, surtout, éviter de se comprendre et ne même pas faire d'effort d'essayer. Comme on ne se comprendra pas - étant de 2 espèces différentes - on fera inévitablement des erreurs d'interprétation. Et comme on n'aura même pas conceptualisé le concept de l'incompréhension mutuelle, on croira donc se comprendre, avoir entendu quelque chose ou dit clairement quelque chose qui vous est retourné avec l'image des miroirs grossissants ou tordu des roulottes d'horreur des cirques de foires commerciales. Illusions qui finissent au pire par se matérialiser sous la forme de meurtre d'un des 2 protagonistes de l'expérience théâtrale. L'instrument du meurtre variant du poison à l'étouffement par oreiller ou coussin à la cordelette de rideau, du fil de téléphone quand les téléphones en avait encore ou du couteau de cuisine, de chasse ou la hache ou le bon vieux fusil de chasse.
Et ne pas avoir d'enfant.
Erreurs qu'avaient fait 2 fois son ami. 2 épouses et 5 enfants de 2 mariages. Avec celui qui venait de sombrer.
Rôdaient donc autour de sa maison un banc de requins avocassiers affamés.
Il était pourtant policier - les travailleurs sociaux utilisés dans les cas les plus graves - et avait donc vu une grande partie des possibilités offertes par l'espèce et la société - n'y avait rien compris ou avait pensé que ceci ne s'adressait pas à lui.
Et pourtant, il s'en allait vers un troisième mariage. Le second ayant échoué sur le récif traditionnel et folklorique de la maîtresse qui appelle à la maison par «erreur». Une seconde «erreur» du même genre éveillant l'attention de l'épouse la plus assoupie.
Bref, il avait besoin de se changer les idées.
Une bière. Ou plusieurs. Une partie de hockey sur grand écran. L'équipe des Canadiens perdait mais aurait pu gagner. Ce qui changeait de leur torpeur habituelle. Celle des années passées. Ces millionnaires s'intéressant plus au golf l'été qu'à la patinoire l'hiver. Et pourquoi se seraient-ils forcés puisqu'ils étaient payés qu'ils gagnent ou perdent. Au pire, on sacrifiait l'entraîneur. Moins payé. Moins indispensable. On le remplacerait par un autre qui supplierait à son tour ces vedettes léthargiques de faire un petit effort pour leur public. À 100 $ le billet, les spectateurs du stade commenceraient bientôt à jeter des souliers ou des bottes (respectant le thème de l'hiver, du froid et de la glace).
Finalement, les Canadiens gagnent. Pour le CH, après 21 ans de défaites, la chance d’atteindre la finale de la Coupe Stanley.
Marathon Oasis Rock ‘n’ Roll de Montréal
Dimanche 28
septembre 2014.
La publicité répercuté par l'esprit attentif de son ami affirmait que cette course faisait partie de la Rock‘n’Roll Marathon Series. La
plus grande série de courses au monde. Plus de 500 000 coureurs chaque année.
Départ. Pont Jacques-Cartier. 8.30 am
Arrivée. Parc La Fontaine
Temps limite pour compléter le marathon est de 6 heures
Son ami qui était en hyper-forme eut une pensée - mais pas longtemps - pour les femmes et les infirmes en chaise roulante qui tiennent malgré tout à courir.
Y eut-il un moment d'émotion.
C'est vrai qu'il ne faut pas s'occuper des perdants. Les femmes et les infirmes. Ils ont leur monde à eux.
Le règlement signalait que dépassé les 6 heures normales, les marathoniens devront soit terminer sur
les trottoirs ou prendre le véhicule d’abandon et aucun temps ne sera
enregistré à l’arrivée.
Ce qui ferait baisser la moyenne de la compétition. Ainsi, en classe, on décourage les perdants nés de passer les examens. Ce qui est décourageants pour les ministres, le ministère, les commissions scolaires, les parents d'élèves qui cherchent à placer leurs rejetons et voient la liste des écoles de la province en compétition avec toujours Brébeuf en ligne 1. Collège privé, chic, des Jésuites. Où on forme depuis des générations les chefs de demains. Les esclaves étant formés ailleurs.
Tous les participants âgés de 18 ans ou plus auront droit à
une bière Michelob Ultra gratuite. La seconde est vendue.
