La camionnette sale arriva devant le garage. La porte s'ouvrit et s'éleva par section, automatiquement. On était dans l'usine à femmes. Où on les démontait progressivement. Morceaux par morceaux. Hurlements par hurlements.
Comme des enfants dans un magasin de jouets.
Des petites poupées désarticulées.
Elles ne l'étaient pas avant.
Une partie du plaisir.
Les fourrer. Les enculer.
Et les mettre en morceaux.
Elles pleuraient. Suppliaient. Hurlaient.
C'était les hurlements.
Les hurlements avec la voix si particulière des femmes.
Fascinant.
Ils regrettaient de ne pas y avoir pensé avant.
Pourquoi leur demander. Attendre qu'elles y pensent.
Refusent.
Il suffisait de se pencher.
De les cueillir.
Il y en avait tant.
Les 2 hommes portaient la petite blonde. Par les pattes et les mains vers la cave. Il y a toujous une cave.
On entend moins.
Les hurlements encore.
Leurs voix aigus.
Sous terre, sous le sol, entourées de béton, on entendait moins.
Ou rien.
On était loin.
Ailleurs.
Avec des tas de mains, on la fit descendre l'escalier. De béton encore. En la taponnant un peu au passage. Elle était vraiment irrésistible.
Rien qu'en la regardant, endormie, ils en avaient des érections difficiles, encombrantes, douloureuses.
Les français appellent ça passer à la casserole.
Ils la jetèrent à terre.
Le chef était en train d'enculer une adolescente qu'on avait cueillie comme d'autres à un arrêt d'autobus.
Comme les autres elles criaient.
Se débattait.
Il fallait qu'elle se débatte.
C'était plus excitant que d'enculer une morue morte.
Mais si elle ruait trop - à 4 pattes c'était facile de prendre un vilain coup - suffisait de l'étrangler. De commencer. Pour qu'elle rue moins. Bouge juste un peu, ce qu'il fallait.
Elle mourrait de toute façon.
Plus tard.
Tant qu'elle était convaincue de vivre, de survivre, elle ferait tout ce qu'on voudrait.
Comme dans un plat de bonbons.
Elle aussi était superbe.
Comme les filles de 15 ans.
Le chef avait fini. Les 2 autres hommes qui n'en pouvaient plus de se retenir se précipitèrent sur elle. Queue en avant.
On la fourra en avant. En arrière. On la força à en prendre un dans sa bouche pendant qu'un autre l'enculait.
La joie et le bonheur.
En arrivant ici, elle était à peu près vierge. Et ne savait que ce qu'on peut apprendre sur Internet si on est curieuse. C'est la faute d'Internet. Comme d'habitude.
Les cris de la jeune femme réveillèrent la petite blonde.
Même si le chef avait fini, voir ses hommes y aller si gaiement l'excitèrent. Et il s'était joint à eux.
Avec un couteau.
D'où les cris.
Le sang.
Ses hommes lui disaient d'attendre un peu. Ils avaient le droit. Chacun son tour. Il fallait qu'elle soit au moins un peu vivante sinon où était le plaisir.
La petite blonde dans son coin vit.
Compris.
L'adolescente venait de mourir.
Trop de couteaux.
De sang.
Dans un moment ce serait son tour.
Elle avait toujours voulu être violée.
Chic! Je vais être violée. Se dit-elle.
Comme toutes les femmes, scientifiquement, psychanalitiquement, statistiquement, leur désir profond est d'être prise de force et violée.
C'est prouvé!
*
État 1. 17 avril 2014
Il y a des gens qui font des sudokus, du scrabble, des mots croisés ou participent à des pools de hockey pour se désennuyer. Je bois mon thé et je fais un quart d'heure de géopolitique. Et, en attendant la prochaine guerre mondiale - aujourd'hui, mardi 3 février 2015, il n'y a pas encore de guerre mondiale - j'écris des histoires de fantômes.
HISTOIRES DE FANTÔMES
__________________________________________________________________________________________________
Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.
___________________________________________________________________________________________________