Après la course, rendez-vous à l’Aire des retrouvailles pour
rejoindre vos parents et amis et profitez de la musique et des
rafraîchissements qui y sont offerts. Située dans la section nord du parc La Fontaine, tout près du
terrain de baseball et des courts de tennis, le long de l’avenue
Émile-Duployé. De grandes affiches avec des lettres de l’alphabet permettent les regroupements si on est encore assez en forme pour se souvenir de son nom.
Choisissez une lettre et
prévenez vos parents et amis afin qu’ils connaissent le point de ralliement.
2916 participants
2070 hommes
762 femmes
Temps moyen de :
4:11:24.8
Donc, utile de ne pas compter au-delà de 6 heures car cette compétition est aussi en compétition avec d'autres compétitions.
42 kilomètres
Le gagnant, premier sur 315 a fait 2:18:42.4
Catégorie homme 30-34
Il y a aussi des Meneurs d’allure officiels!
Ouaaah!
Vous voulez vous assurer de franchir la ligne d’arrivée en
atteignant votre objectif de temps? L’équipe des Lapins du Marathon de Montréal vous y mènera!
Tous les meneurs d’allure officiels tiendront
une pancarte avec le temps prévu et porteront des oreilles de lapins.
Meneurs disponibles pour les distances et
temps suivants:
3:30, 3:45, 4:00, 4:15, 4:30, 4:45
Il n’y a pas de division pour les fauteuils roulants à cet
événement. Cliquez ici pour soumettre une question concernant les fauteuils
roulants.
Dans son métier, il en avait vu pas mal et quoiqu'on dise, être flic est plus sûr qu'être mineur. Et on ne parle pas des mines d'amiantes des années 40.
Mais son objectif était plus élevé. New York.
Il avait mis en app sur son téléphone portable un chrono qui indiquait qu'il restait 170 jours, 17 heures, 209 minutes et 20 secondes
avant la marathon de New York
9:40 a.m. la première vague
The 2014 TCS New York City Marathon will take place on
Sunday, November 2, 2014.
Mais avant d'aller à la Mecque, il fallait vaincre le premier dragon. Et il s'était fait faire une copie du diplôme ou quelque chose comme ça donné au gagnant de l'année dernière. L'espace était vide pour le sien.
Il la gardait sur lui.
Et il ferait encadrer la sienne comme les autres. Mais s'il était le premier, il ferait faire un montage - le prix ne comptait pas - où serait réuni sur un seul cadre, comme dans une grille de BD, tous les autres documents. Avec en haut, le premier. Le seul qui valait la peine.
Si son père n'était pas mort. Du cancer. La maladie des perdants. Il l'aurait invité. Mais il ferait comme si. Comme si le fantôme de son père serait là et il lui montrerait.
Là.
En sortait de la Cage aux Sports, le soir, son ami se souvint qu'il devait apporter un dossier à son supérieur. Chez-lui. Pourquoi ne pas passer faire un tour chez une super-police ?
Son ami alla porter le dossier dans la maison et monsieur Dickson attendit dans la Jeep.
Il attendit longtemps.
À un certain moment, le temps cesse d'être une unité de mesure neutre pour passer au stade psychologique. Remettre du papier ne prend pas autant de temps. Son ami ne semblait pas avoir quitter les complications des femmes pour la simplicité Spartiate des hommes.
S'ils avaient des plans à échafauder pour une mission quelconque, son rôle n'était pas d'attendre dans le parking qu'on se souvienne de lui. Les taxis ne manquant pas. Disponibles 24 heures par jour.
Ce n'était pas les crapules à attacher qui manquait. On était en pleine commission Charbonneau faisant défiler crapules fonctionnaires, ministres, industrieuses et syndicales. Tout ce joli monde s'entendant pour détrousser le payeur de taxe. Celui-ci, méritant son sort, venait de réélire l'équipe de crapules professionnelles. Il y a probablement un ordre des choses de la nature qui échappe à l'esprit éclairé et qui est entendu par l'esprit simple. Comme certains papillons de nuit sont irrésistiblement attiré vers la lumière ou la toile d'araignée où brille quelques gouttes d'eau.
Il alla donc sonner à la porte pour dire qu'il s'en allait.
On mit un certain temps à venir lui ouvrir.
Un homme qu'il ne connaissait pas. Qui aurait pu être un flic. Personne d'autre ne venait. C'était probablement le supérieur de son ami. Comme il ne voyait pas celui-ci, monsieur Dickson pensa qu'il était probablement quelque part, à boire ses soucis. Les femmes selon elles mangent leurs émotions. Il avait déjà commencé à bien boire à la Cage aux Sports. Et il avait commencé à lui parler de sa femmes et, pire, de ses émotions. Il devait être probablement quelque part en train de faire la même chose avec son chef lorsqu'il était arrivé ce qui interrompit la séance de confessionnal. Après tout, ça faisait parti du devoir d'un chef d'entretenir un moral convenable parmi ses subordonnés. À l'armée, à la police et parmi les pompiers, on ne l'entendait pas ainsi jusqu'à ce qu'il y eut une série de suicide par pendaison ou armes à feu. Les hommes qui faisaient ce genre de métier n'étant plus de la même trempe que les anciens. Chaque service avait son psychologue attitré. Ou un spécialiste référé par la compagnie d'assurance qui préférait payer que de voir un client partir pour des années en dépression ou se suicider ou amener sa famille en voyage en Enfer avec lui. Si le technicien du cerveau pouvait remettre d'aplomb la délicate mécanique cérébrale et le faire retourner à son service à peu près normal, ça coûtait moins cher à l'entreprise et aux clients.
Monsieur Dickson lui dit qu'il devait partir et que si son ami n'était pas en état de voyager, il le laisserait là.
Le chef lui dit qu'en effet, il allait mal. Il n'était pas en état de conduire. Et même d'être passager dans un taxi. L'alcool rend certaines personnes agressives.
Il était en train de lui parler de sa femme. Il savait ce que c'était. Il venait de divorcer lui-aussi. Les femmes sont compliquées.
_ Oui, les femmes sont compliquées.
Sur ces sages et définitives paroles, il s'en alla. Ou presque. Le chef lui dit qu'il le ferait coucher sur le divan et, demain, lui suggérerait qu'un taxi le ramènerait chez lui ou au bureau, selon l'état où il serait.
À ce moment, monsieur Dickson qui venait d'entrer dans la maison et n'avait plus besoion d'y être, s'en allait et tournait le dos à l'autre pour ouvrir à nouveau la porte.
Et l'autre, le chef, était derrière lui et lui parlait.
Tout était donc parfaitement normal.
Compte tenu des circonstances.
Et des femmes compliquées qui font de la vie des hommes simples et ordinaires un Enfer.
À ce moment, une petite lumière dorée vola devant les yeux de monsieur Dickson. Ronde. Petite. Brillante. Venant de la direction de son épaule gauche et s'en allant devant lui vers la droite.
Monsieur Dickson sacra.
*
État 1 - 14 mai 2014
*
Image. file:///C:/Users/Biblio.%20St-Michel/Downloads/3-Marathon.pdf
____________________________________________________________
8.5.14
471.168. LA GUILLOTINE ET VOUS !
Jeudi 8 mai 2014. 1 h. pm.
Dans l'ordinateur:
1
[exposition /
Dans l'ordinateur:
1
Mercredi, 30 Avril, 2014
060 - Saint-Truc- de M*achin
18, avenue Saint- Truc - C.P. 217
Saint- Truc-de-Machin (Qu*ebec)
A0C 210
Mme. Petite Blond*
8, rang 3,
Saint- Truc-de-Machin Qc
A0C 210
Message automatique, ne pas r*epondre s-v-p.
Bonjour,
Ceci est un message de votre biblioth*eque municipale
pour vous informer que le pr*et des documents suivants arrive *a *ech*eance.
Pour conna*itre les heures d'ouverture de votre biblioth*eq ue, consulter le s*te
Pour conna*itre les heures d'ouverture de votre biblioth*eq ue, consulter le s*te
Vous pouvez renouveler ces documents et consulter votre dossier en ligne au
"www.mabibliotheque.ca/cnca"
puis cliquer sur le bouton
"Mon dossier d'usager".
"Mon dossier d'usager".
Veuillez noter qu'il est impossible de renouveler un
document r*eserv*e par un autre usager, un document tarif*e, un document
demand*e en Pr*et entre biblioth* eques ou un document que vous avez d*ej*a
renouvel*e *a deux reprises.
Camille
Claudel & Rodin : la rencontre de deux destins :
[exposition /
organis*ee par
le Mus*ee national des beaux-arts du Qu*ebec avec le
mus*ee Rodin de
Paris et en collaboration avec le Detroit Institut of
Arts et la
fondation Pierre Gianadda de Martigny ; commissariat, Yves
Lacasse,
Antoinette Le Normand-Romain].
Lacasse, Yves,
1955-,
Dû:3/5/2014,23:59
Merci et bonne journ*ee!
Et ça:
2
2
Mercredi, 7 Mai, 2014
060 - Saint-Truc- de M*achin
18, avenue Saint- Truc - C.P. 217
Saint- Truc-de-Machin
(Qu*ebec)
A0C 210
Mme. Petite Blond*
8, rang 3,
Saint- Truc-de-Machin Qc
Saint- Truc-de-Machin Qc
A0C 210
Message automatique, ne pas r*epondre s-v-p.
Bonjour,
Ceci est un message de votre biblioth*eque municipale pour
vous informer que le ou les documents suivants sont en retard; bien vouloir les
retourner le plus rapidement possible.
Noter que les pr*ets en retard ne
peuvent *etre renouvel*es via notre site
web.
Merci et bonne journ*ee!
*
3
Et un courriel du site http://www.jesuisfeministe.com lui demandant un texte en retard.
Et des
ajouts aux «12 suggestions pratiques destinées aux hommes qui se trouvent dans
des espaces féministes» http://www.jesuisfeministe.com/?page_id=1792
«nous n’apprécions généralement pas que des hommes traitent
des enjeux qui nous affectent sérieusement comme s’il ne s’agissait que de
simples exercices intellectuels.»
«Il est extrêmement peu probable que vous ayez reçu, grâce à
l’«intelligence supérieure de votre organe», une brillante révélation qui
aurait échappé aux femmes depuis des siècles.»
«Et ne vous plaignez pas si vous sentez que vous ne recevez
pas suffisamment de crédit pour le simple fait d’agir comme un être humain
décent.»
«si vous vous sentez attaqués par le féminisme,
c’est
probablement une contre-attaque.»
Il y avait la liste interminable des livres en retard.
La petite blonde était bénévole à la bibliothèque municipale et avait probablement des passe-droit mais le système informatique ne l'entendait pas ainsi.
Elle avait laissé une note - post-it jaune sur le frigo inox - demandant à monsieur Dickson de rapporter ses livres.
Parce qu'elle les avait déjà renouvelés plusieurs fois et le nombre de renouvellement autorisé était dépassé. L'ordinateur faisait une indigestion. Il fallait les remettre pour satisfaire le système informatique et les réemprunter plus tard. Quelques minutes plus tard, si personne d'autre n'en voulait.
Comme elle était bénévole dans le comité directeur, elle avait décidé ou aidé à décider des règlements dont un qui l'intéressait: permettre aux bénévoles d'emprunter 100 livres à la fois. Ce que certains pourraient trouver exagéré.
Heureusement, monsieur Dickson n'en avait pas tant à ramener au bercail.
Comme elle faisait aussi parti du comité d'achat, elle passait une partie du budget dans des livres un peu étranges qui lui plaisaient.
Pour des livres encore plus étranges ou destinés à des esprits particuliers, comme elle faisait parti du comité de prêts entre bibliothèque, elle pouvait demander et recevoir des autres bibliothèques d'autres sortes de livres. Plus bizarres que ceux achetables grâce au comité d'achat mais moins étranges que ceux qu'en tant que bénévole membre du comité d'orientation de la bibliothèque - privilège dont ne disposait pas les particuliers à moins d'être chercheurs de haut niveau - provenant de la Grande Bibliothèque de Montréal, des Archives Nationales du Québec et du Canada. Des bibliothèques universitaires et des ministères provinciaux et fédéraux. Des bibliothèques de la police de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie Royale du Canada, de l'Armée Canadienne - Défense Nationale, des services secrets canadiens - Service Canadien de Renseignement et de Sécurité - CSIS/SCRS.
Qui ne risque rien n'a rien. Tel était une de ses devises.
Un jour, lorsque lire ce qui a déjà été publié ne la satisferait plus, elle les écrirait elle-même.
Si Dieu ou le Diable ou ce qu'on voudra, lui prêtait vie !
Monsieur Dickson qui l'admirait - parfois - la voyait très bien en madame Marguerite Yourcenar ou Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour - avec un tas de médailles - écrivant la vie d'un empereur romain ou étasuniens. Lui, il serait mort - cette fois, définitivement - il n'y a que les chats qui ont 7 vie ! - mais ça lui faisait plaisir d'y penser. Pourquoi vivre avec une femme si elle ne nous stupéfie pas un peu de temps en temps ?
Mais elle est pourrie comme cuisinière. La honte de son sexe!
Pour le moment, il y avait par terre, près de la porte d'entrée, les livres à déménager.
Toute une pile.
Il se demandait quand elle avait eu le temps de lire tout ça. Elle lisait tout le temps mais à ce point?
En les mettant dans une des boites de carton pliée qu'il venait de remettre en forme et de coller au ruban de 3 pouces. 3 M 375. 5-2604. Clair. Il jetait un oeil sur les titres:
La Vie passionnée de Thérèse d'Avila. BD. De Claire Bretécher
*
http://www.compagnons-boulangers-patissiers.com/crebesc/du-pain-ou-la-mort-louise-michel/
La petite blonde était bénévole à la bibliothèque municipale et avait probablement des passe-droit mais le système informatique ne l'entendait pas ainsi.
Elle avait laissé une note - post-it jaune sur le frigo inox - demandant à monsieur Dickson de rapporter ses livres.
Parce qu'elle les avait déjà renouvelés plusieurs fois et le nombre de renouvellement autorisé était dépassé. L'ordinateur faisait une indigestion. Il fallait les remettre pour satisfaire le système informatique et les réemprunter plus tard. Quelques minutes plus tard, si personne d'autre n'en voulait.
Comme elle était bénévole dans le comité directeur, elle avait décidé ou aidé à décider des règlements dont un qui l'intéressait: permettre aux bénévoles d'emprunter 100 livres à la fois. Ce que certains pourraient trouver exagéré.
Heureusement, monsieur Dickson n'en avait pas tant à ramener au bercail.
Comme elle faisait aussi parti du comité d'achat, elle passait une partie du budget dans des livres un peu étranges qui lui plaisaient.
Pour des livres encore plus étranges ou destinés à des esprits particuliers, comme elle faisait parti du comité de prêts entre bibliothèque, elle pouvait demander et recevoir des autres bibliothèques d'autres sortes de livres. Plus bizarres que ceux achetables grâce au comité d'achat mais moins étranges que ceux qu'en tant que bénévole membre du comité d'orientation de la bibliothèque - privilège dont ne disposait pas les particuliers à moins d'être chercheurs de haut niveau - provenant de la Grande Bibliothèque de Montréal, des Archives Nationales du Québec et du Canada. Des bibliothèques universitaires et des ministères provinciaux et fédéraux. Des bibliothèques de la police de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie Royale du Canada, de l'Armée Canadienne - Défense Nationale, des services secrets canadiens - Service Canadien de Renseignement et de Sécurité - CSIS/SCRS.
Qui ne risque rien n'a rien. Tel était une de ses devises.
Un jour, lorsque lire ce qui a déjà été publié ne la satisferait plus, elle les écrirait elle-même.
Si Dieu ou le Diable ou ce qu'on voudra, lui prêtait vie !
Monsieur Dickson qui l'admirait - parfois - la voyait très bien en madame Marguerite Yourcenar ou Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour - avec un tas de médailles - écrivant la vie d'un empereur romain ou étasuniens. Lui, il serait mort - cette fois, définitivement - il n'y a que les chats qui ont 7 vie ! - mais ça lui faisait plaisir d'y penser. Pourquoi vivre avec une femme si elle ne nous stupéfie pas un peu de temps en temps ?
Mais elle est pourrie comme cuisinière. La honte de son sexe!
Pour le moment, il y avait par terre, près de la porte d'entrée, les livres à déménager.
Toute une pile.
Il se demandait quand elle avait eu le temps de lire tout ça. Elle lisait tout le temps mais à ce point?
En les mettant dans une des boites de carton pliée qu'il venait de remettre en forme et de coller au ruban de 3 pouces. 3 M 375. 5-2604. Clair. Il jetait un oeil sur les titres:
La Déclaration Des Droits De La Femme Et De La Citoyenne d’Olympes de Gouges. 1789
Ce qui lui a valu de comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire ou le Tribunal du Peuple - pour avoir voulu philosopher et politiquer, crimes intellectuels lui valant d’être
guillotinée en 1793.
Il voyait très bien la petite blonde comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire et narguer ses juges. 100 000 ans de furies féminine en action.
Ou comme Ethel Greenglass Rosenberg passer le secret de la bombe A aux russes pour équilibrer les chances et les risques. Parce que autrement, ce n'est pas du jeu. C'est toujours ou ce sera toujours le même qui gagne.
Même si elle finissait sur la chaise électrique.
Il voyait très bien la petite blonde comparaître devant le Tribunal Révolutionnaire et narguer ses juges. 100 000 ans de furies féminine en action.
Ou comme Ethel Greenglass Rosenberg passer le secret de la bombe A aux russes pour équilibrer les chances et les risques. Parce que autrement, ce n'est pas du jeu. C'est toujours ou ce sera toujours le même qui gagne.
Même si elle finissait sur la chaise électrique.
Monsieur Dickson lisait quelques citations au dos du livre.
Elle écrivait : «tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacrée, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et méprisé »
Elle écrivait : «tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacrée, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et méprisé »
et « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir
également celui de monter à la Tribune. »
Son juge apprécia : «Nous voulons
que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se
respecter elles-mêmes. »
Au besoin, en leur coupant la tête.
Tout le problème des femmes venant de leurs pauvres têtes.
Récemment, un mari voulant remettre les idées de son épouse en place, la secoua - on fait ceci pour le grille-pains récalcitrant et les anciens radio à lampes et les français le faisaient avec les ampoules électriques - du temps où elles coûtaient cher - afin de remettre le filament en place, soudé par sa propre chaleur - ici, les ampoules à incandescence sont désormais interdites par la loi - et ceci lui semblant insuffisant, lui donna ensuite des coups de bâtons sur la tête.
Pour, selon le proverbe exquis: lui mettre du plomb dans la tête quoique le bâton soit en bois.
Mais, comme on dit aussi: c'est l'intention qui comptait.
On sut la suite parce que son épouse apprécia modérément et prévint la police. Et il y a toujours des journalistes qui traînent dans les postes de police et les tribunaux.
Tout le problème des femmes venant de leurs pauvres têtes.
Récemment, un mari voulant remettre les idées de son épouse en place, la secoua - on fait ceci pour le grille-pains récalcitrant et les anciens radio à lampes et les français le faisaient avec les ampoules électriques - du temps où elles coûtaient cher - afin de remettre le filament en place, soudé par sa propre chaleur - ici, les ampoules à incandescence sont désormais interdites par la loi - et ceci lui semblant insuffisant, lui donna ensuite des coups de bâtons sur la tête.
Pour, selon le proverbe exquis: lui mettre du plomb dans la tête quoique le bâton soit en bois.
Mais, comme on dit aussi: c'est l'intention qui comptait.
On sut la suite parce que son épouse apprécia modérément et prévint la police. Et il y a toujours des journalistes qui traînent dans les postes de police et les tribunaux.
On dit d'Olympes de Gouges qu’elle monta sur l’échafaud avec courage et
dignité.
Une bio de Sophie Magdalena Scholl.
Jugée au Volksgerichtshof – Le Tribunal du peuple - encore - pour avoir participé et dirigé La Rose Blanche - Die Weiße Rose.
Tout le lot: haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires.
Terrorisme.
Elle avait jeté avec son gang d'anarchistes des feuilles avec des lettres dessus.
Guillotinée.
Encore.
1943 à Munich, Allemagne.
Époque où les Allemands actuels donneurs de leçons de morale guillotinaient avec ferveur.
Maintenant, ils donnent des leçons aux Russes après en avoir tué 20 millions.
Et les Ussiens donnent des punitions - pour le moment: économique - aux Russes pour les faire souffrir - pour le moment: avec modération - leur interdisant de se mêler des affaires de l'Ukraine, ex-territoire Turc. Après qu'ils aient eux-mêmes envahis l'Irak et tué. Combien?
Et les Russes, toujours stoïques, promenaient le 9 mai - jour de commémoration de la Victoire. V. Contre les Allemands !!!! - leurs missiles nucléaires avec bombes atomiques incluses dans les rues de Moscou afin de démontrer - mais tout à fait zennement - jusqu'où peut aller leur patience.
Continuez comme ça et vous aller griller en Enfer !
Il n'y a que les animateurs des bulletins TV de nouvelles qui vont être contents.
Jugée au Volksgerichtshof – Le Tribunal du peuple - encore - pour avoir participé et dirigé La Rose Blanche - Die Weiße Rose.
Tout le lot: haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires.
Terrorisme.
Elle avait jeté avec son gang d'anarchistes des feuilles avec des lettres dessus.
Guillotinée.
Encore.
1943 à Munich, Allemagne.
Époque où les Allemands actuels donneurs de leçons de morale guillotinaient avec ferveur.
Maintenant, ils donnent des leçons aux Russes après en avoir tué 20 millions.
Et les Ussiens donnent des punitions - pour le moment: économique - aux Russes pour les faire souffrir - pour le moment: avec modération - leur interdisant de se mêler des affaires de l'Ukraine, ex-territoire Turc. Après qu'ils aient eux-mêmes envahis l'Irak et tué. Combien?
Et les Russes, toujours stoïques, promenaient le 9 mai - jour de commémoration de la Victoire. V. Contre les Allemands !!!! - leurs missiles nucléaires avec bombes atomiques incluses dans les rues de Moscou afin de démontrer - mais tout à fait zennement - jusqu'où peut aller leur patience.
Continuez comme ça et vous aller griller en Enfer !
Il n'y a que les animateurs des bulletins TV de nouvelles qui vont être contents.
Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir
Ainsi Soit-Elle de Benoîte Groult
Louise Labé : La femme d'amour, François Pédron
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression
sociale. Simone Weil
La Domination Masculine de Pierre Bourdieu
De L'Assujettissement des Femmes de John Stuart Mill
Toilettes pour Femmes de Marilyn French
La Politique du Mâle de Kate Millet
Du Côté des Petites Filles d'Elena Gianini Belotti
King Kong Theory de Virginie Despentes
Une Chambre à Soi de Virgina Woolf
Backlash de Susan Faludi
La servante Écarlate de Margarett Atwood
Soeurs, Saintes et Sybilles de Nan Goldin
The Beauty Myth de Naomi Wolf
I Know Why the Caged Bird Sings de Maya Angelou
Hommes-Femmes, Avons-Nous le Même Cerveau ? de Catherine Vidal
Bonne question !?
Bonne question !?
Brève Histoire des Femmes au Québec de Denyse Baillargeon
Les Femmes du Refus Global de Patricia Smart
L’Euguélionne de Louky Bersianik
S.C.U.M. Manifesto de Valérie Solanas. Surtout célèbre pour
avoir essayé de tuer Andy Warhol : «Rien dans cette société ne concerne les
femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, il ne reste qu’à
renverser le gouvernement, en finir avec et supprimer le sexe masculin»
En commençant par monsieur Warhol.
En commençant par monsieur Warhol.
Mon enfance et Autres Tragédies Politiques d’Hélène
Pedneault
Ce Sexe Qui N’en Est Pas Un de Luce Irigaray
Le Rire de la Méduse d’Hélène Cixous
La Construction Sociale De L’inégalité Des Sexes de Paola
Tabet
Le Procès De Louise Michel. Compte rendu de La Gazette des
Tribunaux, décembre 1871.
VIe Conseil de guerre (séant à Versailles)
Présidence de M. DELAPORTE, colonel du 12e chasseur
à cheval.
Audience du 16 décembre 1871.
(…) «En conséquence, notre avis est qu'il y a lieu de mettre
Louise Michel en jugement pour :
1- Attentat ayant pour but de changer le gouvernement ;
2- Attentat ayant pour but d'exciter à la guerre civile en
portant les citoyens à s'armer les uns contre les autres ;
3- Pour avoir, dans un mouvement insurrectionnel, porté des
armes apparentes et un uniforme militaire, et fait usage de ces armes ;
6- Complicité par provocation et machination d'assassinat
des personnes retenues soit-disant comme otages par la commune ;
7- Complicité d'arrestations illégales, suivies de tortures
corporelles et de morts (…)
Crimes prévus par les articles 87, 91, 150, 151, 159, 59,
60, 302, 341, 344 du code pénal et 5 de la loi du 24 mai 1834.
- Vous avez entendu les faits dont on vous
accuse. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
- Je ne veux pas me
défendre, je ne veux pas être défendue. J'appartiens tout entière à la Révolution
Sociale, et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l'accepte
tout entière et sans restriction. Vous me reprochez d'avoir participé à
l'assassinat des généraux ? À cela, je répondrais oui si je m'étais trouvée à
Montmartre quand ils ont voulu faire tirer sur le peuple. Je n'aurais pas
hésité à faire tirer moi-même sur ceux qui donnaient des ordres semblables.
Mais, lorsqu'ils ont été faits prisonniers, je ne comprends
pas qu'on les ait fusillés, et je regarde cet acte comme une insigne lâcheté !
Quant à l'incendie de Paris, oui j'y ai participé. Je
voulais opposer une barrière de flammes aux envahisseurs de Versailles. Je n'ai
pas eu de complices pour ce fait. J'ai agi d'après mon propre mouvement.
- Dans une
proclamation, vous avez dit qu'on devait, toutes les 24 heures, fusiller un
otage ?
- Non, j'ai seulement
voulu menacer. Mais pourquoi me défendrais-je ? Je vous l'ai déjà déclaré, je
me refuse à le faire. Vous êtes des hommes, vous allez me juger. Vous êtes
devant moi à visage découvert. Vous êtes des hommes et moi je ne suis qu'une
femme, et pourtant je vous regarde en face. Je sais bien que tout ce que je
pourrais vous dire ne changera rien à votre sentence (…) je vous appartiens.
Faites de moi ce qu'il vous plaira. Prenez ma vie, si vous la voulez ; je ne
suis pas femme à vous la disputer un seul instant.
- Vous écriviez aussi
dans les journaux, dans "Le Cri du Peuple", par exemple ?
- Oui, je ne m'en cache pas.
- Ces journaux demandaient chaque jour la
confiscation des biens du clergé et autres mesures révolutionnaires semblables.
Telles étaient donc vos opinions?
- Vous reconnaissez
avoir voulu assassiner M.Thiers ?
- Parfaitement... Je l'ai dit et je le répète.
- Il paraît que vous
portiez divers costumes sous la Commune ?
- J'étais vêtue comme d'habitude. Je n'ajoutais qu'une
ceinture rouge sur mes vêtements.
- N'avez-vous pas
porté plusieurs fois un costume d'homme ?
- Une seule fois, c'était le 18 mars : je m'habillais en
garde national, pour ne pas attirer les regards.
M. le capitaine Dailly prend la parole. Il demande au conseil de retrancher de la société l'accusée
qui est pour elle un danger continuel.
Le Président :
Accusée, avez-vous quelques choses à dire pour votre défense ?
Louise Michel : Ce que je réclame de vous, qui vous affirmez
conseil de guerre, qui vous donnez comme mes juges, (…) c'est le champ de
Satory où sont déjà tombés nos frères ! Il faut me retrancher de la
société. (…) Puisqu'il semble que tout
cœur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame une
part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je
dénoncerai à la vengeance de mes frères les assassins de la commission des
grâces...
Le Président : Je ne
puis vous laisser la parole, si vous continuez sur ce ton !
Louise Michel : J'ai fini ! Si vous n'êtes pas des lâches,
tuez-moi !
Après ces paroles qui ont causé une profonde émotion dans
l'auditoire, le conseil se retire pour délibérer. Au bout de quelques instants,
il rentre en séance et, aux termes du verdict, Louise Michel est à l'unanimité
condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée.
On ramène l'accusée et on lui donne connaissance du
jugement. Quand le greffier lui dit qu'elle a 24 heures pour se pouvoir en
révision :
"Non ! s'écrie-t-elle, il n'y a point d'appel ; mais je
préférerais la mort !"
*
« La tâche des
instituteurs est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. »
(Louise Michel)
Une bonne boite à ramener à la bibliothèque. Heureusement, il n'y avais pas de frais de retard.
Encore un règlement qu'elle avait fait décider.
Encore un règlement qu'elle avait fait décider.
*
État 1.2.3.4 - 9 - 17 mai 2014
*
Louise Michel
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